Un attentat à la bombe commis dans la nuit de vendredi à samedi devant une église copte d'Alexandrie où des fidèles s'étaient réunis pour le Nouvel An a fait au moins 21 morts et 97 blessés, selon les autorités égyptiennes, a rapporté l'agence Reuters. Le ministère de l'Intérieur a d'abord parlé d'une voiture piégée, mais privilégie désormais la piste d'un kamikaze. Le mode opératoire de cet attentat et celui des précédents "indiquent clairement que des éléments étrangers ont planifié et exécuté" cette attaque, précise le texte. Les dirigeants égyptiens, inquiets à l'approche de l'élection présidentielle de septembre et ne sachant pas si le président Hosni Moubarak se représentera à 82 ans révolus, ont immédiatement lancé des appels à l'unité. Ils redoutent une explosion de violences entre communautés en cette année électorale. Le gouverneur d'Alexandrie, Adel Labib, "a accusé Al Qaïda d'avoir commandité cet attentat", ont rapporté sans plus de précision des chaînes de télévision égyptiennes. De son côté, le président a estimé que l'attentat visait le pays tout entier et non une communauté en particulier. Il a affirmé qu'il ne déstabiliserait pas le pays et qu'il ne diviserait pas les communautés copte et musulmane. "De vils terroristes ont visé la nation, les coptes et les musulmans", a-t-il dit lors d'une déclaration officielle à la télévision égyptienne en évoquant "des éléments impliquant la main de l'étranger". "Des gens cherchent à déstabiliser ce pays et tout indique que des mains étrangères sont derrière cet incident", a lui aussi déclaré Mohammed el Katatni, au nom des Frères musulmans, mouvement islamiste qui a renoncé à la violence et première force de l'opposition. L'explosion s'est produite juste après minuit devant l'église d'Al Kidissine, où des fidèles assistaient à une messe. Elle a conduit des centaines de chrétiens à se regrouper dans la rue pour manifester leur colère. Des incidents ont éclaté entre chrétiens et musulmans. Plusieurs voitures ont été incendiées. La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes pour disperser la foule tandis que des ambulances arrivaient sur les lieux. La minorité chrétienne d'Egypte représente environ 10% des 79 millions d'habitants du pays. Les relations tendues avec la majorité musulmane dégénèrent régulièrement en violences. En novembre, de violents affrontements avaient éclaté au Caire entre des manifestants chrétiens et les forces de la police anti-émeutes à la suite de l'arrêt du chantier d'une église. L'Eglise copte d'Egypte a, par ailleurs, été menacée par Al Qaïda en novembre. L'"Etat islamique d'Irak", branche irakienne de la mouvance islamiste armée, accuse les orthodoxes de retenir contre leur gré des femmes qui se sont converties à l'islam. Dans une déclaration mise en ligne il y a deux semaines sur un site internet islamiste, les musulmans étaient invités à attaquer des églises coptes d'Egypte "pendant les fêtes de Noël lorsque ces églises sont bondées". L'édifice visé le 31 décembre à Alexandrie y figurait. La déclaration ne mentionnait aucun groupe nommément. Un attentat à la bombe commis dans la nuit de vendredi à samedi devant une église copte d'Alexandrie où des fidèles s'étaient réunis pour le Nouvel An a fait au moins 21 morts et 97 blessés, selon les autorités égyptiennes, a rapporté l'agence Reuters. Le ministère de l'Intérieur a d'abord parlé d'une voiture piégée, mais privilégie désormais la piste d'un kamikaze. Le mode opératoire de cet attentat et celui des précédents "indiquent clairement que des éléments étrangers ont planifié et exécuté" cette attaque, précise le texte. Les dirigeants égyptiens, inquiets à l'approche de l'élection présidentielle de septembre et ne sachant pas si le président Hosni Moubarak se représentera à 82 ans révolus, ont immédiatement lancé des appels à l'unité. Ils redoutent une explosion de violences entre communautés en cette année électorale. Le gouverneur d'Alexandrie, Adel Labib, "a accusé Al Qaïda d'avoir commandité cet attentat", ont rapporté sans plus de précision des chaînes de télévision égyptiennes. De son côté, le président a estimé que l'attentat visait le pays tout entier et non une communauté en particulier. Il a affirmé qu'il ne déstabiliserait pas le pays et qu'il ne diviserait pas les communautés copte et musulmane. "De vils terroristes ont visé la nation, les coptes et les musulmans", a-t-il dit lors d'une déclaration officielle à la télévision égyptienne en évoquant "des éléments impliquant la main de l'étranger". "Des gens cherchent à déstabiliser ce pays et tout indique que des mains étrangères sont derrière cet incident", a lui aussi déclaré Mohammed el Katatni, au nom des Frères musulmans, mouvement islamiste qui a renoncé à la violence et première force de l'opposition. L'explosion s'est produite juste après minuit devant l'église d'Al Kidissine, où des fidèles assistaient à une messe. Elle a conduit des centaines de chrétiens à se regrouper dans la rue pour manifester leur colère. Des incidents ont éclaté entre chrétiens et musulmans. Plusieurs voitures ont été incendiées. La police est intervenue à coups de gaz lacrymogènes pour disperser la foule tandis que des ambulances arrivaient sur les lieux. La minorité chrétienne d'Egypte représente environ 10% des 79 millions d'habitants du pays. Les relations tendues avec la majorité musulmane dégénèrent régulièrement en violences. En novembre, de violents affrontements avaient éclaté au Caire entre des manifestants chrétiens et les forces de la police anti-émeutes à la suite de l'arrêt du chantier d'une église. L'Eglise copte d'Egypte a, par ailleurs, été menacée par Al Qaïda en novembre. L'"Etat islamique d'Irak", branche irakienne de la mouvance islamiste armée, accuse les orthodoxes de retenir contre leur gré des femmes qui se sont converties à l'islam. Dans une déclaration mise en ligne il y a deux semaines sur un site internet islamiste, les musulmans étaient invités à attaquer des églises coptes d'Egypte "pendant les fêtes de Noël lorsque ces églises sont bondées". L'édifice visé le 31 décembre à Alexandrie y figurait. La déclaration ne mentionnait aucun groupe nommément.