Les prisonniers politiques sahraouis ont déclenché une grève de la faim illimitée pour exiger le retour au Sahara occidental de cinq militants des droits de l'homme déportés vers des prisons marocaines, a annoncé hier le ministère sahraoui des Territoires occupés, cité par l'agence SPS. Le mouvement de grève générale a été lancé dans «les prisons de l'occupant marocain, la Carcel negra, Oukacha (Agadir) et Aït Melloul (Casablanca) pour une durée illimitée suite à la déportation le 1er août dernier de ces cinq activistes des droits de l'homme», a indiqué le ministère. «Les autorités coloniales marocaines avaient déporté dans la nuit du 31 juillet au 1er août cinq activistes sahraouis, Ali Salem Tamek, Brahim Noumria, Mohamed El Moutawakil, Lidri El Houcine et Larbi Massoud dans des coffres de voitures de police sur une longue distance jusqu'aux prisons d'Aït Melloul pour le premier et dans celle d'Oukacha pour les quatre autres», a précisé la même source. Cette action intervient au lendemain d'un appel de 18 ONG à la libération de «plus de 35 militants sahraouis des droits humains» incarcérés par les autorités marocaines à la suite de manifestations «pacifiques organisées depuis le 21 mai dans plusieurs villes occupées et au Maroc pour réclamer le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui», indique SPS. Les ONG signataires de ce communiqué sont France Libertés (Fondation Danielle Mitterrand), l'association américaine de juristes, Interfaith International, l'Union nationale de la jeunesse socialiste, la Fédération de la jeunesse mondiale, l'Association internationale contre la torture, l'Organisation mondiale des peuples, le Mouvement international des étudiants pour l'ONU, la Coordination des ONG africaines des droits de l'Homme, le Mouvement con-tre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Marp), Friends of Peoples close to Nature, Commun cause, African South of International comparative law, Oidel, Tamil centre for Human right, l'Association internationale pour les droits des , Asian women's Human right Council et Japanesen worker's commitee for Human right. Il convient de rappeler que ce n'est pas la première fois que des ONG et d'autres organisations internationales condamnent les actions des services de Sa Majesté contre les populations des territoires occupés et les militants politiques sahraouis. Les manifestations réprimées dans le sang, en mai dernier à El Ayoun, constituent l'un des épisodes les plus tragiques vécus par les habitants des territoires occupés.