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Causes et facteurs de risque
Les polypes
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 01 - 2011

Un polype est une tumeur bénigne, en relief sur les tissus du côlon, plus ou moins arrondie, mesurant de quelques millimètres (cas de loin le plus fréquent) à plusieurs centimètres. Le risque d'un polype est de se transformer en lésion cancéreuse.
Un polype est une tumeur bénigne, en relief sur les tissus du côlon, plus ou moins arrondie, mesurant de quelques millimètres (cas de loin le plus fréquent) à plusieurs centimètres. Le risque d'un polype est de se transformer en lésion cancéreuse.
Il existe plusieurs types de polypes, classés selon leur composition tissulaire visible au microscope (type histologique), selon leur taille, leur aspect, leur nombre, leur caractère familial ou non.
Les plus fréquents sont
les polypes adénomateux
Certains types de polypes sont plus à risques que d'autres (tumeurs villeuses, gros polypes). Les polypes peuvent être d'origine isolée c'est à dire sans antécédents familiaux. Leur origine peut être au contraire en rapport avec la présence de polypes chez d'autres membres familiaux. Enfin elle peut-être clairement d'origine génétique par anomalie d'un gène. Les facteurs alimentaires peuvent jouer un rôle dans l'évolution plus ou moins rapide d'un polype vers une lésion cancéreuse (alimentation trop riche en graisses animales, viandes trop grillées, faible teneur des repas en fibres végétales).
Les signes de la maladie
En général les polypes n'entraînent aucun symptôme. Parfois, ils se révèlent par des saignements dans les selles (rectorragies), par des douleurs du rectum ou des faux besoins, ou bien par la présence de glaires dans les selles. Il n'y a normalement aucune altération de l'état général, de perte de poids ou d'appétit. Ils sont parfois perçus au toucher rectal, lorsqu'ils siègent au niveau du rectum.
Examens et analyses complémentaires
Les examens endoscopiques (rectoscopie, coloscopie) consistent en l'introduction par l'anus d'un tube muni à son extrémité d'une caméra et dont les images sont visibles "en direct" sur un écran. Cet examen est diagnostique (visualisation des polypes et biopsies dans le même temps) et thérapeutique (retrait des polypes lorsqu'ils ne sont ni trop volumineux, ni trop nombreux). Ces examens nécessitent une préparation de l'intestin par lavements évacuateurs ou par "purge" prise depuis la veille. Seule l'étude histologique (microscopique) d'une biopsie ou du polype lui-même affirme son caractère bénin. L'aspect endoscopique est trompeur et ne peut en aucun cas suffire. Le lavement baryté en double contraste après préparation soigneuse du côlon est parfois réalisé lorsqu'il existe une contre-indication à l'anesthésie générale requise pour une coloscopie.
Evolution de la maladie
Laissés en place, les polypes risquent de grossir et se transformer en lésions cancéreuses durant les années suivantes. Lorsqu'ils sont retirés, le risque est écarté, sous réserve d'une surveillance endoscopique régulière : Lorsqu'il existe un ou plusieurs membres de la famille ayant eu un cancer du rectum ou du côlon, un dépistage est réalisé entre 30 et 40 ans et la surveillance est systématique (tous les 5 ans si la première coloscopie était normale, tous les 1 à 3 ans si l'examen retrouve un ou des polypes) ; Lorsqu'il existe des formes familiales et génétiques particulières ou lorsque les polypes sont multiples, la surveillance est obligatoirement annuelle ; Les signes de transformation en cancer lorsque le dépistage n'a pas été réalisé malgré le risque familial, ou lorsque la surveillance n'a pas été conduite depuis des années sont : saignements plus ou moins visibles dans les selles, perturbation du transit intestinal ( diarrhée, constipation, alternance des deux), perte de poids ou de l'appétit, anémie. Les risques de transformation en cancer augmentent avec l'âge, avec la taille du polype et en fonction de sa structure (tumeurs villeuses).
Traitement
Tout polype diagnostiqué doit être enlevé lors de la coloscopie, s'il n'est pas trop gros, ou s'il n'en existe pas de nombreux. Dans ces cas là, une exérèse chirurgicale d'une portion de côlon peut s'avérer nécessaire. L'examen microscopique de la structure et de l'organisation du polype est nécessaire : biopsie exérèse, biopsie simple ou pièce opératoire. Certaines anomalies cellulaires ou la profondeur de l'atteinte dans la paroi colique conduisent parfois à traiter certains polypes comme des cancers : chirurgie colique, associée ou non à des traitements complémentaires (radiothérapie, chimiothérapie).
Savoir ce que sont les polyposes familiales
La polypose se définit par la présence de nombreux polypes dans le côlon, voire dans d'autres organes. Il s'agit le plus souvent de maladies familiales génétiques, pour lesquelles le dépistage est fondamental. Pour certaines d'entre elles, le risque de transformation en cancer est majeur, au premier plan, conduisant au retrait de l'ensemble du côlon par intervention chirurgicale. Pour d'autres le risque est minime et seule une surveillance endoscopique est pratiquée. Certaines de ces maladies atteignent en plus du côlon et du rectum d'autres organes, et les signes de la maladie seront variés.
Causes et facteurs de risque
Il en existe plusieurs variétés : La polypose adénomateuse familiale (polypose rectocolique familiale). Le côlon est le siège de centaines voire de milliers de polypes. La polypose rectocolique familiale est une maladie héréditaire rare. (1/7000 à 1/30000 naissances) pouvant toucher toutes les générations d'une famille atteinte. Le risque d'évolution en cancer en l'absence de traitement est de 100 %. Désormais, par une simple prise de sang avec étude des chromosomes (dépistage génétique) il est possible dans une famille de dépister les membres ayant l'anomalie génétique, et donc ceux devant être traités ou devant subir une surveillance rapprochée. Les autres localisations des polypes peuvent être : l'estomac, le duodénum, l'intestin grêle.
Le syndrome de Gardner
Rare, héréditaire également, est semblable à la polypose adénomateuse familiale, mais il associe aux très nombreux polypes recto coliques des tumeurs bénignes osseuses, des kystes cutanés, des anomalies dentaires ou oculaires. Le risque de cancérisation est aussi extrêmement élevé.
Le syndrome de Peutz-Jeghers
C'est une affection héréditaire peu grave et rare associant une lentiginose péri-orificielle à des polypes digestifs (intestin grêle surtout). La dégénérescence de ces polypes est très rare. Ils peuvent néanmoins provoquer douleurs abdominales, obstacles et hémorragies. Le traitement est symptomatique.
La polypose juvénile
Elle est rare également, se complique moins fréquemment de cancer que les autres polyposes. D'autres polyposes sont trop rares pour être citées.
Le traitement de la polypose rectocolique familiale repose sur :
L'ablation de tout le côlon (colectomie totale) avec suture (anastomose) entre l'extrémité de l'intestin grêle (iléon terminal) et le rectum imposant ensuite une surveillance endoscopique à vie du rectum et du duodénum pour dépister une récidive ;
L'ablation du côlon et du rectum avec éventuellement anus artificiel.
S. H. Source Top Santé
Il existe plusieurs types de polypes, classés selon leur composition tissulaire visible au microscope (type histologique), selon leur taille, leur aspect, leur nombre, leur caractère familial ou non.
Les plus fréquents sont
les polypes adénomateux
Certains types de polypes sont plus à risques que d'autres (tumeurs villeuses, gros polypes). Les polypes peuvent être d'origine isolée c'est à dire sans antécédents familiaux. Leur origine peut être au contraire en rapport avec la présence de polypes chez d'autres membres familiaux. Enfin elle peut-être clairement d'origine génétique par anomalie d'un gène. Les facteurs alimentaires peuvent jouer un rôle dans l'évolution plus ou moins rapide d'un polype vers une lésion cancéreuse (alimentation trop riche en graisses animales, viandes trop grillées, faible teneur des repas en fibres végétales).
Les signes de la maladie
En général les polypes n'entraînent aucun symptôme. Parfois, ils se révèlent par des saignements dans les selles (rectorragies), par des douleurs du rectum ou des faux besoins, ou bien par la présence de glaires dans les selles. Il n'y a normalement aucune altération de l'état général, de perte de poids ou d'appétit. Ils sont parfois perçus au toucher rectal, lorsqu'ils siègent au niveau du rectum.
Examens et analyses complémentaires
Les examens endoscopiques (rectoscopie, coloscopie) consistent en l'introduction par l'anus d'un tube muni à son extrémité d'une caméra et dont les images sont visibles "en direct" sur un écran. Cet examen est diagnostique (visualisation des polypes et biopsies dans le même temps) et thérapeutique (retrait des polypes lorsqu'ils ne sont ni trop volumineux, ni trop nombreux). Ces examens nécessitent une préparation de l'intestin par lavements évacuateurs ou par "purge" prise depuis la veille. Seule l'étude histologique (microscopique) d'une biopsie ou du polype lui-même affirme son caractère bénin. L'aspect endoscopique est trompeur et ne peut en aucun cas suffire. Le lavement baryté en double contraste après préparation soigneuse du côlon est parfois réalisé lorsqu'il existe une contre-indication à l'anesthésie générale requise pour une coloscopie.
Evolution de la maladie
Laissés en place, les polypes risquent de grossir et se transformer en lésions cancéreuses durant les années suivantes. Lorsqu'ils sont retirés, le risque est écarté, sous réserve d'une surveillance endoscopique régulière : Lorsqu'il existe un ou plusieurs membres de la famille ayant eu un cancer du rectum ou du côlon, un dépistage est réalisé entre 30 et 40 ans et la surveillance est systématique (tous les 5 ans si la première coloscopie était normale, tous les 1 à 3 ans si l'examen retrouve un ou des polypes) ; Lorsqu'il existe des formes familiales et génétiques particulières ou lorsque les polypes sont multiples, la surveillance est obligatoirement annuelle ; Les signes de transformation en cancer lorsque le dépistage n'a pas été réalisé malgré le risque familial, ou lorsque la surveillance n'a pas été conduite depuis des années sont : saignements plus ou moins visibles dans les selles, perturbation du transit intestinal ( diarrhée, constipation, alternance des deux), perte de poids ou de l'appétit, anémie. Les risques de transformation en cancer augmentent avec l'âge, avec la taille du polype et en fonction de sa structure (tumeurs villeuses).
Traitement
Tout polype diagnostiqué doit être enlevé lors de la coloscopie, s'il n'est pas trop gros, ou s'il n'en existe pas de nombreux. Dans ces cas là, une exérèse chirurgicale d'une portion de côlon peut s'avérer nécessaire. L'examen microscopique de la structure et de l'organisation du polype est nécessaire : biopsie exérèse, biopsie simple ou pièce opératoire. Certaines anomalies cellulaires ou la profondeur de l'atteinte dans la paroi colique conduisent parfois à traiter certains polypes comme des cancers : chirurgie colique, associée ou non à des traitements complémentaires (radiothérapie, chimiothérapie).
Savoir ce que sont les polyposes familiales
La polypose se définit par la présence de nombreux polypes dans le côlon, voire dans d'autres organes. Il s'agit le plus souvent de maladies familiales génétiques, pour lesquelles le dépistage est fondamental. Pour certaines d'entre elles, le risque de transformation en cancer est majeur, au premier plan, conduisant au retrait de l'ensemble du côlon par intervention chirurgicale. Pour d'autres le risque est minime et seule une surveillance endoscopique est pratiquée. Certaines de ces maladies atteignent en plus du côlon et du rectum d'autres organes, et les signes de la maladie seront variés.
Causes et facteurs de risque
Il en existe plusieurs variétés : La polypose adénomateuse familiale (polypose rectocolique familiale). Le côlon est le siège de centaines voire de milliers de polypes. La polypose rectocolique familiale est une maladie héréditaire rare. (1/7000 à 1/30000 naissances) pouvant toucher toutes les générations d'une famille atteinte. Le risque d'évolution en cancer en l'absence de traitement est de 100 %. Désormais, par une simple prise de sang avec étude des chromosomes (dépistage génétique) il est possible dans une famille de dépister les membres ayant l'anomalie génétique, et donc ceux devant être traités ou devant subir une surveillance rapprochée. Les autres localisations des polypes peuvent être : l'estomac, le duodénum, l'intestin grêle.
Le syndrome de Gardner
Rare, héréditaire également, est semblable à la polypose adénomateuse familiale, mais il associe aux très nombreux polypes recto coliques des tumeurs bénignes osseuses, des kystes cutanés, des anomalies dentaires ou oculaires. Le risque de cancérisation est aussi extrêmement élevé.
Le syndrome de Peutz-Jeghers
C'est une affection héréditaire peu grave et rare associant une lentiginose péri-orificielle à des polypes digestifs (intestin grêle surtout). La dégénérescence de ces polypes est très rare. Ils peuvent néanmoins provoquer douleurs abdominales, obstacles et hémorragies. Le traitement est symptomatique.
La polypose juvénile
Elle est rare également, se complique moins fréquemment de cancer que les autres polyposes. D'autres polyposes sont trop rares pour être citées.
Le traitement de la polypose rectocolique familiale repose sur :
L'ablation de tout le côlon (colectomie totale) avec suture (anastomose) entre l'extrémité de l'intestin grêle (iléon terminal) et le rectum imposant ensuite une surveillance endoscopique à vie du rectum et du duodénum pour dépister une récidive ;
L'ablation du côlon et du rectum avec éventuellement anus artificiel.
S. H. Source Top Santé


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