Considéré comme la dernière colonie du continent africain, le conflit au Sahara occidental se poursuit encore. Trente-cinq années sont passées et le régime marocain s'acharne sur une population sahraouie civile usant de tous les moyens. Ce peuple, qui a décidé d'engager une lutte pacifique et de suivre son représentant unique, le Front Polisario, est aujourd'hui, déterminé, plus qu'avant, à recouvrir son indépendance. Peu importe le moyen. L'année 2010 a été décisive dans le parcours combattant du Front Polisario, qui a pu, ces dernières années, enregistrer d'importants acquis diplomatique en faveur de sa cause. Considéré comme la dernière colonie du continent africain, le conflit au Sahara occidental se poursuit encore. Trente-cinq années sont passées et le régime marocain s'acharne sur une population sahraouie civile usant de tous les moyens. Ce peuple, qui a décidé d'engager une lutte pacifique et de suivre son représentant unique, le Front Polisario, est aujourd'hui, déterminé, plus qu'avant, à recouvrir son indépendance. Peu importe le moyen. L'année 2010 a été décisive dans le parcours combattant du Front Polisario, qui a pu, ces dernières années, enregistrer d'importants acquis diplomatique en faveur de sa cause. Le fait est que 19 ans après le cessez-le-feu de 1991 auquel a adhéré le Front Polisario, le peuple sahraoui reste encore plongé dans la confusion totale face à un ennemi qui se refuse à honorer son engagement. Cet engagement est celui d‘œuvrer à trouver une solution politique pouvant permettre l‘organisation d‘un référendum d‘autodétermination. Au lieu de cela, rappelons-le, le régime marocain campe sur sonn« plan d‘autonomie ». Ce qui, l‘a-t-on remarqué, constitue un obstacle majeur qui entrave le processus des discussions entre les deux parties. Cette situation de statu quo ne fait qu‘empirer les choses. La réflexion, ces derniers mois, est orientée vers la lutte armée. Les Sahraouis sont de plus en plus persuadés que seule la lutte armée « portera ses fruits ». Gdeim Izik, la révolte Le dernier événement qui a pesé de tout son poids sur la prise de conscience de la cause sahraouie à l´échelle mondiale, a été sans conteste l‘attaque du camp de la liberté de Gdeim Izik, près de la ville d‘El Ayoun occupée, le 8 novembre dernier, où s‘étaient réfugiés plus de 25.000 Sahraouis. Le nombre de morts a dépassé la trentaine, tandis que les blessés, eux, se comptaient par milliers. Plusieurs disparus ont été enregistrés et ils seraient des centaines. Cette attaque, qui a été qualifiée de « barbare » par la communauté internationale, a été vivement condamnée et dénoncée par différents organismes onusiens de la protection des droits de l‘Homme, mais aussi par plusieurs gouvernement, en sus du Parlement européen. Ce dernier, rappelons-le, a pour la première fois de son histoire voté une résolution condamnant l‘attaque perpétrée contre des civils désarmés constitués principalement de personnes âgées, enfants, jeunes et femmes. Plusieurs institutions ont appelé à une enquête internationale pour faire la lumière sur ce qui s‘est réellement passé, mais la France, comme à son accoutumée, s‘est opposée au sein du Conseil de sécurité, jouant ainsi de son droit de veto. Cet événement a eu globalement deux impacts politiques et diplomatiques d´importance, notamment la condamnation, quasi unanime, du Maroc au plan international et la discréditation, au grand dam du souverain alaouite, de ses engagements réels face à une communauté internationale qui depuis a de plus en plus conscience de la souffrance du peuple sahraoui. Ce qui, doit-on dire, a permis de réaffirmer, en revanche, plus clairement son soutien à l´autodétermination du peuple sahraoui. Cet agression, a entre autres, permis de produire une tension entre le régime marocain et ses alliés, autrement appelé « les amis », dont la France et l‘Espagne, notamment avec la mort d‘un Sahraoui détenteur de la nationalité espagnole et le refoulement de députés français par les forces marocaines, à la veille même de ladite attaque. D‘autant plus, que ces événements qui ont embrasé El Ayoun, la capitale du Sahara occidental, devraient convaincre la diplomatie française de « changer de cap sur un dossier peu connu, mais qui embarrasse jusqu‘aux plus aguerris de ses diplomates », a indiqué, récemment, le représentant de Human Rights Watch à l‘Onu Philippe Bolopion. L‘élan de solidarité se consolide L‘élan de solidarité avec le peuple sahraoui dans son combat pour l‘indépendance a connu au cours de cette année qui s‘achève une mobilisation extraordinaire. En la matière, la cause sahraouie a enregistré d‘énormes acquis, notamment auprès d‘institutions gouvernementales. L‘opinion internationale a pris connaissance de la souffrance d‘un peuple qui dure depuis plus de trois décennies. Echec des négociations informelles Au bout de quatre rounds de négociations informelles entre le Front Polisario et le régime marocain, aucun acquis considérable n‘a réellement été enregistré dans le processus. La responsabilité des Nations unies et de son Conseil de sécurité dans ces échecs répétés, est un fait avéré. De l‘avis de tous, le Maroc dans sa politique de fuite en avant, continue de faire fi de la légalité internationale. Au su et au vu de tous, le pouvoir marocain, et ce, jour après jour, dévoile sa volonté réelle de ne pas en « découdre » avec ce conflit. « Aucune avancée » en vue d‘une solution politique au conflit du Sahara occidental permettant l‘autodétermination du peuple sahraoui n‘a été enregistrée lors du quatrième round de pourparlers informels entre le Front Polisario et le Maroc, a affirmé, la semaine dernière, à Alger, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek. L‘échec de ces négociations est dû, selon l‘ambassadeur de la RASD, à « l‘intransigeance du Maroc qui fait fi, dans l‘impunité, de la légalité internationale », à cela s‘ajoute « le non respect par le Conseil de sécurité et les Nations unies de leurs responsabilités à l‘égard de cette partie obstinée qui se doit de se conformer à la légalité internationale ». Brahim Ghali qui s‘exprimait fin décembre, à Alger, suite aux dernières discussions qui se sont tenues à Manhasset, à New York. Ces dernières se sont déroulées sous l‘égide de l‘envoyé personnel de secrétaire des Nations unies, Christopher Ross. Droits de l‘Homme bafoués Le nombre de prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les geôles marocaines dépasse la cinquantaine, aujourd‘hui. Et les militants des droits de l‘Homme se sont retrouvés persécuté, torturés et pourchassés par les services du Makhzen. Faute d‘un mandat approprié, la mission de l‘Onu au Sahara occidental (Minurso) est restée « aveugle » tout au long des événements qui ont opposé le mois de novembre les forces marocaines aux militants sahraouis. Il s‘agit là, en réalité, des troubles les plus gravesdepuis le cessez-le-feu de 1991. La Minurso, n‘a encore une fois, rien pu faire si ce n‘est de rester impuissante ne pouvant réagir à cause de prérogatives réduites. Plusieurs organisations de droits de l‘Homme appellent encore les Nations unies à mettre en place un mécanisme de protection des droits de l‘Homme dans les territoires occupés; mais vainement. Le 13e congrès du Front Polisario attendu pour le premier semestre de l‘année à venir est l‘évènement décisif. En effet, ce même congrès est appelé, a-t-on expliqué à maintes reprises, à prendre une décision définitive sur le moyen de « poursuivre le combat ». Evidemment, le choix du « retour au armes » comme seul moyen de lutter contre l‘occupant marocain, n‘est pas à exclure. Le fait est que 19 ans après le cessez-le-feu de 1991 auquel a adhéré le Front Polisario, le peuple sahraoui reste encore plongé dans la confusion totale face à un ennemi qui se refuse à honorer son engagement. Cet engagement est celui d‘œuvrer à trouver une solution politique pouvant permettre l‘organisation d‘un référendum d‘autodétermination. Au lieu de cela, rappelons-le, le régime marocain campe sur sonn« plan d‘autonomie ». Ce qui, l‘a-t-on remarqué, constitue un obstacle majeur qui entrave le processus des discussions entre les deux parties. Cette situation de statu quo ne fait qu‘empirer les choses. La réflexion, ces derniers mois, est orientée vers la lutte armée. Les Sahraouis sont de plus en plus persuadés que seule la lutte armée « portera ses fruits ». Gdeim Izik, la révolte Le dernier événement qui a pesé de tout son poids sur la prise de conscience de la cause sahraouie à l´échelle mondiale, a été sans conteste l‘attaque du camp de la liberté de Gdeim Izik, près de la ville d‘El Ayoun occupée, le 8 novembre dernier, où s‘étaient réfugiés plus de 25.000 Sahraouis. Le nombre de morts a dépassé la trentaine, tandis que les blessés, eux, se comptaient par milliers. Plusieurs disparus ont été enregistrés et ils seraient des centaines. Cette attaque, qui a été qualifiée de « barbare » par la communauté internationale, a été vivement condamnée et dénoncée par différents organismes onusiens de la protection des droits de l‘Homme, mais aussi par plusieurs gouvernement, en sus du Parlement européen. Ce dernier, rappelons-le, a pour la première fois de son histoire voté une résolution condamnant l‘attaque perpétrée contre des civils désarmés constitués principalement de personnes âgées, enfants, jeunes et femmes. Plusieurs institutions ont appelé à une enquête internationale pour faire la lumière sur ce qui s‘est réellement passé, mais la France, comme à son accoutumée, s‘est opposée au sein du Conseil de sécurité, jouant ainsi de son droit de veto. Cet événement a eu globalement deux impacts politiques et diplomatiques d´importance, notamment la condamnation, quasi unanime, du Maroc au plan international et la discréditation, au grand dam du souverain alaouite, de ses engagements réels face à une communauté internationale qui depuis a de plus en plus conscience de la souffrance du peuple sahraoui. Ce qui, doit-on dire, a permis de réaffirmer, en revanche, plus clairement son soutien à l´autodétermination du peuple sahraoui. Cet agression, a entre autres, permis de produire une tension entre le régime marocain et ses alliés, autrement appelé « les amis », dont la France et l‘Espagne, notamment avec la mort d‘un Sahraoui détenteur de la nationalité espagnole et le refoulement de députés français par les forces marocaines, à la veille même de ladite attaque. D‘autant plus, que ces événements qui ont embrasé El Ayoun, la capitale du Sahara occidental, devraient convaincre la diplomatie française de « changer de cap sur un dossier peu connu, mais qui embarrasse jusqu‘aux plus aguerris de ses diplomates », a indiqué, récemment, le représentant de Human Rights Watch à l‘Onu Philippe Bolopion. L‘élan de solidarité se consolide L‘élan de solidarité avec le peuple sahraoui dans son combat pour l‘indépendance a connu au cours de cette année qui s‘achève une mobilisation extraordinaire. En la matière, la cause sahraouie a enregistré d‘énormes acquis, notamment auprès d‘institutions gouvernementales. L‘opinion internationale a pris connaissance de la souffrance d‘un peuple qui dure depuis plus de trois décennies. Echec des négociations informelles Au bout de quatre rounds de négociations informelles entre le Front Polisario et le régime marocain, aucun acquis considérable n‘a réellement été enregistré dans le processus. La responsabilité des Nations unies et de son Conseil de sécurité dans ces échecs répétés, est un fait avéré. De l‘avis de tous, le Maroc dans sa politique de fuite en avant, continue de faire fi de la légalité internationale. Au su et au vu de tous, le pouvoir marocain, et ce, jour après jour, dévoile sa volonté réelle de ne pas en « découdre » avec ce conflit. « Aucune avancée » en vue d‘une solution politique au conflit du Sahara occidental permettant l‘autodétermination du peuple sahraoui n‘a été enregistrée lors du quatrième round de pourparlers informels entre le Front Polisario et le Maroc, a affirmé, la semaine dernière, à Alger, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek. L‘échec de ces négociations est dû, selon l‘ambassadeur de la RASD, à « l‘intransigeance du Maroc qui fait fi, dans l‘impunité, de la légalité internationale », à cela s‘ajoute « le non respect par le Conseil de sécurité et les Nations unies de leurs responsabilités à l‘égard de cette partie obstinée qui se doit de se conformer à la légalité internationale ». Brahim Ghali qui s‘exprimait fin décembre, à Alger, suite aux dernières discussions qui se sont tenues à Manhasset, à New York. Ces dernières se sont déroulées sous l‘égide de l‘envoyé personnel de secrétaire des Nations unies, Christopher Ross. Droits de l‘Homme bafoués Le nombre de prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les geôles marocaines dépasse la cinquantaine, aujourd‘hui. Et les militants des droits de l‘Homme se sont retrouvés persécuté, torturés et pourchassés par les services du Makhzen. Faute d‘un mandat approprié, la mission de l‘Onu au Sahara occidental (Minurso) est restée « aveugle » tout au long des événements qui ont opposé le mois de novembre les forces marocaines aux militants sahraouis. Il s‘agit là, en réalité, des troubles les plus gravesdepuis le cessez-le-feu de 1991. La Minurso, n‘a encore une fois, rien pu faire si ce n‘est de rester impuissante ne pouvant réagir à cause de prérogatives réduites. Plusieurs organisations de droits de l‘Homme appellent encore les Nations unies à mettre en place un mécanisme de protection des droits de l‘Homme dans les territoires occupés; mais vainement. Le 13e congrès du Front Polisario attendu pour le premier semestre de l‘année à venir est l‘évènement décisif. En effet, ce même congrès est appelé, a-t-on expliqué à maintes reprises, à prendre une décision définitive sur le moyen de « poursuivre le combat ». Evidemment, le choix du « retour au armes » comme seul moyen de lutter contre l‘occupant marocain, n‘est pas à exclure.