Les autorités yéménites ont renforcé la sécurité hier à Sanaa en prévision de manifestations concurrentes de partisans et d'opposants du gouvernement, qui pourraient être exploitées par des "éléments terroristes" selon le ministère de l'Intérieur rapporte l'agence de presse Reuters. Des milliers de protestataires campent depuis des jours devant l'université de la capitale pour réclamer la démission du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, alors que les partisans du chef de l'Etat prévoient de défiler eux aussi. Dix-sept personnes ont trouvé la mort depuis le début, il y a neuf jours, d'une vague de contestation inspirée par les révolutions en Egypte et Tunisie. Le président Saleh a répondu qu'il ne cèderait pas "à l'anarchie". Des témoins rapportent que les forces de l'ordre ont formé des cordons autour des groupes de manifestants rivaux, dont les nombres devraient fortement croître après la grande prière du vendredi, afin d'éviter des affrontements. Dans un communiqué diffusé jeudi, le ministère de l'Intérieur avait ordonné aux forces de sécurité "d'augmenter leur vigilance et de prendre toutes les mesures pour contrôler tout élément terroriste" qui pourrait profiter des manifestations pour infiltrer la capitale. L'ambassade du Yémen à Washington a indiqué pour sa part que le président Saleh avait lui-même demandé aux services de sécurité d'assurer la protection des manifestants. L'agence de presse Saba rapporte que le chef de l'Etat a également nommé une commission dirigée par le Premier ministre Ali Mohamed Megawar, chargée d'ouvrir un dialogue avec les opposants pour écouter leurs revendications. Le gouvernement yéménite lutte, avec l'aide des Etats-Unis, contre les islamistes radicaux d'Al Qaïda dans la péninsule arabique, affiliés au réseau djihadiste d'Oussama ben Laden. Il est également confronté à une insurrection sécessionniste dans le Sud et s'efforce de préserver une trêve fragile avec des rebelles chiites dans le Nord. R. I. Reuters Les autorités yéménites ont renforcé la sécurité hier à Sanaa en prévision de manifestations concurrentes de partisans et d'opposants du gouvernement, qui pourraient être exploitées par des "éléments terroristes" selon le ministère de l'Intérieur rapporte l'agence de presse Reuters. Des milliers de protestataires campent depuis des jours devant l'université de la capitale pour réclamer la démission du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, alors que les partisans du chef de l'Etat prévoient de défiler eux aussi. Dix-sept personnes ont trouvé la mort depuis le début, il y a neuf jours, d'une vague de contestation inspirée par les révolutions en Egypte et Tunisie. Le président Saleh a répondu qu'il ne cèderait pas "à l'anarchie". Des témoins rapportent que les forces de l'ordre ont formé des cordons autour des groupes de manifestants rivaux, dont les nombres devraient fortement croître après la grande prière du vendredi, afin d'éviter des affrontements. Dans un communiqué diffusé jeudi, le ministère de l'Intérieur avait ordonné aux forces de sécurité "d'augmenter leur vigilance et de prendre toutes les mesures pour contrôler tout élément terroriste" qui pourrait profiter des manifestations pour infiltrer la capitale. L'ambassade du Yémen à Washington a indiqué pour sa part que le président Saleh avait lui-même demandé aux services de sécurité d'assurer la protection des manifestants. L'agence de presse Saba rapporte que le chef de l'Etat a également nommé une commission dirigée par le Premier ministre Ali Mohamed Megawar, chargée d'ouvrir un dialogue avec les opposants pour écouter leurs revendications. Le gouvernement yéménite lutte, avec l'aide des Etats-Unis, contre les islamistes radicaux d'Al Qaïda dans la péninsule arabique, affiliés au réseau djihadiste d'Oussama ben Laden. Il est également confronté à une insurrection sécessionniste dans le Sud et s'efforce de préserver une trêve fragile avec des rebelles chiites dans le Nord. R. I. Reuters