1.-Combien n'avons-nous pas vu l'accueil en fanfare relayé par les télévisions officielles et les embrassades entre les dirigeants arabes sous le slogan nous sommes tous frères alors que dans la pratique des affaires, il n'y a jamais eu, depuis que le monde est monde, de fraternité mais des intérêts. Il existe un large fossé entre les discours et la dure réalité économique marquée par la mondialisation des échanges. Il ne suffit pas d'aborder le volet économique en occultant l'essentiel, une profonde injustice sociale et une concentration des richesses au profit d'une minorité rentière ce qui renvoit au volet politique, à savoir la démocratisation des régimes arabes. C'est que dans la majorité des pays arabes, la gouvernance, l'Etat de droit et l'avancée pour la démocratie laissent à désirer. La bonne gouvernance reste cette capacité intrinsèque que possède une société à produire la politique et à faire ressortir à chaque fois la force de l'arbitrage pour piloter les clivages et contenir les contradictions débordantes. Les quarante dernières années qui ont marqué la vie politique et économique de bon nombre de pays arabes dont l'Algérie me réconforte aujourd'hui dans ma conviction qui consiste à dire que le développement n'est pas une affaire de quincaillerie industrielle, de signes monétaires tant par l'importance des réserves de change ou de dépenses monétaires sans se soucier de la démocratisation qui conditionne la bonne gestion (voir mes récentes contributions parues dans la presse nationale et internationale entre 2002 et 2010 sur la démocratie et la bonne gouvernances en Algérie disponibles sur www.google.fr - site mebtoul abderrahmane). Cela doit concerner avant tout la bonne gouvernance, intimement liée à la moralité des institutions et des personnes chargées de gérer la Cité, par la lutte contre la corruption qui prend des proportions alarmantes dans le monde arabe, la considération du savoir, le respect et la promotion de la femme, la symbiose des apports de l'Orient et de l'Occident grâce au dialogue des cultures, qui a fait la prospérité du monde arabe et musulman en général à une certaine période historique. Cela passe par une visibilité et cohérence dans la démarche, une politique socio-économique cohérente, permettant de concilier l'efficacité économique et l'amélioration du pouvoir d'achat de la majorité tenant compte des nouvelles mutations du monde où toute Nation qui n'avance pas recule. 2.-La bonne gouvernance se conjugue toujours au présent et se chante selon les hymnes des cultures et vit comme une harmonie entre la force et la politique. La bonne gouvernance se vérifie dans la vision et les convictions des vrais acteurs et leurs capacités réelles à entreprendre les actions appropriées et engager la société dans la voie de l'efficacité et de la modernité fécondes et intelligentes, largement conditionnée par la démocratisation des régimes arabes. Pour l'instant, force est de reconnaître que cela est un mythe. La révolution tunisienne, en espérant une transition démocratique réussie qui sera sans doute difficile, avec une possibilité d'interférences tant de forces occultes locales qu'étrangères pour faire échouer ce processus, au profit d'abord de la population tunisienne et d'une manière générale des populations arabes et africaines qui accusent le plus de retard dans ce domaine, vient de briser bon nombre de tabous. Cette expérience démocratique aura des incidences inévitables sur l'ensemble des régimes arabes. Cette expérience doit être méditée par le régime algérien qui doit s'engager dans une transition démocratique pacifique. Cette transition permettra de lutter efficacement contre la corruption et l'injustice sociale, condition de l'efficacité économique à moyen terme, et d'éviter des tensions inutiles. Il s'agit d'éviter le mythe de l'économicisme, certains ministres brandissant depuis des années des chiffres, le niveau des réserves de change qui ne sont pas un signe de développement provenant des hydrocarbures et surtout des données erronées sur l'inflation, le chômage et le taux de croissance qui sont en contradiction avec les réalités sociales et ce, malgré des dépenses monétaires sans précédent depuis l'indépendance politique : 400 milliards de dollars entre 2004 et 2014, soit le programme américain ou chinois pour des résultats insignifiants témoignant un gaspillage des ressources financières. (voir mon interview à l'hebdo l'Express ParisFrance 10 janvier 2011). Comme le notait le brillant économiste indien prix Nobel d'économie, A SEN, il ne peut avoir de développement dans le temps, sans démocratie tenant compte des anthropologies culturelles des sociétés ; l'Etat de droit pouvant être une étape intermédiaire. Espérons que le régime algérien aura l'intelligence pour les intérêts supérieurs du pays de tenir compte de pulsions de la société algérienne, loin des solutions autoritaires, supposant un réaménagement de la logique du pouvoir. Cette transition démocratique, pour plus de développement des espaces de liberté, suppose de nouveaux réseaux qui dynamiseraient celles conservatrices, les actuels montrant leurs inefficacités vivant du transfert de la rente des hydrocarbures incapables de mobilisation et de sensibilisation, traduisant le divorce Etat/citoyens, laissant face à face, en cas de manifestations, la population aux services de sécurité ce qui est nuisible à la sécurité du pays qui est l'affaire de tous. L'Algérie nous l'aimons tous : le dialogue est la vertu des grands dirigeants. Un nouveau management stratégique s'impose, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir. 1.-Combien n'avons-nous pas vu l'accueil en fanfare relayé par les télévisions officielles et les embrassades entre les dirigeants arabes sous le slogan nous sommes tous frères alors que dans la pratique des affaires, il n'y a jamais eu, depuis que le monde est monde, de fraternité mais des intérêts. Il existe un large fossé entre les discours et la dure réalité économique marquée par la mondialisation des échanges. Il ne suffit pas d'aborder le volet économique en occultant l'essentiel, une profonde injustice sociale et une concentration des richesses au profit d'une minorité rentière ce qui renvoit au volet politique, à savoir la démocratisation des régimes arabes. C'est que dans la majorité des pays arabes, la gouvernance, l'Etat de droit et l'avancée pour la démocratie laissent à désirer. La bonne gouvernance reste cette capacité intrinsèque que possède une société à produire la politique et à faire ressortir à chaque fois la force de l'arbitrage pour piloter les clivages et contenir les contradictions débordantes. Les quarante dernières années qui ont marqué la vie politique et économique de bon nombre de pays arabes dont l'Algérie me réconforte aujourd'hui dans ma conviction qui consiste à dire que le développement n'est pas une affaire de quincaillerie industrielle, de signes monétaires tant par l'importance des réserves de change ou de dépenses monétaires sans se soucier de la démocratisation qui conditionne la bonne gestion (voir mes récentes contributions parues dans la presse nationale et internationale entre 2002 et 2010 sur la démocratie et la bonne gouvernances en Algérie disponibles sur www.google.fr - site mebtoul abderrahmane). Cela doit concerner avant tout la bonne gouvernance, intimement liée à la moralité des institutions et des personnes chargées de gérer la Cité, par la lutte contre la corruption qui prend des proportions alarmantes dans le monde arabe, la considération du savoir, le respect et la promotion de la femme, la symbiose des apports de l'Orient et de l'Occident grâce au dialogue des cultures, qui a fait la prospérité du monde arabe et musulman en général à une certaine période historique. Cela passe par une visibilité et cohérence dans la démarche, une politique socio-économique cohérente, permettant de concilier l'efficacité économique et l'amélioration du pouvoir d'achat de la majorité tenant compte des nouvelles mutations du monde où toute Nation qui n'avance pas recule. 2.-La bonne gouvernance se conjugue toujours au présent et se chante selon les hymnes des cultures et vit comme une harmonie entre la force et la politique. La bonne gouvernance se vérifie dans la vision et les convictions des vrais acteurs et leurs capacités réelles à entreprendre les actions appropriées et engager la société dans la voie de l'efficacité et de la modernité fécondes et intelligentes, largement conditionnée par la démocratisation des régimes arabes. Pour l'instant, force est de reconnaître que cela est un mythe. La révolution tunisienne, en espérant une transition démocratique réussie qui sera sans doute difficile, avec une possibilité d'interférences tant de forces occultes locales qu'étrangères pour faire échouer ce processus, au profit d'abord de la population tunisienne et d'une manière générale des populations arabes et africaines qui accusent le plus de retard dans ce domaine, vient de briser bon nombre de tabous. Cette expérience démocratique aura des incidences inévitables sur l'ensemble des régimes arabes. Cette expérience doit être méditée par le régime algérien qui doit s'engager dans une transition démocratique pacifique. Cette transition permettra de lutter efficacement contre la corruption et l'injustice sociale, condition de l'efficacité économique à moyen terme, et d'éviter des tensions inutiles. Il s'agit d'éviter le mythe de l'économicisme, certains ministres brandissant depuis des années des chiffres, le niveau des réserves de change qui ne sont pas un signe de développement provenant des hydrocarbures et surtout des données erronées sur l'inflation, le chômage et le taux de croissance qui sont en contradiction avec les réalités sociales et ce, malgré des dépenses monétaires sans précédent depuis l'indépendance politique : 400 milliards de dollars entre 2004 et 2014, soit le programme américain ou chinois pour des résultats insignifiants témoignant un gaspillage des ressources financières. (voir mon interview à l'hebdo l'Express ParisFrance 10 janvier 2011). Comme le notait le brillant économiste indien prix Nobel d'économie, A SEN, il ne peut avoir de développement dans le temps, sans démocratie tenant compte des anthropologies culturelles des sociétés ; l'Etat de droit pouvant être une étape intermédiaire. Espérons que le régime algérien aura l'intelligence pour les intérêts supérieurs du pays de tenir compte de pulsions de la société algérienne, loin des solutions autoritaires, supposant un réaménagement de la logique du pouvoir. Cette transition démocratique, pour plus de développement des espaces de liberté, suppose de nouveaux réseaux qui dynamiseraient celles conservatrices, les actuels montrant leurs inefficacités vivant du transfert de la rente des hydrocarbures incapables de mobilisation et de sensibilisation, traduisant le divorce Etat/citoyens, laissant face à face, en cas de manifestations, la population aux services de sécurité ce qui est nuisible à la sécurité du pays qui est l'affaire de tous. L'Algérie nous l'aimons tous : le dialogue est la vertu des grands dirigeants. Un nouveau management stratégique s'impose, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir.