Des théologiens ont estimé hier à Paris que le dialogue interreligieux pêche parfois par "élitisme excessif" réduisant sa portée et renforçant les appréhensions. Lors d'une rencontre organisée à la Grande mosquée de Paris et sanctionnant la 10e semaine de rencontres islamo-chrétiennes, Père Henri de la Hougue, directeur adjoint de l'Institut catholique de Paris, a indiqué que ce constat est "évident" et, pour renverser la tendance, "il faut multiplier les initiatives entre les mosquées et l'église et rendre les recommandations accessibles à tous". Pour lui, le fait de dialoguer suppose "reconnaître l'autre tel qu'il est" et ce dialogue, sans être une fin en soi, doit concourir au "rapprochement entre les humains, en évacuant tout ce qui pourrait les séparer". Tout en condamnant la tuerie dont ont été victimes en novembre dernier des chrétiens en Irak, Père Henri a estimé que cette attitude est provoquée par un "durcissement identitaire, qui conduit au fanatisme", un stade qui "où l'on ne peut plus tenir compte des valeurs humaines". Selon le directeur de l'Institut El Ghazali de la Grande mosquée de Paris, Djelloul Seddiki, "il est temps que l'imam sorte sa propre théologie musulmane vers une philosophie positiviste lui permettant de s'adapter à l'environnement dans lequel il évolue". "Pour nous c'est le plus important : former l'homme à l'esprit critique qui pourrait être porteur de ce dialogue qui a pêché trop par élitisme", a-t-il indiqué, critiquant l'église qui, selon lui, "s'est confinée dans discussions entre élites au détriment d'un débat de fond". M.Seddiki s'est toutefois félicité de la convention que son institut a signée avec l'Institut catholique de Paris, la qualifiant de "pas de géant dans le dialogue entre Musulmans et Chrétiens en France". Des théologiens ont estimé hier à Paris que le dialogue interreligieux pêche parfois par "élitisme excessif" réduisant sa portée et renforçant les appréhensions. Lors d'une rencontre organisée à la Grande mosquée de Paris et sanctionnant la 10e semaine de rencontres islamo-chrétiennes, Père Henri de la Hougue, directeur adjoint de l'Institut catholique de Paris, a indiqué que ce constat est "évident" et, pour renverser la tendance, "il faut multiplier les initiatives entre les mosquées et l'église et rendre les recommandations accessibles à tous". Pour lui, le fait de dialoguer suppose "reconnaître l'autre tel qu'il est" et ce dialogue, sans être une fin en soi, doit concourir au "rapprochement entre les humains, en évacuant tout ce qui pourrait les séparer". Tout en condamnant la tuerie dont ont été victimes en novembre dernier des chrétiens en Irak, Père Henri a estimé que cette attitude est provoquée par un "durcissement identitaire, qui conduit au fanatisme", un stade qui "où l'on ne peut plus tenir compte des valeurs humaines". Selon le directeur de l'Institut El Ghazali de la Grande mosquée de Paris, Djelloul Seddiki, "il est temps que l'imam sorte sa propre théologie musulmane vers une philosophie positiviste lui permettant de s'adapter à l'environnement dans lequel il évolue". "Pour nous c'est le plus important : former l'homme à l'esprit critique qui pourrait être porteur de ce dialogue qui a pêché trop par élitisme", a-t-il indiqué, critiquant l'église qui, selon lui, "s'est confinée dans discussions entre élites au détriment d'un débat de fond". M.Seddiki s'est toutefois félicité de la convention que son institut a signée avec l'Institut catholique de Paris, la qualifiant de "pas de géant dans le dialogue entre Musulmans et Chrétiens en France".