Ils sont venus des 48 wilayas du pays et ils ont réussi là où tous les autres ont échoué. Ils ont ainsi pu marcher de la place des Martyrs jusqu'à l'Assemblée populaire nationale devant laquelle ils ont observé un sit-in sans qu'aucun incident majeur ne soit signalé. Ils sont venus des 48 wilayas du pays et ils ont réussi là où tous les autres ont échoué. Ils ont ainsi pu marcher de la place des Martyrs jusqu'à l'Assemblée populaire nationale devant laquelle ils ont observé un sit-in sans qu'aucun incident majeur ne soit signalé. Ils, ce sont les gardes communaux qui avaient étaient enrôlés dans les années 90 pour épauler les autres corps constitués dans leur lutte pour combattre le terrorisme. Environ 10.000 gardes communaux, selon les organisateurs, se sont regroupés hier dès la matinée à la place des Martyrs avant de forcer un impressionnant cordon de police qui empêchait l'accès du boulevard Zighout-Youcef menant à l'APN. Une délégation de 10 personnes s'est présentée au siège du gouvernement pour une entrevue avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia, mais ils se sont vus orienter sur le ministre de l'Intérieur. «Nous avons refusé, parce que nous nous sommes déjà adressés à M. Ould-Kablia il y a de cela deux mois, mais celui-ci n'a rien fait depuis» explique Guelman Henni, garde communal à Chlef. Après le retour de la délégation, les manifestants, dont beaucoup portaient leurs uniformes, se sont ébranlés en direction de l'APN dans l'intention de demander audience au président de l'APN, Abdelaziz Ziari. La police a ensuite encerclé les manifestants qui s'étaient massés devant le parvis de l'APN et a fermé le boulevard Zighout-Youcef à la circulation. «Bouteflika est la solution»» scandait la foule et le Premier ministre Ouyahia a été traité de tous les noms d'oiseaux. «Nous n'avons pas le droit à l'assurance, ni à la retraite, nous ne voulons pas être intégrés à l'armée ni à la Fonction publique, nous sommes des rebuts de la guerre contre le terrorisme, après plus de 15 ans passés dans la Garde communale, nous aspirons aujourd'hui à obtenir des indemnités ainsi qu'une retraite anticipée pour services rendus» nous a dit un autre garde. Et d'ajouter : «Nous touchons actuellement un salaire de 18.000 DA, une somme dérisoire qui nous ne permet pas de vivre décemment, on vit à crédit, pis, les familles qui ont perdu un garde lors du terrorisme ne perçoivent qu'une pension de 11.000 DA». La nouvelle de la mort dans un accident de la circulation de 11 manifestants en provenance de Constantine a jeté l'émoi au sein de la foule. Les protestataires ont adressé au président de la République une lettre dans laquelle ils demandent une augmentation de salaires avec effet rétroactif à partir de 2008, de manière à aligner leur rémunération avec celle des autres corps de sécurité. Ils revendiquent aussi des primes de risque et de rendement avec effet rétroactif à partir de 2008 et une assurance 24h/24h, également avec effet rétroactif qui remonte au jour de leur recrutement. «C'est insensé le fait que les gardes ne soient assurés que pendant les 8 heures du travail, si quelqu'un perd la vie dans une embuscade après les 8 heures, il ne serait pas considéré comme mort en service commandé» s'offusque le député (indépendant) Ali Brahimi au sortir de l'Assemblée. Pour rappel, au mois de juin 2010, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, rendait publique la décision de verser les agents communaux dans le corps de l'Armée nationale populaire et du ministère de l'Intérieur, l'un devant absorber 60% et l'autre le restant des effectifs. Le groupe appelé à intégrer le ministère de l'Intérieur devait être «recruté dans le gardiennage des forêts» et «les sociétés de gardiennage» avait alors indiqué Ould Kablia. Ils, ce sont les gardes communaux qui avaient étaient enrôlés dans les années 90 pour épauler les autres corps constitués dans leur lutte pour combattre le terrorisme. Environ 10.000 gardes communaux, selon les organisateurs, se sont regroupés hier dès la matinée à la place des Martyrs avant de forcer un impressionnant cordon de police qui empêchait l'accès du boulevard Zighout-Youcef menant à l'APN. Une délégation de 10 personnes s'est présentée au siège du gouvernement pour une entrevue avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia, mais ils se sont vus orienter sur le ministre de l'Intérieur. «Nous avons refusé, parce que nous nous sommes déjà adressés à M. Ould-Kablia il y a de cela deux mois, mais celui-ci n'a rien fait depuis» explique Guelman Henni, garde communal à Chlef. Après le retour de la délégation, les manifestants, dont beaucoup portaient leurs uniformes, se sont ébranlés en direction de l'APN dans l'intention de demander audience au président de l'APN, Abdelaziz Ziari. La police a ensuite encerclé les manifestants qui s'étaient massés devant le parvis de l'APN et a fermé le boulevard Zighout-Youcef à la circulation. «Bouteflika est la solution»» scandait la foule et le Premier ministre Ouyahia a été traité de tous les noms d'oiseaux. «Nous n'avons pas le droit à l'assurance, ni à la retraite, nous ne voulons pas être intégrés à l'armée ni à la Fonction publique, nous sommes des rebuts de la guerre contre le terrorisme, après plus de 15 ans passés dans la Garde communale, nous aspirons aujourd'hui à obtenir des indemnités ainsi qu'une retraite anticipée pour services rendus» nous a dit un autre garde. Et d'ajouter : «Nous touchons actuellement un salaire de 18.000 DA, une somme dérisoire qui nous ne permet pas de vivre décemment, on vit à crédit, pis, les familles qui ont perdu un garde lors du terrorisme ne perçoivent qu'une pension de 11.000 DA». La nouvelle de la mort dans un accident de la circulation de 11 manifestants en provenance de Constantine a jeté l'émoi au sein de la foule. Les protestataires ont adressé au président de la République une lettre dans laquelle ils demandent une augmentation de salaires avec effet rétroactif à partir de 2008, de manière à aligner leur rémunération avec celle des autres corps de sécurité. Ils revendiquent aussi des primes de risque et de rendement avec effet rétroactif à partir de 2008 et une assurance 24h/24h, également avec effet rétroactif qui remonte au jour de leur recrutement. «C'est insensé le fait que les gardes ne soient assurés que pendant les 8 heures du travail, si quelqu'un perd la vie dans une embuscade après les 8 heures, il ne serait pas considéré comme mort en service commandé» s'offusque le député (indépendant) Ali Brahimi au sortir de l'Assemblée. Pour rappel, au mois de juin 2010, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, rendait publique la décision de verser les agents communaux dans le corps de l'Armée nationale populaire et du ministère de l'Intérieur, l'un devant absorber 60% et l'autre le restant des effectifs. Le groupe appelé à intégrer le ministère de l'Intérieur devait être «recruté dans le gardiennage des forêts» et «les sociétés de gardiennage» avait alors indiqué Ould Kablia.