Cela fait 53 ans qu'Abane Ramdane fut assassiné dans des conditions non encore élucidées au Maroc. 53 ans d'interrogations et de controverses autour de cet artisan de la plateforme de la Soummam. Ce fils d'Azouza titulaire d'un baccalauréat mathématiques avec mention "Bien" milite d'abord au PPA puis au MTLD et intègre l'OS comme membre actif. Jugé par les autorité coloniales il sera balloté de prison en prison et entamera une grève de la faim pour être reconnu comme prisonnier politique. En 1955 il prend la direction du FLN et se comporte en véritable chef politique. Il contribuera à la rédaction d'El Moudjahid et apporte son soutien aux organisations du FLN (UGTA des travailleurs, UGEMA des étudiants entre autres), il prit attache avec un grand poète berbère du Mzab, Moufdi Zakaria. Ce dernier créera Kassamen lors du Congrès de la Soummam tenu le 20 Août 1956 à Ifri à Béjaïa, il insistera sur la séparation du politique du militaire. Il sera le promoteur de cette phrase restée célèbre : "La primauté du politique doit primer sur le militaire". Il fera partie des cinq (05) membres du Comité de Coordination et d'Exécution (C. C. E) qui créera le C. N. R. A (Comité National de la Révolution Algérienne). Il préparera la bataille d'Alger (2) avec Yacef Saâdi et Larbi Ben M'Hidi. Il coordonnera les actions politiques et militaires de cette insurrection. Au mois de mars 1957 Larbi Ben M'Hidi sera arrêté et tué en prison. Yacef Saadi échappera de justesse. La répression qui s'abat sur la capitale fait fuir Abane Ramdane. Il rentre d'abord au Maroc puis en Tunisie. Les démêlés avec le groupe de l'extérieur c'est précisément dans ce pays qu'il reprochera le comportement dictatorial du groupe. Il proposera de prendre des distances vis-à-vis des communistes du bloc soviétique et des arabo-baâthistes dirigés par l'Egypte du président Nasser. Les dissensions apparaissent. La traîtrise sera au rendez-vous. Il est convoqué au Maroc pour une réunion décidée par Abdelhafid Boussouf et Lakhdar Bentobal. C'est dans une ferme près de Tetouan qu'Abane Ramdane se fera assassiner par des mains qu'il croyait fraternelles. Il sera étranglé par qui... c'est encore aujourd'hui la grande question. Son corps ne sera pas retrouvé. L'ancien Premier ministre Bélaid Abdesslam lors de la commémoration de la journée du Moudjahid le 20 Août 2008 et comme pour conforter la thèse de l'assassinat avait déclaré. « Abane Ramdane dérangeait beaucoup de monde, c'est pour cela qu'il a été assassiné ». Il a tenu à expliquer qu'Abane, vu sa personnalité et sa persévérance, commençait à s'imposer comme le leader de la Révolution, ce qui n'a pas été du goût de certains. Il enchaîne en jetant un pavé dans la mare en disant que « si Krim Belkacem et Ouamrane n'avaient pas donné leur accord, Abane n'aurait jamais été assassiné ». Une thèse à laquelle beaucoup de personnes politiques adhèrent. Aujourd'hui la famille les proches se recueillent sur sa tombe, mais une tombe sans ossements. C'est du reste l'appel qu'a lancé Ali Abane le neveu de Abane Ramdane au président de la République l'an dernier un 27 décembre pour qu'il retrouve les ossements de son oncle. L'appel sera-t-il entendu et suivi d'effet ? L'avenir nous le dira. Cela fait 53 ans qu'Abane Ramdane fut assassiné dans des conditions non encore élucidées au Maroc. 53 ans d'interrogations et de controverses autour de cet artisan de la plateforme de la Soummam. Ce fils d'Azouza titulaire d'un baccalauréat mathématiques avec mention "Bien" milite d'abord au PPA puis au MTLD et intègre l'OS comme membre actif. Jugé par les autorité coloniales il sera balloté de prison en prison et entamera une grève de la faim pour être reconnu comme prisonnier politique. En 1955 il prend la direction du FLN et se comporte en véritable chef politique. Il contribuera à la rédaction d'El Moudjahid et apporte son soutien aux organisations du FLN (UGTA des travailleurs, UGEMA des étudiants entre autres), il prit attache avec un grand poète berbère du Mzab, Moufdi Zakaria. Ce dernier créera Kassamen lors du Congrès de la Soummam tenu le 20 Août 1956 à Ifri à Béjaïa, il insistera sur la séparation du politique du militaire. Il sera le promoteur de cette phrase restée célèbre : "La primauté du politique doit primer sur le militaire". Il fera partie des cinq (05) membres du Comité de Coordination et d'Exécution (C. C. E) qui créera le C. N. R. A (Comité National de la Révolution Algérienne). Il préparera la bataille d'Alger (2) avec Yacef Saâdi et Larbi Ben M'Hidi. Il coordonnera les actions politiques et militaires de cette insurrection. Au mois de mars 1957 Larbi Ben M'Hidi sera arrêté et tué en prison. Yacef Saadi échappera de justesse. La répression qui s'abat sur la capitale fait fuir Abane Ramdane. Il rentre d'abord au Maroc puis en Tunisie. Les démêlés avec le groupe de l'extérieur c'est précisément dans ce pays qu'il reprochera le comportement dictatorial du groupe. Il proposera de prendre des distances vis-à-vis des communistes du bloc soviétique et des arabo-baâthistes dirigés par l'Egypte du président Nasser. Les dissensions apparaissent. La traîtrise sera au rendez-vous. Il est convoqué au Maroc pour une réunion décidée par Abdelhafid Boussouf et Lakhdar Bentobal. C'est dans une ferme près de Tetouan qu'Abane Ramdane se fera assassiner par des mains qu'il croyait fraternelles. Il sera étranglé par qui... c'est encore aujourd'hui la grande question. Son corps ne sera pas retrouvé. L'ancien Premier ministre Bélaid Abdesslam lors de la commémoration de la journée du Moudjahid le 20 Août 2008 et comme pour conforter la thèse de l'assassinat avait déclaré. « Abane Ramdane dérangeait beaucoup de monde, c'est pour cela qu'il a été assassiné ». Il a tenu à expliquer qu'Abane, vu sa personnalité et sa persévérance, commençait à s'imposer comme le leader de la Révolution, ce qui n'a pas été du goût de certains. Il enchaîne en jetant un pavé dans la mare en disant que « si Krim Belkacem et Ouamrane n'avaient pas donné leur accord, Abane n'aurait jamais été assassiné ». Une thèse à laquelle beaucoup de personnes politiques adhèrent. Aujourd'hui la famille les proches se recueillent sur sa tombe, mais une tombe sans ossements. C'est du reste l'appel qu'a lancé Ali Abane le neveu de Abane Ramdane au président de la République l'an dernier un 27 décembre pour qu'il retrouve les ossements de son oncle. L'appel sera-t-il entendu et suivi d'effet ? L'avenir nous le dira.