Cinq jours après le début de l'offensive de la coalition occidentale en Libye, Alger sort de sa réserve et réclame l'arrêt immédiat des hostilités. La prise de position claire de l'Algérie vis-à-vis de la situation qui prévaut en Libye coïncide avec la visite du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Cinq jours après le début de l'offensive de la coalition occidentale en Libye, Alger sort de sa réserve et réclame l'arrêt immédiat des hostilités. La prise de position claire de l'Algérie vis-à-vis de la situation qui prévaut en Libye coïncide avec la visite du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Ce dernier, qui avait fait un crochet par le Caire avant son escale de deux jours à Alger, a tenu des concertations avec les plus hautes autorités du pays, dont le président de la République qui l'a reçu en audience. Il est porteur d'un projet anti-guerre en Libye, au vue de la position de la Russie qui a vivement critiqué l'intervention des alliés dans ce pays. En effet, l'Algérie appelle à la cessation immédiate des hostilités et de l'intervention étrangère en Libye, a indiqué hier à Alger le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Animant une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, à l'issue de leurs entretiens, il a souligné que la "crise profonde" que traverse la Libye "s'est aggravée avec l'entrée en action des forces aériennes" des pays prenant part à l'établissement de la zone d'exclusion aérienne dans ce pays. "Nous jugeons disproportionnée cette intervention par rapport à l'objectif assigné par le Conseil de sécurité de l'Onu dans sa résolution 1973", a-t-il ajouté. Mourad Medelci a affirmé que l'Algérie saisit cette occasion pour appeler, une nouvelle fois, à "la cessation immédiate des hostilités et des interventions étrangères, afin d'épargner la vie de nos frères libyens et de leur permettre de régler pacifiquement et durablement la crise dans le respect de la préservation de leur unité, leur intégrité territoriale et leur pleine souveraineté". Le ministre des Affaires étrangères a indiqué aussi que l'Algérie associera ses efforts à ceux de l'Union africaine, appelée à se réunir le 25 mars à Addis-Abeba (Ethiopie), et suit avec un "intérêt certain" les efforts du secrétaire général des Nations unies qui doit réunir le Conseil de sécurité de l'Onu jeudi prochain, à la demande de la Libye, pour procéder à une "évaluation objective" de la situation sur le territoire libyen. C'est dire qu'un front anti-guerre en Libye est en train de se constituer notamment à travers l'axe Moscou-Alger. Un bloc qui éviterait à la Libye et sa population civile de sombrer dans la spirale des violences qu'induirait la poursuite des raids franco-américains sur le pays. Les inquiétudes d'Alger sont d'autant plus justifiées qu'un scénario à l'irakienne risque de s'installer en Libye, dont la population a déjà assez souffert des exactions commises par Mouammar El-Gueddafi. Rappelons que l'Algérie avait pris acte de l'adoption de la résolution onusienne pour "la cessation immédiate des violences fratricides", tout en affirmant qu'"il revient au peuple libyen de décider par la voie du dialogue national de son devenir" et "se tient, dans ces moments difficiles, aux côtés du peuple libyen frère et continuera à lui témoigner sa solidarité". Ce dernier, qui avait fait un crochet par le Caire avant son escale de deux jours à Alger, a tenu des concertations avec les plus hautes autorités du pays, dont le président de la République qui l'a reçu en audience. Il est porteur d'un projet anti-guerre en Libye, au vue de la position de la Russie qui a vivement critiqué l'intervention des alliés dans ce pays. En effet, l'Algérie appelle à la cessation immédiate des hostilités et de l'intervention étrangère en Libye, a indiqué hier à Alger le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Animant une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, à l'issue de leurs entretiens, il a souligné que la "crise profonde" que traverse la Libye "s'est aggravée avec l'entrée en action des forces aériennes" des pays prenant part à l'établissement de la zone d'exclusion aérienne dans ce pays. "Nous jugeons disproportionnée cette intervention par rapport à l'objectif assigné par le Conseil de sécurité de l'Onu dans sa résolution 1973", a-t-il ajouté. Mourad Medelci a affirmé que l'Algérie saisit cette occasion pour appeler, une nouvelle fois, à "la cessation immédiate des hostilités et des interventions étrangères, afin d'épargner la vie de nos frères libyens et de leur permettre de régler pacifiquement et durablement la crise dans le respect de la préservation de leur unité, leur intégrité territoriale et leur pleine souveraineté". Le ministre des Affaires étrangères a indiqué aussi que l'Algérie associera ses efforts à ceux de l'Union africaine, appelée à se réunir le 25 mars à Addis-Abeba (Ethiopie), et suit avec un "intérêt certain" les efforts du secrétaire général des Nations unies qui doit réunir le Conseil de sécurité de l'Onu jeudi prochain, à la demande de la Libye, pour procéder à une "évaluation objective" de la situation sur le territoire libyen. C'est dire qu'un front anti-guerre en Libye est en train de se constituer notamment à travers l'axe Moscou-Alger. Un bloc qui éviterait à la Libye et sa population civile de sombrer dans la spirale des violences qu'induirait la poursuite des raids franco-américains sur le pays. Les inquiétudes d'Alger sont d'autant plus justifiées qu'un scénario à l'irakienne risque de s'installer en Libye, dont la population a déjà assez souffert des exactions commises par Mouammar El-Gueddafi. Rappelons que l'Algérie avait pris acte de l'adoption de la résolution onusienne pour "la cessation immédiate des violences fratricides", tout en affirmant qu'"il revient au peuple libyen de décider par la voie du dialogue national de son devenir" et "se tient, dans ces moments difficiles, aux côtés du peuple libyen frère et continuera à lui témoigner sa solidarité".