Le ministre des Affaires étrangères israélien ne veut pas que son pays s'excuse pour l'assaut meurtrier du convoi humanitaire attaqué le 31 mai. En échange, la Turquie se disait pourtant prête à une réconciliation. Le ministre des Affaires étrangères israélien ne veut pas que son pays s'excuse pour l'assaut meurtrier du convoi humanitaire attaqué le 31 mai. En échange, la Turquie se disait pourtant prête à une réconciliation. Israël «ne présentera pas d'excuses» à la Turquie pour le raid mené le 31 mai contre une flottille d'aide humanitaire à destination de Gaza, dans lequel neuf Turcs avaient été tués. Telle est la réponse cinglante du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, à la main tendue samedi par la Turquie. Le bureau du Premier ministre Benjamin Nétanyahou a pris toutefois de la distance par rapport à ces propos, soulignant dans un communiqué que le chef de la diplomatie «n'avait fait qu'exprimer un avis personnel». Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, avait assuré que son pays souhaitait se réconcilier avec Israël après cet épisode mais qu'il fallait pour cela que l'Etat hébreu présente des excuses et verse des indemnisations pour les neuf victimes. Les rapports entre la Turquie et Israël, alliés stratégiques depuis les années 1990, se sont dégradés à la suite de l'offensive israélienne meurtrière sur Gaza, en décembre 2008/janvier 2009, violemment dénoncée par Ankara. Après le raid musclé mené par les commandos israéliens dans les eaux internationales, la situation s'était transformée en véritable crise diplomatique. La Turquie avait notamment rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv. Une nouvelle flottille prévue le 31 mai 2011 «Nous avons une volonté de nous réconcilier avec Israël. Nous souhaitons des rapports pacifiques avec tous les pays», déclarait samedi Ahmet Davutoglu à Istanbul, visiblement disposé à une normalisation des relations israélo-turques. «Il n'y aura pas d'excuses. Celui qui devrait s'excuser, c'est le gouvernement de Turquie pour soutenir le terrorisme», lui a rétorqué Lieberman, chef d'un parti ultra-nationaliste, lors d'une réunion des ambassadeurs d'Israël à Jérusalem. Au passage, le ministre israélien s'en est vivement pris à la Turquie, en termes peu diplomatiques, qualifiant de «culottée» la demande d'excuses d'Ankara. En Israël, beaucoup sont opposés à toute idée de présenter des excuses, en particulier parce que cela pourrait être vu comme une reconnaissance de responsabilité et ouvrir la voie à des poursuites judiciaires devant des tribunaux internationaux contre les soldats qui ont mené l'assaut. Or ces derniers ont au contraire reçu des citations pour leur bravoure de la part des autorités. Ironie de l'histoire, des milliers de personnes, agitant les drapeaux turcs et palestiniens, ont accueilli dimanche à Istanbul le Mavi Marmara, après plusieurs mois de réparations dans un port turc de la Méditerranée. L'ONG islamiste turque IHH, qui en est le propriétaire, a annoncé qu'il ferait partie d'une nouvelle flottille humanitaire devant partir pour Gaza le 31 mai 2011. Les organisateurs d'une manifestation pro-palestinienne dimanche à Paris ont d'ailleurs annoncé le lancement d'une souscription pour financer «un bateau français pour Gaza» qui doit faire partie de ce nouveau convoi. Israël «ne présentera pas d'excuses» à la Turquie pour le raid mené le 31 mai contre une flottille d'aide humanitaire à destination de Gaza, dans lequel neuf Turcs avaient été tués. Telle est la réponse cinglante du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, à la main tendue samedi par la Turquie. Le bureau du Premier ministre Benjamin Nétanyahou a pris toutefois de la distance par rapport à ces propos, soulignant dans un communiqué que le chef de la diplomatie «n'avait fait qu'exprimer un avis personnel». Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, avait assuré que son pays souhaitait se réconcilier avec Israël après cet épisode mais qu'il fallait pour cela que l'Etat hébreu présente des excuses et verse des indemnisations pour les neuf victimes. Les rapports entre la Turquie et Israël, alliés stratégiques depuis les années 1990, se sont dégradés à la suite de l'offensive israélienne meurtrière sur Gaza, en décembre 2008/janvier 2009, violemment dénoncée par Ankara. Après le raid musclé mené par les commandos israéliens dans les eaux internationales, la situation s'était transformée en véritable crise diplomatique. La Turquie avait notamment rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv. Une nouvelle flottille prévue le 31 mai 2011 «Nous avons une volonté de nous réconcilier avec Israël. Nous souhaitons des rapports pacifiques avec tous les pays», déclarait samedi Ahmet Davutoglu à Istanbul, visiblement disposé à une normalisation des relations israélo-turques. «Il n'y aura pas d'excuses. Celui qui devrait s'excuser, c'est le gouvernement de Turquie pour soutenir le terrorisme», lui a rétorqué Lieberman, chef d'un parti ultra-nationaliste, lors d'une réunion des ambassadeurs d'Israël à Jérusalem. Au passage, le ministre israélien s'en est vivement pris à la Turquie, en termes peu diplomatiques, qualifiant de «culottée» la demande d'excuses d'Ankara. En Israël, beaucoup sont opposés à toute idée de présenter des excuses, en particulier parce que cela pourrait être vu comme une reconnaissance de responsabilité et ouvrir la voie à des poursuites judiciaires devant des tribunaux internationaux contre les soldats qui ont mené l'assaut. Or ces derniers ont au contraire reçu des citations pour leur bravoure de la part des autorités. Ironie de l'histoire, des milliers de personnes, agitant les drapeaux turcs et palestiniens, ont accueilli dimanche à Istanbul le Mavi Marmara, après plusieurs mois de réparations dans un port turc de la Méditerranée. L'ONG islamiste turque IHH, qui en est le propriétaire, a annoncé qu'il ferait partie d'une nouvelle flottille humanitaire devant partir pour Gaza le 31 mai 2011. Les organisateurs d'une manifestation pro-palestinienne dimanche à Paris ont d'ailleurs annoncé le lancement d'une souscription pour financer «un bateau français pour Gaza» qui doit faire partie de ce nouveau convoi.