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Le début de la fin
Constantine, habitat précaire
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 01 - 2011

Avec 1.011 constructions insalubres et précaires démolies autour du Vieux Constantine et 2.481 familles relogées, l'année 2010 aura préparé le terrain aux grandes projections futuristes décidées pour la grande métropole de l'Est par les plus hautes autorités de l'Etat.
Avec 1.011 constructions insalubres et précaires démolies autour du Vieux Constantine et 2.481 familles relogées, l'année 2010 aura préparé le terrain aux grandes projections futuristes décidées pour la grande métropole de l'Est par les plus hautes autorités de l'Etat.
Cette opération d'envergure, dont l'impact spatial a déjà transformé le panorama de la ville des Ponts, a eu raison, au terme de l'année écoulée, du scepticisme de nombreux Constantinois connus pour leur caractère exigeant quand il s'agit de défendre le patrimoine d'une ville au prestige historique incontestable. Environ 150 hectares situés en plein cœur de Constantine, envahis anarchiquement par des constructions de fortune, viennent d'être récupérés dans le cadre d'une intense campagne de remise en ordre du centre historique et de sa proximité qui étouffaient sous le poids des incohérences des politiques urbanistiques héritées du colonialisme. Cette vaste poche urbaine sera réinvestie pour abriter diverses infrastructures nécessaires au quotidien des citoyens mais surtout destinées à étoffer une ville dont la vocation régionale est à réinventer, résume un cadre de la wilaya. L'élimination durant l'année 2010 d'au moins 367 constructions insalubres au quartier Rahmani-Achour (ex Bardo) a longtemps défrayé la chronique à Constantine. Les Constantinois qui vivaient pour la première fois cette expérience n'arrivaient pas à décoder les tenants et les aboutissants de cette mesure dont l'audace devait sans aucun doute briser une longue léthargie qui passait pour être une fatalité en s'attaquant, quelquefois, à des intérêts considérables. L'on considérait, sur le Vieux Rocher, que certains "lobbies" avaient réussi à faire admettre que toucher à tel ou tel aspect physique de la ville constitue une "hérésie", y compris quand il s'agit d'un hideux bidonville, comme ce fut le cas pour le Bardo que l'on a tenté de faire passer pour un pan du patrimoine local à préserver, histoire de pérenniser un immobilisme anachronique sous couvert de "conservatisme bon teint", soutiennent les anciens de la ville. D'aucuns estiment que cette opération a constitué la plus importante difficulté à dépasser par les autorités locales pour ouvrir la voie au lancement de multiples et ambitieux projets, à l'image des nouvelles lignes du téléphérique, le tramway et le viaduc géant qui ajouteront, une fois concrétisés, un plus au cadre féerique des gorges du Rhumel. La démolition des centaines de constructions de fortune qui enlaidissaient le pittoresque quartier de Bardo et sa proche périphérie, à l'instar du quartier Benzouid, appelé communément "Djenane Tchina", et l'avenue de Roumanie où persistait l'immense bidonville "Boudiaf" avec ses 228 baraquements ne s'est pas faite sans imperfections. Ainsi, et pour éviter toute possibilité d'un "retour au point zéro", les pouvoirs locaux ont décidé, à l'issue des sept opérations de démolition de sites abritant des habitats précaires, de marquer un temps d'arrêt pour redonner du tonus à l'opération "zéro favelas", préalable au plan de mise à niveau urbaine de toute la wilaya de Constantine. Aérer le tissu débarrassé de ces plaies qui défiguraient la cité s'est révélé indispensable mais le "mieux" réside dans les perspectives que ces mesures ouvrent pour l'avenir: Faire de l'antique Cirta une cité en tous points moderne. L'évacuation massive durant l'année 2010 de nombreuses familles occupant des habitations précaires n'a pas manqué de générer des difficultés liées aux conditions de vie que les familles concernées tentent tant bien que mal de gérer. Transférés vers la nouvelle ville Ali-Mendjeli, dans des cités dépourvues, le plus souvent, d'équipements publics, les familles concernées déplorent nombre de lacunes que les autorités locales ont décidé de prendre en considération dans des actions à développer plus tard. Durant les années 1990, le Vieux Rocher et sa proche périphérie étaient encerclés par une vingtaine de bidonvilles faits d'habitations de fortune. Ce phénomène a touché les principales agglomérations du pays, mais à Constantine, il avait pris une dimension plus nette encore, dans la mesure où il s'est imbriqué dans le tissu urbain d'une ville étouffant par un manque cruel d'espaces d'extension. Aujourd'hui, cette hideuse ceinture de misère est heureusement en voie de disparition grâce à des opérations titanesques d'assainissement et de relogement que les responsables locaux tenteront de parachever avec une touche de qualité : Depuis 2000, au moins 17.000 baraquements furent rasés sauvant quelque 120.000 âmes d'une précarité dégradante.
Cette opération d'envergure, dont l'impact spatial a déjà transformé le panorama de la ville des Ponts, a eu raison, au terme de l'année écoulée, du scepticisme de nombreux Constantinois connus pour leur caractère exigeant quand il s'agit de défendre le patrimoine d'une ville au prestige historique incontestable. Environ 150 hectares situés en plein cœur de Constantine, envahis anarchiquement par des constructions de fortune, viennent d'être récupérés dans le cadre d'une intense campagne de remise en ordre du centre historique et de sa proximité qui étouffaient sous le poids des incohérences des politiques urbanistiques héritées du colonialisme. Cette vaste poche urbaine sera réinvestie pour abriter diverses infrastructures nécessaires au quotidien des citoyens mais surtout destinées à étoffer une ville dont la vocation régionale est à réinventer, résume un cadre de la wilaya. L'élimination durant l'année 2010 d'au moins 367 constructions insalubres au quartier Rahmani-Achour (ex Bardo) a longtemps défrayé la chronique à Constantine. Les Constantinois qui vivaient pour la première fois cette expérience n'arrivaient pas à décoder les tenants et les aboutissants de cette mesure dont l'audace devait sans aucun doute briser une longue léthargie qui passait pour être une fatalité en s'attaquant, quelquefois, à des intérêts considérables. L'on considérait, sur le Vieux Rocher, que certains "lobbies" avaient réussi à faire admettre que toucher à tel ou tel aspect physique de la ville constitue une "hérésie", y compris quand il s'agit d'un hideux bidonville, comme ce fut le cas pour le Bardo que l'on a tenté de faire passer pour un pan du patrimoine local à préserver, histoire de pérenniser un immobilisme anachronique sous couvert de "conservatisme bon teint", soutiennent les anciens de la ville. D'aucuns estiment que cette opération a constitué la plus importante difficulté à dépasser par les autorités locales pour ouvrir la voie au lancement de multiples et ambitieux projets, à l'image des nouvelles lignes du téléphérique, le tramway et le viaduc géant qui ajouteront, une fois concrétisés, un plus au cadre féerique des gorges du Rhumel. La démolition des centaines de constructions de fortune qui enlaidissaient le pittoresque quartier de Bardo et sa proche périphérie, à l'instar du quartier Benzouid, appelé communément "Djenane Tchina", et l'avenue de Roumanie où persistait l'immense bidonville "Boudiaf" avec ses 228 baraquements ne s'est pas faite sans imperfections. Ainsi, et pour éviter toute possibilité d'un "retour au point zéro", les pouvoirs locaux ont décidé, à l'issue des sept opérations de démolition de sites abritant des habitats précaires, de marquer un temps d'arrêt pour redonner du tonus à l'opération "zéro favelas", préalable au plan de mise à niveau urbaine de toute la wilaya de Constantine. Aérer le tissu débarrassé de ces plaies qui défiguraient la cité s'est révélé indispensable mais le "mieux" réside dans les perspectives que ces mesures ouvrent pour l'avenir: Faire de l'antique Cirta une cité en tous points moderne. L'évacuation massive durant l'année 2010 de nombreuses familles occupant des habitations précaires n'a pas manqué de générer des difficultés liées aux conditions de vie que les familles concernées tentent tant bien que mal de gérer. Transférés vers la nouvelle ville Ali-Mendjeli, dans des cités dépourvues, le plus souvent, d'équipements publics, les familles concernées déplorent nombre de lacunes que les autorités locales ont décidé de prendre en considération dans des actions à développer plus tard. Durant les années 1990, le Vieux Rocher et sa proche périphérie étaient encerclés par une vingtaine de bidonvilles faits d'habitations de fortune. Ce phénomène a touché les principales agglomérations du pays, mais à Constantine, il avait pris une dimension plus nette encore, dans la mesure où il s'est imbriqué dans le tissu urbain d'une ville étouffant par un manque cruel d'espaces d'extension. Aujourd'hui, cette hideuse ceinture de misère est heureusement en voie de disparition grâce à des opérations titanesques d'assainissement et de relogement que les responsables locaux tenteront de parachever avec une touche de qualité : Depuis 2000, au moins 17.000 baraquements furent rasés sauvant quelque 120.000 âmes d'une précarité dégradante.


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