La marche, prévue aujourd'hui à Alger, semble bousculer les habitudes d'approvisionnement du citoyen. En effet, depuis quelques jours, les stations d'essence, les banques ainsi que les « points d'approvisionnement » à l'image des grands espaces, spécialisés dans la vente des denrées de première nécessité et autres produits alimentaires, sont assiégés. La marche, prévue aujourd'hui à Alger, semble bousculer les habitudes d'approvisionnement du citoyen. En effet, depuis quelques jours, les stations d'essence, les banques ainsi que les « points d'approvisionnement » à l'image des grands espaces, spécialisés dans la vente des denrées de première nécessité et autres produits alimentaires, sont assiégés. Même l'épicier du coin fait face à un affolement au goût d'inquiétude, pris d'assaut par les ménagères. Faisant ainsi de « bonnes recettes » mais surtout vidant ses étals en un temps « record » et l'obligeant, probablement, à baisser « prématurément » ses rideaux. Ainsi, une petite virée dans quelques échoppes de la capitale, et même celles qui ne sont pas concernées par l'itinéraire de cette marche, nous a permis de mieux comprendre l'atmosphère de l'avant marche. A Bab El Oued, le quartier populeux qui a été profondément touché par les dernières manifestations de « l'huile et du sucre », Mohamed Belouizdad ou Bach Djerrah, l'ambiance ne semble être autre chose que celle d'une psychose. De crainte que les commerçants baissent leurs rideaux pendant la marche et que cette dernière dure plus que prévu, les ménagères, a-t-on constaté, se sont affolées et se sont approvisionnées en produits de large consommation. « Khalti Zohra », une sexagénaire rencontrée au lieu dit « Basetta », quatre bidons d'huile à la main, nous a déclaré qu'elle s'approvisionne, depuis plusieurs jours, en légumes sec, blé et lait. « On ne sait jamais », a-t-elle estimé. Idem pour ses voisines. Par ailleurs, les stations d'essence ont été également prises d'assaut par les automobilistes, jusqu'à des heures tardives ces deux derniers jours. « J'ai dû attendre mon tour jusqu'à 2h du matin » s'est plaint Mahdi. Un autre jeune a, pour sa part, fait savoir qu'il s'est approvisionné en carburant et qu'il pourra circuler, pendant des jours, sans rendre visite à ces stations. « Chaque soir, avant de rentrer chez moi, je fais le plein d'essence, quand j'arrive à la maison je vide mon réservoir. Le lendemain, rebelote ! », a-t-il lancé naïvement. Dans ce sens, il convient de souligner que, durant ces dernières 48h, l'adéquation « offre demande » dans la majorité des stations d'essence de la capitale n'a pas connu son équilibre habituel. D'autre part, les liquidités dans quelques banques et bureaux de poste a, a-t-on appris, fait défaut. Face à une foule de demandeur inaccoutumée, certains commerces d'argent se sont étouffés et ont ainsi fait craindre qu'une pénurie s'installe de nouveau. Outre cette psychose, une crainte que le scénario des « manifestants casseurs » se réédite, quelques commerçants de Bab El Oued, particulièrement ceux du bazar de la localité de « Basetta » ont même vidé leurs échoppes. « Nous avons peur d'être délestés de nos biens (…) c'est notre gagne-pain et nous ne pouvons pas risquer », nous a déclaré l'un d'eux. C'est dire que les citoyens se soucient pour leur pain plus qu'ils ne le font pour cette marche. Même l'épicier du coin fait face à un affolement au goût d'inquiétude, pris d'assaut par les ménagères. Faisant ainsi de « bonnes recettes » mais surtout vidant ses étals en un temps « record » et l'obligeant, probablement, à baisser « prématurément » ses rideaux. Ainsi, une petite virée dans quelques échoppes de la capitale, et même celles qui ne sont pas concernées par l'itinéraire de cette marche, nous a permis de mieux comprendre l'atmosphère de l'avant marche. A Bab El Oued, le quartier populeux qui a été profondément touché par les dernières manifestations de « l'huile et du sucre », Mohamed Belouizdad ou Bach Djerrah, l'ambiance ne semble être autre chose que celle d'une psychose. De crainte que les commerçants baissent leurs rideaux pendant la marche et que cette dernière dure plus que prévu, les ménagères, a-t-on constaté, se sont affolées et se sont approvisionnées en produits de large consommation. « Khalti Zohra », une sexagénaire rencontrée au lieu dit « Basetta », quatre bidons d'huile à la main, nous a déclaré qu'elle s'approvisionne, depuis plusieurs jours, en légumes sec, blé et lait. « On ne sait jamais », a-t-elle estimé. Idem pour ses voisines. Par ailleurs, les stations d'essence ont été également prises d'assaut par les automobilistes, jusqu'à des heures tardives ces deux derniers jours. « J'ai dû attendre mon tour jusqu'à 2h du matin » s'est plaint Mahdi. Un autre jeune a, pour sa part, fait savoir qu'il s'est approvisionné en carburant et qu'il pourra circuler, pendant des jours, sans rendre visite à ces stations. « Chaque soir, avant de rentrer chez moi, je fais le plein d'essence, quand j'arrive à la maison je vide mon réservoir. Le lendemain, rebelote ! », a-t-il lancé naïvement. Dans ce sens, il convient de souligner que, durant ces dernières 48h, l'adéquation « offre demande » dans la majorité des stations d'essence de la capitale n'a pas connu son équilibre habituel. D'autre part, les liquidités dans quelques banques et bureaux de poste a, a-t-on appris, fait défaut. Face à une foule de demandeur inaccoutumée, certains commerces d'argent se sont étouffés et ont ainsi fait craindre qu'une pénurie s'installe de nouveau. Outre cette psychose, une crainte que le scénario des « manifestants casseurs » se réédite, quelques commerçants de Bab El Oued, particulièrement ceux du bazar de la localité de « Basetta » ont même vidé leurs échoppes. « Nous avons peur d'être délestés de nos biens (…) c'est notre gagne-pain et nous ne pouvons pas risquer », nous a déclaré l'un d'eux. C'est dire que les citoyens se soucient pour leur pain plus qu'ils ne le font pour cette marche.