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Le développement des pays du sud de la Méditerranée stagne
Alors que les migrations sont en hausse vers l'Europe
Publié dans Le Midi Libre le 01 - 03 - 2011

Des experts affirment que tant que les mouvements migratoires incontrôlés demeurent permanents, le développement économique et la cohésion sociale continuent à stagner dans les pays de la rive Sud de la Méditerranée, notamment en Afrique du Nord (Tunisie, Libye et Egypte) où les clandestins affluent massivement à l'île de Lampedusa (Italie) qui a tiré la sonnette d'alarme face à ce drame humanitaire.
Ainsi, Maryse Louis, secrétaire générale du Forum méditerranéen des instituts de sciences économiques dont l'Algérie est membre (Femise) et directrice de programme de l'ERF (Forum économique de recherche), a contribué à la rédaction du rapport annuel «Partenariat Euro-méditerranéen à la croisée des chemins » dans un chapitre consacré aux migrations dans la région Euromed, selon le site ‘'Econostrum'' et estime que « les motivations apparaissent multiples. Les raisons politiques, sociales ou économiques dominent actuellement dans le contexte Euromed. Les pays du Sud de la Méditerranée se caractérisent par un fort taux de chômage, une faible activité avec moins d'une personne sur deux possédant un emploi formel et une inégalité flagrante dans la distribution des salaires».
Maryse Louis associe le niveau de vie au flux migratoire
Elle précise que « les personnes diplômées perçoivent souvent un salaire formel moindre que ceux œuvrant dans le secteur informel. Le médecin égyptien gagne moins que le plombier. En Europe, ce même médecin gagne beaucoup plus avec de bien meilleures perspectives de carrière » ! Concernant le cas des Tunisiens, Elle souligne « qu'il suffit de parcourir seulement 300 km pour que l'espérance de vie soit rallongée de sept ans et qu'un Tunisien bénéficie d'un PIB par personne cinq fois supérieur à celui de son pays. Il existe un écart important au niveau des salaires et dans la qualité de vie ». Elle associe le niveau de vie au mirage et au rêve d'émigration des populations des pays populations maghrébines dont de nombreux jeunes s'aventurent en haute mer, au péril de leur vie...
« La qualité de la vie influe sur la santé et sur la carrière d'une personne. Tant que le développement des pays du Sud de la Méditerranée sera lent, surtout du point de vue social, les migrations continueront. A ces raisons de fond s'ajoute un phénomène conjoncturel : les tensions en Tunisie suite à la révolution et au moindre contrôle de la police aux frontières ont créé un effet d'aubaine présumé, les candidats au départ tentant de profiter d'une période qui apparaît propice… » a t-elle ajouté.
Le mirage d'une vie meilleure
A propos des causes et des tendances des flux migratoires, elle estime que « plus de 80 % des migrants du Maghreb se rendent dans des pays européens et 13% migrent vers les pays arabes tandis que les Egyptiens privilégient les pays du Golfe arabe. Et plus de 90% des migrants turcs se rendent en Allemagne. Les pays du Sud ont su nouer des accords avec l'UE s'agissant du commerce et des capitaux ». Elle dira également qu'elle ne voit pas pourquoi il n'est pas possible de faire de même s'agissant des migrants. Il faudrait des accords régionaux généraux, complétés par des accords bilatéraux et faire coïncider l'offre et la demande sans toutefois que le Sud n'exporte tous ses cerveaux dont ils ont besoin pour leur développement. « Les transferts d'argent des migrants aident les pays à se développer. Ils représentent aujourd'hui environ 15% des revenus à l'export. En Jordanie, au Liban et en Egypte, ils dépassent l'investissement privé » poursuit Maryse. Pour ce qui est des bénéfices et des avantages éventuels à tirer par les pays européens de ce déferlement migratoire, elle estime que « les migrations atténuent les effets négatifs du vieillissement de la population européenne. D'ici vingt à trente ans, l'Europe aura besoin de main d'œuvre du fait de la baisse des effectifs âgés de 15-65 ans à moins que les Européens soient d'accord pour travailler jusqu'à 80 ans ! Les questions de politique migratoire, taboues au sein de l'Union européenne la dernière décennie, émergent et désormais nous sentons une prise de conscience ». L'Italie, pays le plus proche des côtes sud de la Méditerranée est très inquiète des mouvements migratoires incontrôlables et demande l'aide et l'assistance de l'Union européenne pour faire face à cette tragédie humaine.
A. A.
Des experts affirment que tant que les mouvements migratoires incontrôlés demeurent permanents, le développement économique et la cohésion sociale continuent à stagner dans les pays de la rive Sud de la Méditerranée, notamment en Afrique du Nord (Tunisie, Libye et Egypte) où les clandestins affluent massivement à l'île de Lampedusa (Italie) qui a tiré la sonnette d'alarme face à ce drame humanitaire.
Ainsi, Maryse Louis, secrétaire générale du Forum méditerranéen des instituts de sciences économiques dont l'Algérie est membre (Femise) et directrice de programme de l'ERF (Forum économique de recherche), a contribué à la rédaction du rapport annuel «Partenariat Euro-méditerranéen à la croisée des chemins » dans un chapitre consacré aux migrations dans la région Euromed, selon le site ‘'Econostrum'' et estime que « les motivations apparaissent multiples. Les raisons politiques, sociales ou économiques dominent actuellement dans le contexte Euromed. Les pays du Sud de la Méditerranée se caractérisent par un fort taux de chômage, une faible activité avec moins d'une personne sur deux possédant un emploi formel et une inégalité flagrante dans la distribution des salaires».
Maryse Louis associe le niveau de vie au flux migratoire
Elle précise que « les personnes diplômées perçoivent souvent un salaire formel moindre que ceux œuvrant dans le secteur informel. Le médecin égyptien gagne moins que le plombier. En Europe, ce même médecin gagne beaucoup plus avec de bien meilleures perspectives de carrière » ! Concernant le cas des Tunisiens, Elle souligne « qu'il suffit de parcourir seulement 300 km pour que l'espérance de vie soit rallongée de sept ans et qu'un Tunisien bénéficie d'un PIB par personne cinq fois supérieur à celui de son pays. Il existe un écart important au niveau des salaires et dans la qualité de vie ». Elle associe le niveau de vie au mirage et au rêve d'émigration des populations des pays populations maghrébines dont de nombreux jeunes s'aventurent en haute mer, au péril de leur vie...
« La qualité de la vie influe sur la santé et sur la carrière d'une personne. Tant que le développement des pays du Sud de la Méditerranée sera lent, surtout du point de vue social, les migrations continueront. A ces raisons de fond s'ajoute un phénomène conjoncturel : les tensions en Tunisie suite à la révolution et au moindre contrôle de la police aux frontières ont créé un effet d'aubaine présumé, les candidats au départ tentant de profiter d'une période qui apparaît propice… » a t-elle ajouté.
Le mirage d'une vie meilleure
A propos des causes et des tendances des flux migratoires, elle estime que « plus de 80 % des migrants du Maghreb se rendent dans des pays européens et 13% migrent vers les pays arabes tandis que les Egyptiens privilégient les pays du Golfe arabe. Et plus de 90% des migrants turcs se rendent en Allemagne. Les pays du Sud ont su nouer des accords avec l'UE s'agissant du commerce et des capitaux ». Elle dira également qu'elle ne voit pas pourquoi il n'est pas possible de faire de même s'agissant des migrants. Il faudrait des accords régionaux généraux, complétés par des accords bilatéraux et faire coïncider l'offre et la demande sans toutefois que le Sud n'exporte tous ses cerveaux dont ils ont besoin pour leur développement. « Les transferts d'argent des migrants aident les pays à se développer. Ils représentent aujourd'hui environ 15% des revenus à l'export. En Jordanie, au Liban et en Egypte, ils dépassent l'investissement privé » poursuit Maryse. Pour ce qui est des bénéfices et des avantages éventuels à tirer par les pays européens de ce déferlement migratoire, elle estime que « les migrations atténuent les effets négatifs du vieillissement de la population européenne. D'ici vingt à trente ans, l'Europe aura besoin de main d'œuvre du fait de la baisse des effectifs âgés de 15-65 ans à moins que les Européens soient d'accord pour travailler jusqu'à 80 ans ! Les questions de politique migratoire, taboues au sein de l'Union européenne la dernière décennie, émergent et désormais nous sentons une prise de conscience ». L'Italie, pays le plus proche des côtes sud de la Méditerranée est très inquiète des mouvements migratoires incontrôlables et demande l'aide et l'assistance de l'Union européenne pour faire face à cette tragédie humaine.
A. A.


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