Le développement rural est essentiel pour surmonter la faim et la pauvreté, a affirmé samedi le président du FIDA, Kanayo F. Nwanze, lors de la première journée de la réunion annuelle de Fonds. «Les conditions et les perspectives du développement agricole subissent une mutation rapide», a dit Nwanze, affirmant que «nous assistons à l'essor des supermarchés à l'échelle locale, nationale et mondiale, et au développement de filières de produits agricoles modernes et intégrées». Pour lui, «ces nouveaux marchés en pleine évolution ouvrent aux populations rurales pauvres des perspectives qui devraient leur permettre de générer des revenus plus élevés que jamais, mais seulement à la condition de pouvoir absorber des coûts initiaux élevés». Il a estimé que le nouvelle vision du FIDA consiste non pas à «vouloir hisser la population rurale pauvre au-dessus du seuil de pauvreté», mais d'«agir en amont pour mettre en place des économies rurales dynamiques». L'objectif ultime du FIDA, a-t-il ajouté, est de «permettre aux populations rurales pauvres, notamment les petits agriculteurs, d'avoir un niveau de vie nettement meilleur qu'aujourd'hui» pour être en mesure de dépenser et d'investi dans des activités rémunératrices et dans l'économie locale. Pour y parvenir, le président du FIDA a estimé indispensable d'admettre que «nous ne pourrons pas sortir les gens de la pauvreté si nous nous cantonnons dans la routine», plaidant pour une transformation de l'état d'esprit. «La première étape consiste à admettre que les exploitations agricoles, quelle que soit leur taille, sont des entreprises. Or les entreprises ont besoin de filières comportant des maillons clairement identifiés û de la production à la consommation en passant par la transformation et la commercialisation», a-t-il souligné. «La seconde étape consiste à libérer le potentiel que nous avons tous en nous, que nous soyons riches ou pauvres, que nous possédions ou non des terre», a-t-il ajouté, relevant que ce potentiel est notre aptitude à faire preuve de créativité, d'innovation et d'esprit d'entreprise. Pour le patron du Fonds, "sans créativité, une personne pauvre restera pauvre même si elle possède une parcelle de terre. Tandis qu'une personne pauvre, même si elle n'a pas de terre, pourra se libérer de la pauvreté si elle est à même de se montrer créative et innovante. Le chef du FIDA a également plaidé pour la promotion des économies rurales plus dynamiques, à l'aide de programmes et projets appuyés par le Fonds qui offrent aux petits agriculteurs et aux autres populations rurales défavorisées la possibilité de devenir des entrepreneurs au sein de nouveaux marchés en mutation. Pour ce faire, il a appelé à réduire les coûts de transaction, soutenir les organisations de producteurs ruraux, implanter des services financiers en milieu rural et garantir l'accès des petits agriculteurs aux infrastructures, aux services de base et à l'information. De son côté l'ancien secrétaire général des Nations unies et président de l'Alliance pour une révolution verte en Afrique, Kofi Anna, a réaffirmé le rôle potentiel de l'Afrique dans la sécurité alimentaire mondiale. «Nous sommes unis dans la conviction que les efforts pour mettre fin à la pauvreté et offrir la sécurité alimentaire et la nutrition doivent être accélérés urgence», a-t-il dit, soulignant que cela est d'autant plus important aujourd'hui que les prix des aliments et autres produits de base ont fortement augmenté. M. Annan, relève que ces prix ont maintenant dépassé le pic en 2008 qui a déclenché la dernière crise alimentaire et a causé une telle misère pour les plus vulnérables dans le monde. Il a rappelé aussi que la FAO a averti que le coût élevé des aliments est une menace sérieuse au développement économique et la stabilité sociale, estimant que cette hausse a déjà contribué à alimenter les troubles au Moyen-Orient et Afrique du Nord. Annan a estimé que la sécurité alimentaire et la nutrition seront un défi croissant dans le monde entier au moment où la population mondiale continue de croître. Il y a, cependant, un continent où l'urgence est particulière, dit-il, citant l'Afrique, le seul continent qui ne produit pas assez pour son alimentation, faisant que «près de 240 millions de personnes en Afrique sub-saharienne ne mangent pas assez bien pour protéger leur santé et leur bien-être». En dépit de ce tableau sombre, Annan se dit convaincu que «l'Afrique peut non seulement nourrir ses propres citoyens, mais permet de répondre aux besoins de la faim à travers le monde», et grâce à l'agriculture appuyée sur les progrès scientifiques déjà en cours. Aujourd'hui, quatre Africains sur cinq dépendent des activités agricoles et connexes afin de fournir à leurs familles, souligne-t-il. APS Le développement rural est essentiel pour surmonter la faim et la pauvreté, a affirmé samedi le président du FIDA, Kanayo F. Nwanze, lors de la première journée de la réunion annuelle de Fonds. «Les conditions et les perspectives du développement agricole subissent une mutation rapide», a dit Nwanze, affirmant que «nous assistons à l'essor des supermarchés à l'échelle locale, nationale et mondiale, et au développement de filières de produits agricoles modernes et intégrées». Pour lui, «ces nouveaux marchés en pleine évolution ouvrent aux populations rurales pauvres des perspectives qui devraient leur permettre de générer des revenus plus élevés que jamais, mais seulement à la condition de pouvoir absorber des coûts initiaux élevés». Il a estimé que le nouvelle vision du FIDA consiste non pas à «vouloir hisser la population rurale pauvre au-dessus du seuil de pauvreté», mais d'«agir en amont pour mettre en place des économies rurales dynamiques». L'objectif ultime du FIDA, a-t-il ajouté, est de «permettre aux populations rurales pauvres, notamment les petits agriculteurs, d'avoir un niveau de vie nettement meilleur qu'aujourd'hui» pour être en mesure de dépenser et d'investi dans des activités rémunératrices et dans l'économie locale. Pour y parvenir, le président du FIDA a estimé indispensable d'admettre que «nous ne pourrons pas sortir les gens de la pauvreté si nous nous cantonnons dans la routine», plaidant pour une transformation de l'état d'esprit. «La première étape consiste à admettre que les exploitations agricoles, quelle que soit leur taille, sont des entreprises. Or les entreprises ont besoin de filières comportant des maillons clairement identifiés û de la production à la consommation en passant par la transformation et la commercialisation», a-t-il souligné. «La seconde étape consiste à libérer le potentiel que nous avons tous en nous, que nous soyons riches ou pauvres, que nous possédions ou non des terre», a-t-il ajouté, relevant que ce potentiel est notre aptitude à faire preuve de créativité, d'innovation et d'esprit d'entreprise. Pour le patron du Fonds, "sans créativité, une personne pauvre restera pauvre même si elle possède une parcelle de terre. Tandis qu'une personne pauvre, même si elle n'a pas de terre, pourra se libérer de la pauvreté si elle est à même de se montrer créative et innovante. Le chef du FIDA a également plaidé pour la promotion des économies rurales plus dynamiques, à l'aide de programmes et projets appuyés par le Fonds qui offrent aux petits agriculteurs et aux autres populations rurales défavorisées la possibilité de devenir des entrepreneurs au sein de nouveaux marchés en mutation. Pour ce faire, il a appelé à réduire les coûts de transaction, soutenir les organisations de producteurs ruraux, implanter des services financiers en milieu rural et garantir l'accès des petits agriculteurs aux infrastructures, aux services de base et à l'information. De son côté l'ancien secrétaire général des Nations unies et président de l'Alliance pour une révolution verte en Afrique, Kofi Anna, a réaffirmé le rôle potentiel de l'Afrique dans la sécurité alimentaire mondiale. «Nous sommes unis dans la conviction que les efforts pour mettre fin à la pauvreté et offrir la sécurité alimentaire et la nutrition doivent être accélérés urgence», a-t-il dit, soulignant que cela est d'autant plus important aujourd'hui que les prix des aliments et autres produits de base ont fortement augmenté. M. Annan, relève que ces prix ont maintenant dépassé le pic en 2008 qui a déclenché la dernière crise alimentaire et a causé une telle misère pour les plus vulnérables dans le monde. Il a rappelé aussi que la FAO a averti que le coût élevé des aliments est une menace sérieuse au développement économique et la stabilité sociale, estimant que cette hausse a déjà contribué à alimenter les troubles au Moyen-Orient et Afrique du Nord. Annan a estimé que la sécurité alimentaire et la nutrition seront un défi croissant dans le monde entier au moment où la population mondiale continue de croître. Il y a, cependant, un continent où l'urgence est particulière, dit-il, citant l'Afrique, le seul continent qui ne produit pas assez pour son alimentation, faisant que «près de 240 millions de personnes en Afrique sub-saharienne ne mangent pas assez bien pour protéger leur santé et leur bien-être». En dépit de ce tableau sombre, Annan se dit convaincu que «l'Afrique peut non seulement nourrir ses propres citoyens, mais permet de répondre aux besoins de la faim à travers le monde», et grâce à l'agriculture appuyée sur les progrès scientifiques déjà en cours. Aujourd'hui, quatre Africains sur cinq dépendent des activités agricoles et connexes afin de fournir à leurs familles, souligne-t-il. APS