Les forces de sécurité chinoises ont beau empêcher par la force tout début de contestation dans la rue, allant jusqu'à brutaliser les journalistes étrangers, un nouvel appel à des "rassemblements du jasmin" a été lancé lundi sur Internet. Les organisateurs, toujours anonymes, d'une campagne antigouvernementale sur la Toile ont appelé à des rassemblements dimanche prochain dans un message posté sur Facebook, Twitter et d'autres réseaux étrangers. Le mouvement de contestation s'est propagé à cent villes, dépassant largement les attentes initiale de vingt-sept villes. Le texte via les réseaux internet appelle à une nouvelle "marche" de protestation dimanche 6 mars. C'est d'abord dans treize villes que la population avait été appelée, sur le site de Chinois expatriés situé aux Etats-Unis Boxun, à manifester dans l'esprit de la "révolution du jasmin" tunisienne, pour exiger davantage de transparence du gouvernement et de liberté d'expression. Les auteurs du texte appellent "tous ceux qui souffrent d'injustice", notamment "les intellectuels, les diplômés au chômage, les chrétiens, les membres [de la secte] du Falungong, les personnes expropriées et la jeune génération" à protester. Les mystérieux "Organisateurs de la révolution chinoise du jasmin" promettent de "faire connaître leur identité en temps voulu". Pourant, dimanche, apparemment personne n'a bravé les policiers déployés en masse, à Pékin, Shanghaï, ou ailleurs. Dans la capitale, des centaines de policiers en uniforme et des centaines d'autres en civil, parfois acompagnés de chiens policiers, ont fait une démonstration de force rue Wangfujing – endroit du ralliement –, restreignant l'accès et empêchant sans ménagement les journalistes, surtout les vidéastes et photographes, de travailler. Une douzaine de journalistes ont été menés au poste de police. Un journaliste de Bloomberg News a été roué de coups par au moins cinq hommes de la sécurité en civil alors qu'il tentait de filmer et a dû recevoir des soins à l'hôpital, a annoncé lundi le groupe de presse américain, sans préciser la gravité de ses blessures. L'ambassade des Etats-Unis a qualifié les brutalités contre la presse étrangère en Chine d'"inquiétantes". Le Club des correspondants de presse étrangers en Chine (FCCC, organisation "illégale" pour Pékin) s'est dit "outré" par l'agression d'un journaliste "qui essayait de faire son travail". Face aux révoltes du Monde arabe, les autorités chinoises sont visiblement très nerveuses à l'idée d'une contagion et déterminées à tuer dans l'œuf toute protestation. Les reportages télévisés sur la Chine ont été censurés sur CNN et TV5 notamment, laissant la place à un écran noir. RI Les forces de sécurité chinoises ont beau empêcher par la force tout début de contestation dans la rue, allant jusqu'à brutaliser les journalistes étrangers, un nouvel appel à des "rassemblements du jasmin" a été lancé lundi sur Internet. Les organisateurs, toujours anonymes, d'une campagne antigouvernementale sur la Toile ont appelé à des rassemblements dimanche prochain dans un message posté sur Facebook, Twitter et d'autres réseaux étrangers. Le mouvement de contestation s'est propagé à cent villes, dépassant largement les attentes initiale de vingt-sept villes. Le texte via les réseaux internet appelle à une nouvelle "marche" de protestation dimanche 6 mars. C'est d'abord dans treize villes que la population avait été appelée, sur le site de Chinois expatriés situé aux Etats-Unis Boxun, à manifester dans l'esprit de la "révolution du jasmin" tunisienne, pour exiger davantage de transparence du gouvernement et de liberté d'expression. Les auteurs du texte appellent "tous ceux qui souffrent d'injustice", notamment "les intellectuels, les diplômés au chômage, les chrétiens, les membres [de la secte] du Falungong, les personnes expropriées et la jeune génération" à protester. Les mystérieux "Organisateurs de la révolution chinoise du jasmin" promettent de "faire connaître leur identité en temps voulu". Pourant, dimanche, apparemment personne n'a bravé les policiers déployés en masse, à Pékin, Shanghaï, ou ailleurs. Dans la capitale, des centaines de policiers en uniforme et des centaines d'autres en civil, parfois acompagnés de chiens policiers, ont fait une démonstration de force rue Wangfujing – endroit du ralliement –, restreignant l'accès et empêchant sans ménagement les journalistes, surtout les vidéastes et photographes, de travailler. Une douzaine de journalistes ont été menés au poste de police. Un journaliste de Bloomberg News a été roué de coups par au moins cinq hommes de la sécurité en civil alors qu'il tentait de filmer et a dû recevoir des soins à l'hôpital, a annoncé lundi le groupe de presse américain, sans préciser la gravité de ses blessures. L'ambassade des Etats-Unis a qualifié les brutalités contre la presse étrangère en Chine d'"inquiétantes". Le Club des correspondants de presse étrangers en Chine (FCCC, organisation "illégale" pour Pékin) s'est dit "outré" par l'agression d'un journaliste "qui essayait de faire son travail". Face aux révoltes du Monde arabe, les autorités chinoises sont visiblement très nerveuses à l'idée d'une contagion et déterminées à tuer dans l'œuf toute protestation. Les reportages télévisés sur la Chine ont été censurés sur CNN et TV5 notamment, laissant la place à un écran noir. RI