Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Saïd Sadi, a souhaité samedi la mise en place d'un débat politique permettant aux partis politiques de "concourir". "Il s'agit de créer les conditions d'un débat politique pour permettre aux partis politique de concourir", a affirmé le président du RCD dans un point de presse au siège de son parti à la rue Didouche-Mourad, après l'empêchement de la marche à laquelle il avait appelé. Il a réaffirmé la détermination de son parti à entreprendre "d'autres actions plus concertées et plus larges". "Il va falloir prendre les choses avec un maximum d'organisation", a-t-il ajouté. Environ 250 personnes, entre militants du RCD et sympathisants, se sont rassemblées devant le siège du parti à Didouche-Mourad, après que les forces de l'ordre eurent empêché la marche à laquelle a appelé le RCD et non autorisée par la wilaya d'Alger, Dix-neuf personnes (8 policiers et 11 manifestants et passants) ont été blessées lors de ce regroupement, a indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le communiqué a ajouté que les services de sécurité "ont eu à intervenir pour faire respecter l'interdiction de la marche, dégager la voie publique et permettre la circulation", soulignant que "des pierres, des chaises et des objets contondants ont été lancés, à partir des fenêtres du siège du parti, en direction des agents de l'ordre public" La même source a souligné que certains militants du RCD ont été blessés "à l'intérieur de leur propre siège suite à des bousculades", ajoutant que "c'est le cas du chef du groupe parlementaire de cette formation, pour lequel M. Said Sadi a personnellement sollicité les services de la Protection civile pour son évacuation". Neuf personnes ont été interpellées pour "voies de fait" et certains pour "port d'armes blanches prohibées", a encore indiqué le communiqué. La wilaya d'Alger avait appelé les citoyens à faire preuve de "sagesse et de vigilance", et à "ne pas répondre à d'éventuelles provocations", lors de la marche "non autorisée" à laquelle le RCD avait appelé pour samedi.