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Lorsque les clameurs d'Alger résonnaient à l'Onu
Cinquantenaire des manifestations du 11 Décembre 1960
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 12 - 2010

Il y a un demi-siècle, le peuple algérien investissait les rues de la capitale, mais aussi d'autres villes du pays, et manifestait contre l'occupant français. Les manifestations du 11 Décembre 1960 restent un repère-phare dans l'histoire de l'indépendance de notre pays.
Il y a un demi-siècle, le peuple algérien investissait les rues de la capitale, mais aussi d'autres villes du pays, et manifestait contre l'occupant français. Les manifestations du 11 Décembre 1960 restent un repère-phare dans l'histoire de l'indépendance de notre pays.
«Les manifestations du 11 Décembre 1960 demeurent des dates-repères au même titre que le déclenchement de la Révolution (1er Novembre 1954), l'offensive du Nord constantinois et le Congrès de la Soummam (20 Août 1955 et 1956) ainsi que la création du GPRA (1958) », a affirmé hier, Réda Malek, invité du forum d'El Moudjahid sur le thème « Impacts médiatiques et diplomatiques des manifestations du 11 Décembre 1960 ». Apportant son témoignage sur ces événements, l'ex-chef du Gouvernement a mis l'accent sur la spontanéité des manifestations et l'impact politique mondial qu'elles avaient suscité. « La presse française qui accompagnait de Gaulle lors de sa visite en Algérie avait été tellement impressionnée par le soulèvement populaire qu'elle avait repris en grandes pompes », a attesté Réda Malek, pour qualifier l'impact médiatique produit alors par ces manifestations. Un impact qui a affecté gravement le colonisateur français, car les clameurs de La Casbah et de Belcourt avaient résonné dans les couloirs des Nations unies, comme disait Krim Belkacem, l'un des vaillants artisans de l'indépendance de l'Algérie. En effet, l'assemblée générale de l'Onu avait adopté deux résolutions successives les 15 et 19 décembre 1960, la première relative à l'autodétermination des peuples colonisés et la seconde qui reconnaît le GPRA et l'intégrité territoriale de l'Algérie. « C'était un échec cuisant pour la France coloniale », a dit Réda Malek, tout en faisant savoir que la résolution onusienne, se rapportant à l'Algérien, a été approuvée par toutes les grandes puissances mondiales, et refusée par six pays, africains de surcroît, à l'image du Cameroun et de la Côte d'Ivoire. « De Gaulle avait écrit une lettre à Eisenhower pour épauler la France à l'AG de l'Onu, mais la délégation américaine avait reçu instruction de s'abstenir », a ajouté Réda Malek, pour dire que la France avait été lâchée par ses alliés et l'indépendance de l'Algérie avait sonné. Ont suivi alors le Référendum populaire d'autodétermination en 1961, les négociations secrètes en Suisse entre le GPRA et Pompidou, envoyé par de Gaulle, et puis les fameux Accords d'Evian comme ultime étape de la présence française en Algérie. « Le peuple algérien a forgé sa propre histoire et arraché son indépendance », a insisté dans son intervention l'ex-diplomate et chef du Gouvernement, pour dire toute la dimension historique des manifestations du 11 Décembre 1960.
«Les manifestations du 11 Décembre 1960 demeurent des dates-repères au même titre que le déclenchement de la Révolution (1er Novembre 1954), l'offensive du Nord constantinois et le Congrès de la Soummam (20 Août 1955 et 1956) ainsi que la création du GPRA (1958) », a affirmé hier, Réda Malek, invité du forum d'El Moudjahid sur le thème « Impacts médiatiques et diplomatiques des manifestations du 11 Décembre 1960 ». Apportant son témoignage sur ces événements, l'ex-chef du Gouvernement a mis l'accent sur la spontanéité des manifestations et l'impact politique mondial qu'elles avaient suscité. « La presse française qui accompagnait de Gaulle lors de sa visite en Algérie avait été tellement impressionnée par le soulèvement populaire qu'elle avait repris en grandes pompes », a attesté Réda Malek, pour qualifier l'impact médiatique produit alors par ces manifestations. Un impact qui a affecté gravement le colonisateur français, car les clameurs de La Casbah et de Belcourt avaient résonné dans les couloirs des Nations unies, comme disait Krim Belkacem, l'un des vaillants artisans de l'indépendance de l'Algérie. En effet, l'assemblée générale de l'Onu avait adopté deux résolutions successives les 15 et 19 décembre 1960, la première relative à l'autodétermination des peuples colonisés et la seconde qui reconnaît le GPRA et l'intégrité territoriale de l'Algérie. « C'était un échec cuisant pour la France coloniale », a dit Réda Malek, tout en faisant savoir que la résolution onusienne, se rapportant à l'Algérien, a été approuvée par toutes les grandes puissances mondiales, et refusée par six pays, africains de surcroît, à l'image du Cameroun et de la Côte d'Ivoire. « De Gaulle avait écrit une lettre à Eisenhower pour épauler la France à l'AG de l'Onu, mais la délégation américaine avait reçu instruction de s'abstenir », a ajouté Réda Malek, pour dire que la France avait été lâchée par ses alliés et l'indépendance de l'Algérie avait sonné. Ont suivi alors le Référendum populaire d'autodétermination en 1961, les négociations secrètes en Suisse entre le GPRA et Pompidou, envoyé par de Gaulle, et puis les fameux Accords d'Evian comme ultime étape de la présence française en Algérie. « Le peuple algérien a forgé sa propre histoire et arraché son indépendance », a insisté dans son intervention l'ex-diplomate et chef du Gouvernement, pour dire toute la dimension historique des manifestations du 11 Décembre 1960.


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