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Le danger de la contamination
Hépatites
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 12 - 2010

Certaines hépatites sont dues à des virus et entraînent une inflammation du foie. Ce sont essentiellement les hépatites A, B, C. Plusieurs types de virus sont responsables de ces hépatites : le virus de l'hépatite A (VHA) , le virus de l'hépatite B (VHB) et le virus de l'hépatite C (VHC). Il existe d'autres hépatites moins fréquentes (E, F, G…)
Certaines hépatites sont dues à des virus et entraînent une inflammation du foie. Ce sont essentiellement les hépatites A, B, C. Plusieurs types de virus sont responsables de ces hépatites : le virus de l'hépatite A (VHA) , le virus de l'hépatite B (VHB) et le virus de l'hépatite C (VHC). Il existe d'autres hépatites moins fréquentes (E, F, G…)
Chacune de ces hépatites a un mode de transmission différent, des manifestations plus ou moins spectaculaires mais surtout une évolution de la maladie particulière, certaines sont fréquemment bénignes, d'autres risquent de devenir chroniques et entraîner des lésions chroniques au niveau du foie.
L'hépatite C
Avant elle était appelée «non A - non B» parce que le type de virus n'avait pas été identifié, les chercheurs savaient seulement que c'était un virus de l'hépatite mais ni le type A ni le type B. Le virus est dans le sang et la contamination se fait donc par voie sanguine. Il n'y a pas de vaccin.
La contamination
La contamination se fait par le sang. Aujourd'hui, le dépistage systématique de tous les dons du sang a rendu exceptionnelle la contamination par les transfusions de sang et dérivés sanguins. Les nouveaux séropositifs sont essentiellement les toxicomanes ; ils se passent le virus de l'hépatite C (ou B) soit en se piquant avec le matériel déjà utilisé d'un confrère atteint d'une hépatite C (ou B) : cuillère, coton, seringue, aiguille, … soit en sniffant avec la même paille, les plaies dans le nez avec ce matériel étant fréquentes.
Prévention de la transmission
Le virus est dans le sang des patients malades donc : Attention aux objets personnels de toilette : brosse à dents, rasoir, épilateur, … tout objet qui risque de blesser la peau où qui peut être en contact avec une blessure peut être souillé par le virus. Il n'y a pas de problème avec la vaisselle, le linge… Si le patient séropositif a une blessure : attention pour celui qui nettoie la plaie : il doit mettre des gants : le risque de contamination avec le sang est réel. Des campagnes d'information sont effectuées dans le milieu des toxicomanes : les drogués doivent utiliser du matériel à usage unique, l'achat de ce matériel est peu onéreux, il est facilité.
Les rapports sexuels
Lors de rapports sexuels, le risque de contamination est faible dans certaines conditions. En effet, le virus ne se trouve pas dans les sécrétions sexuelles vaginales ou le sperme… si les muqueuses sont saines il n'y a a priori pas de risque de contamination par les rapports sexuels. Les personnes qui ont des partenaires multiples sont plus à risque que des personnes avec une vie sexuelle stable. La salive ne contient pas le virus non plus. Don, les embrassades sont sans danger sauf s'il y a une plaie dans la bouche ou sur les lèvres.
Le préservatif
Il est nécessaire d'utiliser un préservatif si la femme contaminée a ses règles. En effet, le virus est présent dans le sang des règles. De même s'il existe une plaie vaginale, vulvaire, un herpès, chez la personne infectée… La plaie peut saigner et alors la contamination est possible.
Protéger le personnel soignant
La contamination du personnel soignant (médecin, infirmière, dentiste…) qui se pique, par exemple, avec l'aiguille qui a piqué un malade infecté est un risque professionnel reconnu. Le patient doit avertir le personnel soignant s'il est séropositif pour l'hépatite B ou C. Ces professionnels sont en général protégés et prudents quand ils manipulent le sang mais cela n'empêche pas de les avertir, ils seront d'autant plus attentifs. Par ailleurs, le personnel soignant dans la mesure où il utilise du matériel à usage unique, où la stérilisation des autres matériels est faite scrupuleusement, ne peut a priori pas vous transmettre l'hépatite C.
Remarque
les tatouages et les piercing : ces professionnels sont au courant des risques de contamination s'ils n'observent pas des règles strictes d'hygiène, ils ne doivent utiliser que du matériel à usage unique.
La contamination mère-enfant
Il n'y a pas de contamination pendant la grossesse, le risque de contamination au moment de l'accouchement existe. Il vaut mieux que la mère atteinte n'allaite pas son enfant à cause des risques de contamination si par exemple il y a des crevasses au niveau des mamelons.
Le dépistage
Les personnes à risque doivent se faire dépister : c'est-à-dire celles qui ont été transfusées avant 1992 au moment d'une chirurgie ou au cours d'un accouchement, les hémodialysés, les hémophiles, les toxicomanes… Même si une personne a été toxicomane sur un cours terme, elle doit se faire dépister aussi. Une prise de sang est faite pour rechercher des anticorps anti VHC. Si le sujet est séropositif, il faut effectuer une deuxième prise de sang pour rechercher la présence du virus dans le sang pour discuter d'un traitement éventuel.
Une mauvaise surprise parfois
Un certain nombre de personnes ont fait une hépatite C sans aucun symptôme et c'est avec surprise qu'elles apprennent qu'elles sont séropositives. Soit elles sont guéries, non contagieuses, le virus n'est pas retrouvé dans le sang. Soit l'hépatite est active, chronique, il y a du virus dans le sang et elles sont contagieuses. Le risque de l'hépatite C est le passage à la chronicité, exceptionnel pour l'hépatite A, beaucoup plus fréquent pour l'hépatite B et C. Dans une hépatite chronique, soit il existe quelques lésions minimes du tissu hépatique et le risque de cirrhose est faible, soit la fibrose est importante, la cirrhose est installée avec un risque d'évolution vers une insuffisance hépatique sévère voire de cancer du foie. La gravité de la maladie est évaluée sur plusieurs critères. Il faut surveiller l'évolution de la cirrhose, rechercher un trouble de la fonction hépatique, évaluer la vitesse de constitution de la fibrose qui sera en fonction de l'âge du patient, si le patient boit de l'alcool régulièrement, s'il a d'autres pathologies comme d'autres hépatites ou le SIDA (relativement fréquent si le patient est toxicomane ou/et avec une sexualité peu stable, des partenaires multiples). Une biopsie du foie est faite pour évaluer la fibrose (c'est le prélèvement d'un minuscule morceau de foie à travers la peau).
Traitement
Toute la difficulté est de décider d'un traitement de cette hépatite C ou non et quand traiter. En effet, le traitement entraîne des effets secondaires non négligeables mais la guérison est fréquente, la cirrhose pour peu qu'elle soit déjà installée, n'évoluera alors plus vers une insuffisance hépatique sévère.
Une bithérapie
Le traitement aujourd'hui est composé de 2 médicaments (bithérapie) dont l'interféron. Ces traitements entraînent des effets secondaires ennuyeux en particulier un syndrome grippal, une asthénie, une irritabilité, une diminution des globules rouges et des globules blancs. Une surveillance du patient est instaurée avec en particulier des prises de sang régulières.
Le traitement est contre-indiqué chez la femme enceinte, il est impératif d'avoir une contraception efficace (effets tératogènes sur le fœtus). Il est fortement déconseillé de boire de l'alcool pendant le traitement, les effets positifs des médicaments seront diminués. Les hépatites B et C sont graves à cause du risque de passage à la chronicité, le risque de l'installation d'une cirrhose du foie puis du cancer du foie.
La population la plus à risque est celle des toxicomanes qui à cause de l'utilisation commune du matériel d'injection se passent le virus directement de sang à sang ; malgré des campagnes d'information, les habitudes persistent surtout lors de l'initiation, la première fois … Cette population cumule assez souvent plusieurs pathologies qui rendent le traitement plus aléatoire. Les traitements contre l'hépatite C sont bien codifiés, entraînant des effets secondaires sérieux mais avec la guérison probable au bout du chemin.
Chacune de ces hépatites a un mode de transmission différent, des manifestations plus ou moins spectaculaires mais surtout une évolution de la maladie particulière, certaines sont fréquemment bénignes, d'autres risquent de devenir chroniques et entraîner des lésions chroniques au niveau du foie.
L'hépatite C
Avant elle était appelée «non A - non B» parce que le type de virus n'avait pas été identifié, les chercheurs savaient seulement que c'était un virus de l'hépatite mais ni le type A ni le type B. Le virus est dans le sang et la contamination se fait donc par voie sanguine. Il n'y a pas de vaccin.
La contamination
La contamination se fait par le sang. Aujourd'hui, le dépistage systématique de tous les dons du sang a rendu exceptionnelle la contamination par les transfusions de sang et dérivés sanguins. Les nouveaux séropositifs sont essentiellement les toxicomanes ; ils se passent le virus de l'hépatite C (ou B) soit en se piquant avec le matériel déjà utilisé d'un confrère atteint d'une hépatite C (ou B) : cuillère, coton, seringue, aiguille, … soit en sniffant avec la même paille, les plaies dans le nez avec ce matériel étant fréquentes.
Prévention de la transmission
Le virus est dans le sang des patients malades donc : Attention aux objets personnels de toilette : brosse à dents, rasoir, épilateur, … tout objet qui risque de blesser la peau où qui peut être en contact avec une blessure peut être souillé par le virus. Il n'y a pas de problème avec la vaisselle, le linge… Si le patient séropositif a une blessure : attention pour celui qui nettoie la plaie : il doit mettre des gants : le risque de contamination avec le sang est réel. Des campagnes d'information sont effectuées dans le milieu des toxicomanes : les drogués doivent utiliser du matériel à usage unique, l'achat de ce matériel est peu onéreux, il est facilité.
Les rapports sexuels
Lors de rapports sexuels, le risque de contamination est faible dans certaines conditions. En effet, le virus ne se trouve pas dans les sécrétions sexuelles vaginales ou le sperme… si les muqueuses sont saines il n'y a a priori pas de risque de contamination par les rapports sexuels. Les personnes qui ont des partenaires multiples sont plus à risque que des personnes avec une vie sexuelle stable. La salive ne contient pas le virus non plus. Don, les embrassades sont sans danger sauf s'il y a une plaie dans la bouche ou sur les lèvres.
Le préservatif
Il est nécessaire d'utiliser un préservatif si la femme contaminée a ses règles. En effet, le virus est présent dans le sang des règles. De même s'il existe une plaie vaginale, vulvaire, un herpès, chez la personne infectée… La plaie peut saigner et alors la contamination est possible.
Protéger le personnel soignant
La contamination du personnel soignant (médecin, infirmière, dentiste…) qui se pique, par exemple, avec l'aiguille qui a piqué un malade infecté est un risque professionnel reconnu. Le patient doit avertir le personnel soignant s'il est séropositif pour l'hépatite B ou C. Ces professionnels sont en général protégés et prudents quand ils manipulent le sang mais cela n'empêche pas de les avertir, ils seront d'autant plus attentifs. Par ailleurs, le personnel soignant dans la mesure où il utilise du matériel à usage unique, où la stérilisation des autres matériels est faite scrupuleusement, ne peut a priori pas vous transmettre l'hépatite C.
Remarque
les tatouages et les piercing : ces professionnels sont au courant des risques de contamination s'ils n'observent pas des règles strictes d'hygiène, ils ne doivent utiliser que du matériel à usage unique.
La contamination mère-enfant
Il n'y a pas de contamination pendant la grossesse, le risque de contamination au moment de l'accouchement existe. Il vaut mieux que la mère atteinte n'allaite pas son enfant à cause des risques de contamination si par exemple il y a des crevasses au niveau des mamelons.
Le dépistage
Les personnes à risque doivent se faire dépister : c'est-à-dire celles qui ont été transfusées avant 1992 au moment d'une chirurgie ou au cours d'un accouchement, les hémodialysés, les hémophiles, les toxicomanes… Même si une personne a été toxicomane sur un cours terme, elle doit se faire dépister aussi. Une prise de sang est faite pour rechercher des anticorps anti VHC. Si le sujet est séropositif, il faut effectuer une deuxième prise de sang pour rechercher la présence du virus dans le sang pour discuter d'un traitement éventuel.
Une mauvaise surprise parfois
Un certain nombre de personnes ont fait une hépatite C sans aucun symptôme et c'est avec surprise qu'elles apprennent qu'elles sont séropositives. Soit elles sont guéries, non contagieuses, le virus n'est pas retrouvé dans le sang. Soit l'hépatite est active, chronique, il y a du virus dans le sang et elles sont contagieuses. Le risque de l'hépatite C est le passage à la chronicité, exceptionnel pour l'hépatite A, beaucoup plus fréquent pour l'hépatite B et C. Dans une hépatite chronique, soit il existe quelques lésions minimes du tissu hépatique et le risque de cirrhose est faible, soit la fibrose est importante, la cirrhose est installée avec un risque d'évolution vers une insuffisance hépatique sévère voire de cancer du foie. La gravité de la maladie est évaluée sur plusieurs critères. Il faut surveiller l'évolution de la cirrhose, rechercher un trouble de la fonction hépatique, évaluer la vitesse de constitution de la fibrose qui sera en fonction de l'âge du patient, si le patient boit de l'alcool régulièrement, s'il a d'autres pathologies comme d'autres hépatites ou le SIDA (relativement fréquent si le patient est toxicomane ou/et avec une sexualité peu stable, des partenaires multiples). Une biopsie du foie est faite pour évaluer la fibrose (c'est le prélèvement d'un minuscule morceau de foie à travers la peau).
Traitement
Toute la difficulté est de décider d'un traitement de cette hépatite C ou non et quand traiter. En effet, le traitement entraîne des effets secondaires non négligeables mais la guérison est fréquente, la cirrhose pour peu qu'elle soit déjà installée, n'évoluera alors plus vers une insuffisance hépatique sévère.
Une bithérapie
Le traitement aujourd'hui est composé de 2 médicaments (bithérapie) dont l'interféron. Ces traitements entraînent des effets secondaires ennuyeux en particulier un syndrome grippal, une asthénie, une irritabilité, une diminution des globules rouges et des globules blancs. Une surveillance du patient est instaurée avec en particulier des prises de sang régulières.
Le traitement est contre-indiqué chez la femme enceinte, il est impératif d'avoir une contraception efficace (effets tératogènes sur le fœtus). Il est fortement déconseillé de boire de l'alcool pendant le traitement, les effets positifs des médicaments seront diminués. Les hépatites B et C sont graves à cause du risque de passage à la chronicité, le risque de l'installation d'une cirrhose du foie puis du cancer du foie.
La population la plus à risque est celle des toxicomanes qui à cause de l'utilisation commune du matériel d'injection se passent le virus directement de sang à sang ; malgré des campagnes d'information, les habitudes persistent surtout lors de l'initiation, la première fois … Cette population cumule assez souvent plusieurs pathologies qui rendent le traitement plus aléatoire. Les traitements contre l'hépatite C sont bien codifiés, entraînant des effets secondaires sérieux mais avec la guérison probable au bout du chemin.


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