Le siège d'Alger du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a été, hier, le théâtre de heurts entre les forces antiémeutes et des militants et sympathisants de ce parti qui avait appelé à une marche. Le siège d'Alger du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a été, hier, le théâtre de heurts entre les forces antiémeutes et des militants et sympathisants de ce parti qui avait appelé à une marche. Les escarmouches ont éclaté dans la matinée lorsqu'un groupe de jeunes s'apprêtait à marcher le long de la rue Didouche-Mourad, mais c'était sans compter sur l'impressionnant dispositif déployé tôt dans la matinée. Les éléments des forces antiémeutes se sont alors postés devant l'entrée principale du siège du RCD empêchant les protestataires de gagner la rue. C'est le cas de toutes les grandes rues de la capitale, alors que des hélicoptères tournoyaient dans le ciel. Des escarmouches puis des heurts corporels se sont éclatés. L'on déplore une dizaine de blessés parmi les manifestants, dont le chef du groupe parlementaire du parti, Athmane Mazouz en l'occurrence, blessé à la tête. Un autre député a été arrêté par la police pour être relâché par la suite. Il s'agit d'Arezki Aider, selon Saïd Sadi. A un moment donné, alors que les hostilités se sont accrues à l'entrée du siège, le président du RCD a dû intervenir en personne auprès des services de sécurité pour faire évacuer deux blessés graves. La foule s'est déchaînée davantage, tout en brandissant des slogans hostiles sous les youyous qui fusaient de partout. Cependant, les forces anti-émeutes restaient inébranlables. Face à la foule grandissante qui ne veut pas renoncer, les policiers ont dû boucler toutes les issues et dévier le trafic automobile le long de la rue Didouche-Mourad. Même les personnes ont été empêchées d'y accéder. Les magasins mitoyens ont baissé rideau. A quelques mètres seulement du lieu des protestations, les citoyens vaquaient à leurs occupations ordinaires. Autre phénomène, des jeunes se sont dressés autour du siège du RCD, filmant les scènes de heurts entre policiers et militants avec leurs appareils portables. A l'intérieur du siège, la panique s'est emparée des militants lorsqu'on acheminait les blessés. Le président du parti, Saïd Sadi, le député Nordine Aït Hamouda et autres députés et cadres du parti ont trouvé tout le mal du monde pour calmer des esprits surchauffés, et notamment dissuader les quelques militants qui jetaient des projectiles sur les policiers du haut des balcons de l'édifice. La grogne s'est poursuivie pratiquement durant toute la journée d'hier, mais la foule n'a pu battre le pavé tel que prévu. Saïd Sadi : «Ce n'est qu'un début» Le président du RCD a tenu un point de presse au siège du parti, au moment où les heurts s'accentuaient entre manifestants et forces antiémeutes. Face à une présence massive des journalistes de la presse nationale et étrangère, Saïd Sadi, loin d'abdiquer, a fait savoir que «ce n'est qu'un début». «Nous sommes déterminés à poursuivre le combat», a-t-il martelé à chaud, annonçant de là même d'autres initiatives avec «d'autres partenaires» dans l'avenir. «Nous ne souhaiterions pas que la situation dérape, mais le dispositif policier ne nous impressionne pas», a indiqué, par ailleurs, le président du RCD, tout en dénonçant le blocus imposé par les forces de sécurité aux militants et sympathisants du parti, empêchés de gagner la capitale. Selon Saïd Sadi, «les trains qui desservent Alger ont été interceptés alors que des bus entiers ont été acheminés vers les commissariats». «Nous avons décidé d'organiser une marche, et nous nous retrouvons face à une situation semblable à la Bataille d'Alger», a ironisé le conférencier, pour illustrer l'ampleur du dispositif sécuritaire mis en place dans la capitale en prévision de cette manifestation. En effet, une présence policière a été fortement remarquée dans les rues d'Alger dans la journée d'hier. Certaines rues ont été même fermées à la circulation, comme c'est le cas de la rue Zighoud-Youcef où se trouve notamment le siège de l'APN, fixée comme point de chute de la marche du RCD. «Ce n'est pas un remaniement du gouvernement qui apaisera notre volonté de changement», a estimé le conférencier, pour dire que les revendications du RCD sont plus profondes qu'un simple remaniement. Et d'ajouter «nous voulons un changement de système politique, pas de pouvoir et encore moins de gouvernement», rappelant dans la foulée les principales doléances de son parti, en l'occurrence la levée de l'état d'urgence, la libération des détenus des récentes manifestations et la dissolution de toutes les assemblées élues. «Qu'on arrête de confondre victimes et bourreaux», a encore ajouté Saïd Sadi, appelant l'ensemble des militants et cadres de son parti à se mobiliser davantage afin de «sauver l'Algérie de l'impasse historique dans laquelle on l'a confinée. Le chemin de la dignité est encore long», a soutenu le président du RCD, affirmant que la protestation ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Les escarmouches ont éclaté dans la matinée lorsqu'un groupe de jeunes s'apprêtait à marcher le long de la rue Didouche-Mourad, mais c'était sans compter sur l'impressionnant dispositif déployé tôt dans la matinée. Les éléments des forces antiémeutes se sont alors postés devant l'entrée principale du siège du RCD empêchant les protestataires de gagner la rue. C'est le cas de toutes les grandes rues de la capitale, alors que des hélicoptères tournoyaient dans le ciel. Des escarmouches puis des heurts corporels se sont éclatés. L'on déplore une dizaine de blessés parmi les manifestants, dont le chef du groupe parlementaire du parti, Athmane Mazouz en l'occurrence, blessé à la tête. Un autre député a été arrêté par la police pour être relâché par la suite. Il s'agit d'Arezki Aider, selon Saïd Sadi. A un moment donné, alors que les hostilités se sont accrues à l'entrée du siège, le président du RCD a dû intervenir en personne auprès des services de sécurité pour faire évacuer deux blessés graves. La foule s'est déchaînée davantage, tout en brandissant des slogans hostiles sous les youyous qui fusaient de partout. Cependant, les forces anti-émeutes restaient inébranlables. Face à la foule grandissante qui ne veut pas renoncer, les policiers ont dû boucler toutes les issues et dévier le trafic automobile le long de la rue Didouche-Mourad. Même les personnes ont été empêchées d'y accéder. Les magasins mitoyens ont baissé rideau. A quelques mètres seulement du lieu des protestations, les citoyens vaquaient à leurs occupations ordinaires. Autre phénomène, des jeunes se sont dressés autour du siège du RCD, filmant les scènes de heurts entre policiers et militants avec leurs appareils portables. A l'intérieur du siège, la panique s'est emparée des militants lorsqu'on acheminait les blessés. Le président du parti, Saïd Sadi, le député Nordine Aït Hamouda et autres députés et cadres du parti ont trouvé tout le mal du monde pour calmer des esprits surchauffés, et notamment dissuader les quelques militants qui jetaient des projectiles sur les policiers du haut des balcons de l'édifice. La grogne s'est poursuivie pratiquement durant toute la journée d'hier, mais la foule n'a pu battre le pavé tel que prévu. Saïd Sadi : «Ce n'est qu'un début» Le président du RCD a tenu un point de presse au siège du parti, au moment où les heurts s'accentuaient entre manifestants et forces antiémeutes. Face à une présence massive des journalistes de la presse nationale et étrangère, Saïd Sadi, loin d'abdiquer, a fait savoir que «ce n'est qu'un début». «Nous sommes déterminés à poursuivre le combat», a-t-il martelé à chaud, annonçant de là même d'autres initiatives avec «d'autres partenaires» dans l'avenir. «Nous ne souhaiterions pas que la situation dérape, mais le dispositif policier ne nous impressionne pas», a indiqué, par ailleurs, le président du RCD, tout en dénonçant le blocus imposé par les forces de sécurité aux militants et sympathisants du parti, empêchés de gagner la capitale. Selon Saïd Sadi, «les trains qui desservent Alger ont été interceptés alors que des bus entiers ont été acheminés vers les commissariats». «Nous avons décidé d'organiser une marche, et nous nous retrouvons face à une situation semblable à la Bataille d'Alger», a ironisé le conférencier, pour illustrer l'ampleur du dispositif sécuritaire mis en place dans la capitale en prévision de cette manifestation. En effet, une présence policière a été fortement remarquée dans les rues d'Alger dans la journée d'hier. Certaines rues ont été même fermées à la circulation, comme c'est le cas de la rue Zighoud-Youcef où se trouve notamment le siège de l'APN, fixée comme point de chute de la marche du RCD. «Ce n'est pas un remaniement du gouvernement qui apaisera notre volonté de changement», a estimé le conférencier, pour dire que les revendications du RCD sont plus profondes qu'un simple remaniement. Et d'ajouter «nous voulons un changement de système politique, pas de pouvoir et encore moins de gouvernement», rappelant dans la foulée les principales doléances de son parti, en l'occurrence la levée de l'état d'urgence, la libération des détenus des récentes manifestations et la dissolution de toutes les assemblées élues. «Qu'on arrête de confondre victimes et bourreaux», a encore ajouté Saïd Sadi, appelant l'ensemble des militants et cadres de son parti à se mobiliser davantage afin de «sauver l'Algérie de l'impasse historique dans laquelle on l'a confinée. Le chemin de la dignité est encore long», a soutenu le président du RCD, affirmant que la protestation ne s'arrêtera pas en si bon chemin.