Les habitants de la cité Les Palmiers, par leur action de rue, même si condamnable, ne demandent qu'un logement décent pour pouvoir renouer avec la dignité humaine. Ces émeutiers, qui ont bloqué une partie de la circulation à Alger et ont nécessité un important déploiement des forces de l'ordre pour la restauration de l'ordre public, ont pour principale et unique revendication « un logement décent ». Ainsi les familles résidant dans le bidonville érigé sur les hauteurs du tunnel de Oued Ouchayeh, ont fermé la route durant toute la journée de samedi et même dimanche. Les manifestants ont manifesté ainsi leur colère de ne pas voir leurs revendications aboutir. Ils ont estimé que c'était l'ultime recours qui leur restait pour faire entendre leurs voix. « Je ne vois pas pourquoi on vote alors que rien n'a changé pour nous. Dorénavant je ne veux plus voter », a déclaré avec colère Mohamed. Slimane Djfila, chef d'une famille de 15 membres occupant un studio, nous dira :« J'attend mon relogement depuis belle lurette, chaque année les responsables : ministres, walis et surtout les P/APC nous promettent que cette année sera la bonne nous demandant de préparer nos affaires pour un relogement imminent. Mais voilà que plusieurs années après, nous sommes encore là, et le pire c'est que l'on ne figure même pas sur le programme de relogement 2010 ». Une autre personne insiste pour nous faire visiter ces logements, nous restons sidérés par ces masures qui ne peuvent en aucun cas mériter l'appellation de logement. Ces pièces uniques ont été rélisées sans aucune recherche ni prise en considération du bien-être des familles appelées à les occuper. Des bouches d'égouts traversent les cuisines où les rats côtoient les « humains » en toute liberté. Notre accompagnateur engage un réquisitoire poignant sur l'état des lieux et des conditions de leurs vie à tous : « regardez et constatez par vous-mêmes de quelle manière on vit ma famille et moi. Je vous avoue être fatigué de cette vie. pourquoi nous laisse-t-on vegéter dans ces conditions inhumaines ? On n'est peut-être pas des êtres humains à leurs yeux ? Tous mes enfants sont malades... y aura-t-il un jour une solution pour nous ? Pourtant un toit décent est un droit. Les familles de cette cité vivent dans des cellules... ». Fateh, quant à lui, nous dira : « C'est dans un coin de la chambre que nous faisons nos besoins, juste à côté de la cuisine. Dieu Tout-Puisant peut-il permettre que ses créatures vivent dans ces conditions. J'espère seulement pouvoir vivre, ne serait-ce qu'une seule journée, comme tout le monde ». Tous ceux que nous avons pu côtoyer et interroger sont unanimes pour affirmer qu'aucune réponse apaisante n'est venue leur apporter un minimum de réconfort. « Lorsque l'on entend à la télévision les responsable parler de retard dans le lancement des travaux, retard dans la réception des chantiers, attribution avec favoritisme de logements, pour nous c'est de l'abstrait. Ces émeutes c'est notre SOS, aujourd'hui le peuple n'a plus que la rue pour crier son ras-le-bol », nous dira un group de jeunes parlant avec passion et pratiquement d'une seule voix avant d'être dispersés par les forces de l'ordre présents en force sur les lieux. Des camions sont stationnés et prêts à tout moment à intervenir en cas de récidive des émeutes. Des dizaines de policiers, munis de boucliers et de casques de sécurité, rangés en file indienne encadrés par des policiers en civil s'attelaient à calmer les habitants de la cité. De l'autre côté de cette scène surréaliste des dizaines de jeunes, regroupés à l'entrée de la cité, ont entonné à pleins poumons des slogans hostiles. Les habitants de la cité Les Palmiers, par leur action de rue, même si condamnable, ne demandent qu'un logement décent pour pouvoir renouer avec la dignité humaine. Ces émeutiers, qui ont bloqué une partie de la circulation à Alger et ont nécessité un important déploiement des forces de l'ordre pour la restauration de l'ordre public, ont pour principale et unique revendication « un logement décent ». Ainsi les familles résidant dans le bidonville érigé sur les hauteurs du tunnel de Oued Ouchayeh, ont fermé la route durant toute la journée de samedi et même dimanche. Les manifestants ont manifesté ainsi leur colère de ne pas voir leurs revendications aboutir. Ils ont estimé que c'était l'ultime recours qui leur restait pour faire entendre leurs voix. « Je ne vois pas pourquoi on vote alors que rien n'a changé pour nous. Dorénavant je ne veux plus voter », a déclaré avec colère Mohamed. Slimane Djfila, chef d'une famille de 15 membres occupant un studio, nous dira :« J'attend mon relogement depuis belle lurette, chaque année les responsables : ministres, walis et surtout les P/APC nous promettent que cette année sera la bonne nous demandant de préparer nos affaires pour un relogement imminent. Mais voilà que plusieurs années après, nous sommes encore là, et le pire c'est que l'on ne figure même pas sur le programme de relogement 2010 ». Une autre personne insiste pour nous faire visiter ces logements, nous restons sidérés par ces masures qui ne peuvent en aucun cas mériter l'appellation de logement. Ces pièces uniques ont été rélisées sans aucune recherche ni prise en considération du bien-être des familles appelées à les occuper. Des bouches d'égouts traversent les cuisines où les rats côtoient les « humains » en toute liberté. Notre accompagnateur engage un réquisitoire poignant sur l'état des lieux et des conditions de leurs vie à tous : « regardez et constatez par vous-mêmes de quelle manière on vit ma famille et moi. Je vous avoue être fatigué de cette vie. pourquoi nous laisse-t-on vegéter dans ces conditions inhumaines ? On n'est peut-être pas des êtres humains à leurs yeux ? Tous mes enfants sont malades... y aura-t-il un jour une solution pour nous ? Pourtant un toit décent est un droit. Les familles de cette cité vivent dans des cellules... ». Fateh, quant à lui, nous dira : « C'est dans un coin de la chambre que nous faisons nos besoins, juste à côté de la cuisine. Dieu Tout-Puisant peut-il permettre que ses créatures vivent dans ces conditions. J'espère seulement pouvoir vivre, ne serait-ce qu'une seule journée, comme tout le monde ». Tous ceux que nous avons pu côtoyer et interroger sont unanimes pour affirmer qu'aucune réponse apaisante n'est venue leur apporter un minimum de réconfort. « Lorsque l'on entend à la télévision les responsable parler de retard dans le lancement des travaux, retard dans la réception des chantiers, attribution avec favoritisme de logements, pour nous c'est de l'abstrait. Ces émeutes c'est notre SOS, aujourd'hui le peuple n'a plus que la rue pour crier son ras-le-bol », nous dira un group de jeunes parlant avec passion et pratiquement d'une seule voix avant d'être dispersés par les forces de l'ordre présents en force sur les lieux. Des camions sont stationnés et prêts à tout moment à intervenir en cas de récidive des émeutes. Des dizaines de policiers, munis de boucliers et de casques de sécurité, rangés en file indienne encadrés par des policiers en civil s'attelaient à calmer les habitants de la cité. De l'autre côté de cette scène surréaliste des dizaines de jeunes, regroupés à l'entrée de la cité, ont entonné à pleins poumons des slogans hostiles.