Plusieurs pays et organisations mondiales et régionales se sont déclarés préoccupés par les manifestations en Egypte, appelant le président Hosni Moubarak à "engager un processus de changement" face aux "revendications légitimes" du peuple égyptien. Plusieurs pays et organisations mondiales et régionales se sont déclarés préoccupés par les manifestations en Egypte, appelant le président Hosni Moubarak à "engager un processus de changement" face aux "revendications légitimes" du peuple égyptien. Dans un communiqué conjoint, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France ont exprimé leurs préoccupations face au puissant soulèvement populaire entamé depuis mardi dernier en Egypte, appelant le président égyptien à "engager un processus de changement" face aux "revendications légitimes" de son peuple, et à "éviter à tout prix l'usage de la violence contre des civils". Berlin, Londres et Paris jugent "essentiel que les réformes politiques, économiques et sociales à venir que le président Moubarak a promis soient mises en œuvre pleinement et rapidement et qu'elles répondent aux aspirations du peuple égyptien". A leur tour, les Etats-Unis ont appelé les autorités égyptiennes à la retenue contre la violence. Lors de sa réunion samedi avec ses conseillers de la sécurité nationale consacrée à la situation en Egypte, le président américain Barack Obama ''a réitéré son opposition à la violence", selon un communiqué de la Maison Blanche. Le président Obama a appelé à la retenue et au respect des droits universels, et "soutient des mesures concrètes qui font avancer la réforme politique en Egypte", selon le texte. D'Addis Abeba (Ethiopie), où il assiste au 16e sommet de l'Union africaine (UA), le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon a appelé hier l'Egypte à "la retenue, à la non violence et au respect des droits fondamentaux". L'UA, a par la voix de M. Jean Ping, a exprimé samedi ses préoccupations face aux évènements en Egypte. "A la suite de ce qui s'est passé en Tunisie, nous observons tout ce qui se passe ailleurs, et nous sommes préoccupés", a souligné M. Ping, président de la commission de l'organisation panafricaine. Préoccupée par les violentes manifestations qui secouent l'Egypte depuis six jours, l'Union européenne (UE) a appelé à "l'arrêt de la violence pour stopper les effusions de sang". "J'appelle à l'arrêt de la violence pour stopper les effusions de sang, à la libération de tous ceux qui ont été arrêtés ou sont assignés à résidence pour des raisons politiques", a indiqué dans un communiqué le président de l'UE, Herman Van Rompuy. Ce dernier a ajouté "sincèrement espérer que les promesses d'ouverture du président Moubarak vont se traduire en actions concrètes". Sous la pression de la rue égyptienne, le président Hosni Moubarak a procédé samedi à la nomination de Ahmed Chafik au poste de Premier ministre, après la démission du cabinet de Ahmed Nadhif. Le président Moubarak a nommé aussi Omar Souleimane au poste de vice-président, un poste premier du genre depuis l'arrivée de Moubarak au pouvoir en 1981. Ces changements au pouvoir restent toutefois "insuffisants" pour l'opposition (les Frères musulmans et Mohammed El-Baradei) qui réclament des réformes radicales insistant sur le départ du président Moubarak. Depuis mardi dernier, l'Egypte est le théâtre d'un puissant soulèvement populaire marqué par des affrontements avec l'armée, qui ont fait au total au moins 102 morts, dont 33 samedi, selon des sources sécuritaires et médicales. Réclamant des réformes politiques et sociales, des centaines de milliers d'Egyptiens poursuivaient hier leur mouvement de protestation bravant le couvre-feu imposé par les autorités depuis vendredi dans les grandes villes comme Le Caire, Suez, Ismaïly et Alexandrie. Un climat d'anarchie régnait en Egypte en dépit d'une forte présence de l'armée déployée dans les principales villes, où des magasins, des commerces ont été saccagés et des bâtiments officiels ont été incendiés. Des mesures qui «viennent en retard» Plusieurs manifestants se sont regroupés au niveau de Midan Tahrir (place de la libération), au centre du Caire, pour poursuivre leur mouvement de protestation et revendiquer le départ du régime actuel. De nombreux manifestants approchés par l'APS ont estimé que les dernières mesures prises par le président Moubarak, suite à la vague de colère populaire, constituaient "une tentative pour contenir la révolution populaire grandissante". Certains scandaient des slogans comme "le peuple veut renverser le régime" ou même "le peuple veut renverser le président", alors que d'autres appelaient à la poursuite en justice des symboles du régime. La situation dans ce pays a connu une escalade après l'annonce par le président Moubarak de la nomination du général Omar Souleimane, chef des services de renseignements égyptiens, au poste de Vice-président et la désignation du général Ahmed Chafic pour la formation d'un nouveau gouvernement. Selon des experts locaux, la décision de nomination de Omar Souleimane comme Vice-président de Moubarak, après 30 ans à la tête du pouvoir, "vient extrêmement en retard et ne répond pas actuellement aux revendications du peuple égyptien". Le directeur du centre de publication et de traduction d'"El-Ahram", Wahid Abdelmadjid a indiqué que cette décision se voulait un message aux Egyptiens pour dire qu'il n'y aura pas de transmission héréditaire du pouvoir. Le pouvoir en place pense que de telles mesures contribueraient à calmer les esprits, mais celles-ci arrivent très en retard et restent insuffisantes, car les Egyptiens ont dépassé le cap de la désignation d'un vice-président et veulent davantage, a-t-il estimé. L'expert égyptien trouve des difficultés pour prédire ce qui pourrait se passer durant les heures à venir, notamment avec la possibilité pour Omar Souleimane de briguer le poste de président. La situation reste tributaire de la position de l'armée égyptienne car la balle est à présent dans son camp, a-t-il estimé. L'expert au centre des études politiques et stratégiques d'"El-Ahram", M. Nabil Abdelfatah a qualifié la nomination de Omar Souleimane et de Ahmed Chafic de "tentative qui a trop tardé visant à contenir la colère grandissante du peuple", soulignant l'expression de critiques virulentes contre cette décision. Il a évoqué les appels lancés par des militants des droits de l'Homme et des politiques durant ces dernières décennies pour le changement du régime, s'interrogeant "pourquoi le président prend de mauvaises décisions au mauvais moment?" Le chaos Le chaos a envahi la rue égyptienne où la police brillait par son absence au sixième jour de la révolte populaire qui a fait jusque là plus d'une centaine de morts et des milliers de blessés. Dimanche matin, les quartiers du Caire semblaient dévastés. Seuls étaient présents les membres des comités populaires pour défendre les biens publics et privés. L'armée était egalement présente en force notamment autour des infrastructures de base et dans les quartiers huppés. La police s'est concentrée autour du ministère de l'intérieur à la place Tahrir au centre du Caire. Des comités populaires ont été constitués pour faire face aux actes de pillage qui ont gagné les institutions gouvernementales, les banques, les sociétés privées, les hôtels, les centres commerciaux voire les résidences privées. Selon la presse, les citoyens et les éléments de l'armée ont pu arrêter des "hors-la-loi" qui seront "sévèrement punis". D'autres sources d'information évoquent hier "un complot des services de sécurité pour appuyer le scénario de l'anarchie". Selon une source sécuritaire,"certains responsables sécuritaires sont animés par un esprit de vengeance qu'ils tentent de transmettre aux jeunes officiers pour les pousser à sortir dans la rue et exercer leur vengeance sur les citoyens et les biens publics et privés". Plusieurs citoyens ont demandé l'aide de la police pour les protéger contre les actes de pillage et de vandalisme et appelé les forces armées à assumer leurs responsabilités pour maîtriser la situation. L'armée avait appelé samedi, dans un communiqué, la population à se protéger contre les actes de pillage et à respecter le couvre-feu. Des milliers de manifestants occupent toujours les rues aussi bien au Caire que dans les autres gouvernorats, déterminés à aller jusqu'au bout. Plusieurs étrangers, notamment des touristes, ont quitté le Caire après la décision de l'armée de fermer, à une date indéterminée, le site touristique des pyramides (Guiza) suite à la tentative de cambriolage dont a fait l'objet le musée du Caire. Des sources aéroportuaires ont indiqué que des éléments de l'armée contrôlaient les accès de l'aéroport international du Caire suite à des informations sur l'intention des manifestants de prendre le contrôle de l'aéroport pour empêcher certaines personnalités de quitter le pays. Dans un communiqué conjoint, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France ont exprimé leurs préoccupations face au puissant soulèvement populaire entamé depuis mardi dernier en Egypte, appelant le président égyptien à "engager un processus de changement" face aux "revendications légitimes" de son peuple, et à "éviter à tout prix l'usage de la violence contre des civils". Berlin, Londres et Paris jugent "essentiel que les réformes politiques, économiques et sociales à venir que le président Moubarak a promis soient mises en œuvre pleinement et rapidement et qu'elles répondent aux aspirations du peuple égyptien". A leur tour, les Etats-Unis ont appelé les autorités égyptiennes à la retenue contre la violence. Lors de sa réunion samedi avec ses conseillers de la sécurité nationale consacrée à la situation en Egypte, le président américain Barack Obama ''a réitéré son opposition à la violence", selon un communiqué de la Maison Blanche. Le président Obama a appelé à la retenue et au respect des droits universels, et "soutient des mesures concrètes qui font avancer la réforme politique en Egypte", selon le texte. D'Addis Abeba (Ethiopie), où il assiste au 16e sommet de l'Union africaine (UA), le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon a appelé hier l'Egypte à "la retenue, à la non violence et au respect des droits fondamentaux". L'UA, a par la voix de M. Jean Ping, a exprimé samedi ses préoccupations face aux évènements en Egypte. "A la suite de ce qui s'est passé en Tunisie, nous observons tout ce qui se passe ailleurs, et nous sommes préoccupés", a souligné M. Ping, président de la commission de l'organisation panafricaine. Préoccupée par les violentes manifestations qui secouent l'Egypte depuis six jours, l'Union européenne (UE) a appelé à "l'arrêt de la violence pour stopper les effusions de sang". "J'appelle à l'arrêt de la violence pour stopper les effusions de sang, à la libération de tous ceux qui ont été arrêtés ou sont assignés à résidence pour des raisons politiques", a indiqué dans un communiqué le président de l'UE, Herman Van Rompuy. Ce dernier a ajouté "sincèrement espérer que les promesses d'ouverture du président Moubarak vont se traduire en actions concrètes". Sous la pression de la rue égyptienne, le président Hosni Moubarak a procédé samedi à la nomination de Ahmed Chafik au poste de Premier ministre, après la démission du cabinet de Ahmed Nadhif. Le président Moubarak a nommé aussi Omar Souleimane au poste de vice-président, un poste premier du genre depuis l'arrivée de Moubarak au pouvoir en 1981. Ces changements au pouvoir restent toutefois "insuffisants" pour l'opposition (les Frères musulmans et Mohammed El-Baradei) qui réclament des réformes radicales insistant sur le départ du président Moubarak. Depuis mardi dernier, l'Egypte est le théâtre d'un puissant soulèvement populaire marqué par des affrontements avec l'armée, qui ont fait au total au moins 102 morts, dont 33 samedi, selon des sources sécuritaires et médicales. Réclamant des réformes politiques et sociales, des centaines de milliers d'Egyptiens poursuivaient hier leur mouvement de protestation bravant le couvre-feu imposé par les autorités depuis vendredi dans les grandes villes comme Le Caire, Suez, Ismaïly et Alexandrie. Un climat d'anarchie régnait en Egypte en dépit d'une forte présence de l'armée déployée dans les principales villes, où des magasins, des commerces ont été saccagés et des bâtiments officiels ont été incendiés. Des mesures qui «viennent en retard» Plusieurs manifestants se sont regroupés au niveau de Midan Tahrir (place de la libération), au centre du Caire, pour poursuivre leur mouvement de protestation et revendiquer le départ du régime actuel. De nombreux manifestants approchés par l'APS ont estimé que les dernières mesures prises par le président Moubarak, suite à la vague de colère populaire, constituaient "une tentative pour contenir la révolution populaire grandissante". Certains scandaient des slogans comme "le peuple veut renverser le régime" ou même "le peuple veut renverser le président", alors que d'autres appelaient à la poursuite en justice des symboles du régime. La situation dans ce pays a connu une escalade après l'annonce par le président Moubarak de la nomination du général Omar Souleimane, chef des services de renseignements égyptiens, au poste de Vice-président et la désignation du général Ahmed Chafic pour la formation d'un nouveau gouvernement. Selon des experts locaux, la décision de nomination de Omar Souleimane comme Vice-président de Moubarak, après 30 ans à la tête du pouvoir, "vient extrêmement en retard et ne répond pas actuellement aux revendications du peuple égyptien". Le directeur du centre de publication et de traduction d'"El-Ahram", Wahid Abdelmadjid a indiqué que cette décision se voulait un message aux Egyptiens pour dire qu'il n'y aura pas de transmission héréditaire du pouvoir. Le pouvoir en place pense que de telles mesures contribueraient à calmer les esprits, mais celles-ci arrivent très en retard et restent insuffisantes, car les Egyptiens ont dépassé le cap de la désignation d'un vice-président et veulent davantage, a-t-il estimé. L'expert égyptien trouve des difficultés pour prédire ce qui pourrait se passer durant les heures à venir, notamment avec la possibilité pour Omar Souleimane de briguer le poste de président. La situation reste tributaire de la position de l'armée égyptienne car la balle est à présent dans son camp, a-t-il estimé. L'expert au centre des études politiques et stratégiques d'"El-Ahram", M. Nabil Abdelfatah a qualifié la nomination de Omar Souleimane et de Ahmed Chafic de "tentative qui a trop tardé visant à contenir la colère grandissante du peuple", soulignant l'expression de critiques virulentes contre cette décision. Il a évoqué les appels lancés par des militants des droits de l'Homme et des politiques durant ces dernières décennies pour le changement du régime, s'interrogeant "pourquoi le président prend de mauvaises décisions au mauvais moment?" Le chaos Le chaos a envahi la rue égyptienne où la police brillait par son absence au sixième jour de la révolte populaire qui a fait jusque là plus d'une centaine de morts et des milliers de blessés. Dimanche matin, les quartiers du Caire semblaient dévastés. Seuls étaient présents les membres des comités populaires pour défendre les biens publics et privés. L'armée était egalement présente en force notamment autour des infrastructures de base et dans les quartiers huppés. La police s'est concentrée autour du ministère de l'intérieur à la place Tahrir au centre du Caire. Des comités populaires ont été constitués pour faire face aux actes de pillage qui ont gagné les institutions gouvernementales, les banques, les sociétés privées, les hôtels, les centres commerciaux voire les résidences privées. Selon la presse, les citoyens et les éléments de l'armée ont pu arrêter des "hors-la-loi" qui seront "sévèrement punis". D'autres sources d'information évoquent hier "un complot des services de sécurité pour appuyer le scénario de l'anarchie". Selon une source sécuritaire,"certains responsables sécuritaires sont animés par un esprit de vengeance qu'ils tentent de transmettre aux jeunes officiers pour les pousser à sortir dans la rue et exercer leur vengeance sur les citoyens et les biens publics et privés". Plusieurs citoyens ont demandé l'aide de la police pour les protéger contre les actes de pillage et de vandalisme et appelé les forces armées à assumer leurs responsabilités pour maîtriser la situation. L'armée avait appelé samedi, dans un communiqué, la population à se protéger contre les actes de pillage et à respecter le couvre-feu. Des milliers de manifestants occupent toujours les rues aussi bien au Caire que dans les autres gouvernorats, déterminés à aller jusqu'au bout. Plusieurs étrangers, notamment des touristes, ont quitté le Caire après la décision de l'armée de fermer, à une date indéterminée, le site touristique des pyramides (Guiza) suite à la tentative de cambriolage dont a fait l'objet le musée du Caire. Des sources aéroportuaires ont indiqué que des éléments de l'armée contrôlaient les accès de l'aéroport international du Caire suite à des informations sur l'intention des manifestants de prendre le contrôle de l'aéroport pour empêcher certaines personnalités de quitter le pays.