La demande mondiale d'électricité connaîtra en 2009 une baisse, la première depuis 1945, en raison de la crise économique, selon l'économiste en chef de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol. La baisse mondiale est estimée à 3,5% par l'AIE. Elle devrait être «un peu supérieure à deux pour cent en Chine, «proche de dix pour cent en Russie et de cinq pour cent pour les pays de l'OCDE, a souligné Fatih Birol, citant un rapport de l'agence sur «l'impact de la crise financière sur les investissements énergétiques». Le rapport de l'AIE, qui sera présenté aujourd'hui à Rome lors d'une réunion des ministres de l'Energie du G8, selon le même responsable, fait état de la baisse de 38% en 2009 des investissements dans les énergies renouvelables. Un recul qui s'explique par «la baisse des prix du pétrole et du gaz et par les difficultés des entreprises à trouver des crédits» pour investir, a-t-il expliqué. En effet, «ces sociétés, qui sont souvent de taille moyenne, sont encore en phase de développement, donc fragiles», a-t-il détaillé. Le rapport de l'AIE va aussi souligner que les dépenses prévues dans les plans de relance des pays du G20 pour accroître les énergies renouvelables ne sont pas suffisantes face au défi du réchauffement climatique. «Ces dépenses devraient être six fois supérieures à ce qui est prévu si l'on veut efficacement répondre à ce défi», a indiqué Fatih Birol. R. E.