Les forces de sécurité ivoiriennes ont fait usage de balles réelles et de grenades lacrymogènes, samedi à Abidjan rapporté le journal Le Monde, pour disperser des centaines de manifestants qui réclamaient le départ de Laurent Gbagbo. Un bilan provisoire fait état d'au moins deux morts. L'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme vainqueur du second tour de l'élection présidentielle le 28 novembre, avait appelé ses partisans à manifester à partir de samedi dernier pour forcer Laurent Gbagbo à abandonner le pouvoir. Selon des témoins, des centaines de jeunes s'étaient rassemblés dans le quartier abidjanais d'Abobo, favorable à Ouattara, mais des soldats et des policiers les ont dispersés, faisant usage de grenades lacrymogènes. Abobo a souvent été le théâtre d'accrochages entre civils et forces de sécurité. L'une des grenades lacrymogènes est tombée sur un marché voisin, forçant des dizaines de femmes à prendre la fuite. Une femme a été tuée par une balle perdue, selon un témoin, Abdoulaye Traoré, dont l'information a été confirmée par un responsable au siège de l'état-major de l'armée. D'autres témoins ont dit qu'un manifestant avait aussi été blessé par balle. Des manifestants ont également pillé un grand magasin appartenant à un homme d'affaires libanais considéré comme un proche du président sortant. Par ailleurs, à Koumassi, autre quartier d'Abidjan, une personne au moins a été tuée et cinq autres ont été blessées par balles, a déclaré un habitant, Didier Houndesso. "J'ai vu le corps et les blessés. Les forces de sécurité tirent des coups de feu depuis ce matin", a-t-il dit. Inspiré par les récents exemples tunisien et égyptien, Ouattara espère que ce mouvement de protestation entraînera la chute de son rival. Le gouvernement Gbagbo a répliqué en décrétant à partir de vendredi soir un couvre-feu nocturne pour tout le week-end, alors qu'un panel de cinq chefs d'Etat, chargé par l'Union africaine de dénouer la crise ivoirienne, était attendu hier à Nouakchott. La semaine dernière, les forces loyales à Laurent Gbagbo ont tué au moins six personnes à Abobo. Depuis le scrutin contesté du 28 novembre, la violence politique a fait 300 morts dans le pays, en majorité des partisans d'Alassane Ouattara, selon les Nations unies. RI Source le Monde Les forces de sécurité ivoiriennes ont fait usage de balles réelles et de grenades lacrymogènes, samedi à Abidjan rapporté le journal Le Monde, pour disperser des centaines de manifestants qui réclamaient le départ de Laurent Gbagbo. Un bilan provisoire fait état d'au moins deux morts. L'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme vainqueur du second tour de l'élection présidentielle le 28 novembre, avait appelé ses partisans à manifester à partir de samedi dernier pour forcer Laurent Gbagbo à abandonner le pouvoir. Selon des témoins, des centaines de jeunes s'étaient rassemblés dans le quartier abidjanais d'Abobo, favorable à Ouattara, mais des soldats et des policiers les ont dispersés, faisant usage de grenades lacrymogènes. Abobo a souvent été le théâtre d'accrochages entre civils et forces de sécurité. L'une des grenades lacrymogènes est tombée sur un marché voisin, forçant des dizaines de femmes à prendre la fuite. Une femme a été tuée par une balle perdue, selon un témoin, Abdoulaye Traoré, dont l'information a été confirmée par un responsable au siège de l'état-major de l'armée. D'autres témoins ont dit qu'un manifestant avait aussi été blessé par balle. Des manifestants ont également pillé un grand magasin appartenant à un homme d'affaires libanais considéré comme un proche du président sortant. Par ailleurs, à Koumassi, autre quartier d'Abidjan, une personne au moins a été tuée et cinq autres ont été blessées par balles, a déclaré un habitant, Didier Houndesso. "J'ai vu le corps et les blessés. Les forces de sécurité tirent des coups de feu depuis ce matin", a-t-il dit. Inspiré par les récents exemples tunisien et égyptien, Ouattara espère que ce mouvement de protestation entraînera la chute de son rival. Le gouvernement Gbagbo a répliqué en décrétant à partir de vendredi soir un couvre-feu nocturne pour tout le week-end, alors qu'un panel de cinq chefs d'Etat, chargé par l'Union africaine de dénouer la crise ivoirienne, était attendu hier à Nouakchott. La semaine dernière, les forces loyales à Laurent Gbagbo ont tué au moins six personnes à Abobo. Depuis le scrutin contesté du 28 novembre, la violence politique a fait 300 morts dans le pays, en majorité des partisans d'Alassane Ouattara, selon les Nations unies. RI Source le Monde