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Les femmes et les filles sont à côté des garçons dans les rues"
Nawal Saadaoui féministe à propos de la rébéllion populaire
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 02 - 2011

Nawal El Saadawi, une militante féministe et des droits humains a été une prisonnière politique et est exilée d'Egypte depuis des années. Elle a accordé un entretien à Amy G oodam de Human Rights que nous reproduisons intégralement dans nos colonnes
Nawal El Saadawi, une militante féministe et des droits humains a été une prisonnière politique et est exilée d'Egypte depuis des années. Elle a accordé un entretien à Amy G oodam de Human Rights que nous reproduisons intégralement dans nos colonnes
La militante féministe et des droits humains renommée Nawal El Saadawi a été une prisonnière politique et est exilée d‘Egypte depuis des années. Maintenant, elle est revenue au Caire et nous a rejoint pour discuter du rôle des femmes pendant les sept derniers jours de manifestations sans précédent. « Les femmes et les filles sont à côté des garçons dans les rues » dit El Saadawi. « Nous appelons à la justice, la liberté et une démocratie réelle et une nouvelle constitution, pas de discrimination entre hommes et femmes, pas de discrimination entre Musulmans et Chrétiens, changer le système…et avoir une réelle démocratie. » Nous retournons directement en Egypte. Nous joignant par téléphone, une des militantes des droits humains des plus renommée, Nawal El Saadawi. Une féministe bien connue, une psychologue, une écrivaine, une ancienne prisonnière politique en Egypte, elle a vécu en exile pendant des années à cause de nombreuses menaces de mort. Nawal El Saadawi nous rejoint au téléphone du Caire.
Bienvenue à Democracy Now! Vos impressions aujourd‘hui au milieu de la rébellion populaire contre le régime de Moubarak, appelant au départ de Moubarak? Etes-vous d‘accord ?
Nous sommes dans la rue tous les jours, des gens, des enfants, des vieillards, moi y compris. J‘ai à présent 80 ans et j‘ai souffert de ce régime pendant un demi siècle. Et souvenez-vous, Moubarak est la continuation de Sadat. Et pour Sadat et pour Moubarak, leurs régimes fonctionnaient contre le peuple, hommes et femmes. Et ils ont créé ce fossé entre riches et pauvres. Ils ont amené la dite business class à nous gouverner. L‘Egypte était devenue une colonie américaine. Et nous sommes dominés par les US et Israël. Et 80 millions de personnes, hommes et femmes n‘ont rien à dire dans le pays.
Et on voit, aujourd‘hui, les gens dans les rues depuis quelques jours, et ils ont dit à Moubarak de dégager. Il aurait dû partir, s‘il respectait la volonté du peuple. C‘est cela la démocratie. Parce que c‘est quoi la démocratie ? C‘est respecter la volonté du peuple. Le peuple se gouverne lui-même. Donc, vraiment, nous sommes heureux.
Mais ce que je voudrais vous dire, c‘est que le gouvernement US, avec Israël et l‘Arabie saoudite et quelques autres puissances hors du pays et dans le pays, veut que la révolution avorte. Et ils sont en train de créer des rumeurs comme quoi l‘Egypte sera ruinée, sera dévalisée et ils empêchent aussi – nous n‘avons pas de pain maintenant, et les magasins l‘utilisent pour monter leurs prix. Ils essaient donc de nous effrayer. Ils ont deux stratégies : faire peur au gens, on dit donc, « Oh on a besoin de sécurité, on a besoin de Moubarak, » parce que les gens vivent dans la peur. Mais quand je vais dans les rues, il n‘y a pas de peur, mais si je reste chez moi et que j‘écoute les médias, je me dis « Qu‘est-ce qui va arriver ? » Mais quand je vais dans les rues, à Midan Tahrir, et que je vois les gens, les jeunes, les vieux, les hommes, je me sens en sécurité et je crois que la révolution a réussi. Ils essaient donc d‘avorter le pouvoir dehors et dedans. Mais nous l‘emporterons.
Nawal El Saadawi, on entend souvent dire aux Etats-Unis, « Est-ce que ce sera comme la révolution iranienne ? » sans tellement parler de jeter dehors un dictateur mais d‘une révolution fondamentaliste ? Votre réponse ? Nawal ?
Ils nous font peur avec le Ikhwan Muslimin, et que si Moubarak – ils essaient de nous dire cela depuis des années « Qui nous protège des fondamentalistes comme Khomeini et de l‘Irak ? C‘est Moubarak. » Vous savez, ceci n‘est pas vrai. Cette révolution, les jeunes gens qui ont commencé la révolution et qui continuent à la protéger, ils ne sont pas politiques, ce sont des jeunes hommes et des jeunes femmes ordinaires. Ils n‘appartiennent pas à la droite ou la gauche, ou musulmans. Il n‘y avait pas le moindre slogan islamiste dans les rues. Pas un seul. Ils criaient pour la justice, l‘égalité, la liberté et que Moubarak et son régime devaient s‘en aller, et nous devons changer le système et introduire les gens qui sont honnêtes. L‘Egypte vit dans la corruption, dans de fausses élections, l‘oppression des femmes, des jeunes, le chômage. Donc la révolution est arrivée, il était trop tard. Cette révolution vient trop tard, mais de toute façon elle est venue. Donc –
Nawal El Saadawi, combien de fois avez-vous été arrêtée par les régimes précédents ?
Sadat. Seul Sadat m‘a mis en prison. Mais je suis sortie d‘une prison avec barreaux dans une prison sans barreaux. Je vis au Caire en exil. Je suis censurée. Je ne peux pas écrire dans Al-Ahram ou les grands médias. J‘écris seulement un article tous les mardis dans Al-Masry Al-Youm.
Et il ne reste que trente secondes, mais je voulais vous demander le rôle des femmes dans la rébellion, des femmes et des filles.
Les femmes et les filles sont aux côtés des garçons dans les rues. Elles y sont et appellent à la justice, la liberté et l‘égalité, et une démocratie réelle et une nouvelle constitution, pas de discrimination entre hommes et femmes, entre Musulmans et Chrétiens, pour le changement du système, pour changer les gens qui nous gouvernent, le système et les gens, et avoir une vraie démocratie. C‘est ce que disent les femmes et ce que disent les hommes.
Nawal El Saadawi, je veux vous remercier d‘être avec nous, une psychologue féministe bien connue. Elle s‘était présentée à la présidence de l‘Egypte, parlant avec nous du Caire. Comme nous continuons demain avec les gazouillis de Sharif sur democracynow.org, ici à Democracie Now !
La militante féministe et des droits humains renommée Nawal El Saadawi a été une prisonnière politique et est exilée d‘Egypte depuis des années. Maintenant, elle est revenue au Caire et nous a rejoint pour discuter du rôle des femmes pendant les sept derniers jours de manifestations sans précédent. « Les femmes et les filles sont à côté des garçons dans les rues » dit El Saadawi. « Nous appelons à la justice, la liberté et une démocratie réelle et une nouvelle constitution, pas de discrimination entre hommes et femmes, pas de discrimination entre Musulmans et Chrétiens, changer le système…et avoir une réelle démocratie. » Nous retournons directement en Egypte. Nous joignant par téléphone, une des militantes des droits humains des plus renommée, Nawal El Saadawi. Une féministe bien connue, une psychologue, une écrivaine, une ancienne prisonnière politique en Egypte, elle a vécu en exile pendant des années à cause de nombreuses menaces de mort. Nawal El Saadawi nous rejoint au téléphone du Caire.
Bienvenue à Democracy Now! Vos impressions aujourd‘hui au milieu de la rébellion populaire contre le régime de Moubarak, appelant au départ de Moubarak? Etes-vous d‘accord ?
Nous sommes dans la rue tous les jours, des gens, des enfants, des vieillards, moi y compris. J‘ai à présent 80 ans et j‘ai souffert de ce régime pendant un demi siècle. Et souvenez-vous, Moubarak est la continuation de Sadat. Et pour Sadat et pour Moubarak, leurs régimes fonctionnaient contre le peuple, hommes et femmes. Et ils ont créé ce fossé entre riches et pauvres. Ils ont amené la dite business class à nous gouverner. L‘Egypte était devenue une colonie américaine. Et nous sommes dominés par les US et Israël. Et 80 millions de personnes, hommes et femmes n‘ont rien à dire dans le pays.
Et on voit, aujourd‘hui, les gens dans les rues depuis quelques jours, et ils ont dit à Moubarak de dégager. Il aurait dû partir, s‘il respectait la volonté du peuple. C‘est cela la démocratie. Parce que c‘est quoi la démocratie ? C‘est respecter la volonté du peuple. Le peuple se gouverne lui-même. Donc, vraiment, nous sommes heureux.
Mais ce que je voudrais vous dire, c‘est que le gouvernement US, avec Israël et l‘Arabie saoudite et quelques autres puissances hors du pays et dans le pays, veut que la révolution avorte. Et ils sont en train de créer des rumeurs comme quoi l‘Egypte sera ruinée, sera dévalisée et ils empêchent aussi – nous n‘avons pas de pain maintenant, et les magasins l‘utilisent pour monter leurs prix. Ils essaient donc de nous effrayer. Ils ont deux stratégies : faire peur au gens, on dit donc, « Oh on a besoin de sécurité, on a besoin de Moubarak, » parce que les gens vivent dans la peur. Mais quand je vais dans les rues, il n‘y a pas de peur, mais si je reste chez moi et que j‘écoute les médias, je me dis « Qu‘est-ce qui va arriver ? » Mais quand je vais dans les rues, à Midan Tahrir, et que je vois les gens, les jeunes, les vieux, les hommes, je me sens en sécurité et je crois que la révolution a réussi. Ils essaient donc d‘avorter le pouvoir dehors et dedans. Mais nous l‘emporterons.
Nawal El Saadawi, on entend souvent dire aux Etats-Unis, « Est-ce que ce sera comme la révolution iranienne ? » sans tellement parler de jeter dehors un dictateur mais d‘une révolution fondamentaliste ? Votre réponse ? Nawal ?
Ils nous font peur avec le Ikhwan Muslimin, et que si Moubarak – ils essaient de nous dire cela depuis des années « Qui nous protège des fondamentalistes comme Khomeini et de l‘Irak ? C‘est Moubarak. » Vous savez, ceci n‘est pas vrai. Cette révolution, les jeunes gens qui ont commencé la révolution et qui continuent à la protéger, ils ne sont pas politiques, ce sont des jeunes hommes et des jeunes femmes ordinaires. Ils n‘appartiennent pas à la droite ou la gauche, ou musulmans. Il n‘y avait pas le moindre slogan islamiste dans les rues. Pas un seul. Ils criaient pour la justice, l‘égalité, la liberté et que Moubarak et son régime devaient s‘en aller, et nous devons changer le système et introduire les gens qui sont honnêtes. L‘Egypte vit dans la corruption, dans de fausses élections, l‘oppression des femmes, des jeunes, le chômage. Donc la révolution est arrivée, il était trop tard. Cette révolution vient trop tard, mais de toute façon elle est venue. Donc –
Nawal El Saadawi, combien de fois avez-vous été arrêtée par les régimes précédents ?
Sadat. Seul Sadat m‘a mis en prison. Mais je suis sortie d‘une prison avec barreaux dans une prison sans barreaux. Je vis au Caire en exil. Je suis censurée. Je ne peux pas écrire dans Al-Ahram ou les grands médias. J‘écris seulement un article tous les mardis dans Al-Masry Al-Youm.
Et il ne reste que trente secondes, mais je voulais vous demander le rôle des femmes dans la rébellion, des femmes et des filles.
Les femmes et les filles sont aux côtés des garçons dans les rues. Elles y sont et appellent à la justice, la liberté et l‘égalité, et une démocratie réelle et une nouvelle constitution, pas de discrimination entre hommes et femmes, entre Musulmans et Chrétiens, pour le changement du système, pour changer les gens qui nous gouvernent, le système et les gens, et avoir une vraie démocratie. C‘est ce que disent les femmes et ce que disent les hommes.
Nawal El Saadawi, je veux vous remercier d‘être avec nous, une psychologue féministe bien connue. Elle s‘était présentée à la présidence de l‘Egypte, parlant avec nous du Caire. Comme nous continuons demain avec les gazouillis de Sharif sur democracynow.org, ici à Democracie Now !


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