Les troupes du colonel Kadhafi perdent du terrain face à l'insurrection. Après les positions conquises après des batailles acharnées contre les éléments qui lui sont hostiles, le n° 1 libyen subit les contre coups des raids aériens de la coalition internationale. Les rebelles revigorés par les frappes des coalisés reprennent une à une les villes tombées sous les mains des forces pro-Kadhafi. Les troupes du colonel Kadhafi perdent du terrain face à l'insurrection. Après les positions conquises après des batailles acharnées contre les éléments qui lui sont hostiles, le n° 1 libyen subit les contre coups des raids aériens de la coalition internationale. Les rebelles revigorés par les frappes des coalisés reprennent une à une les villes tombées sous les mains des forces pro-Kadhafi. Après avoir repris samedi les villes stratégiques d'Ajdabiya et Brega dans l'est de la Libye, les rebelles ont libéré, hier, l'important terminal pétrolier de Ras Lanouf et la ville de Ben Jaouad, rapportent les correspondants de presse. Ce sont les premières victoires majeures depuis le début de l'intervention militaire internationale contre le régime de Mouammar Kadhafi. Les raids aériens ont balisé le terrain pour les insurgés. La route est de plus en plus ouverte vers Syrte, fief du guide de la Jamahiria. Avant l'intervention de la coalition internationale, les rebelles n'avaient pas réussi à prendre Ben Jaouad et les autres villes conquises par les troupes de Kadhafi. Il a fallu aux coalisés, des raids aériens intensifs contre les forces loyales au colonel Kadhafi sur les 400 km de route menant d'Ajdabiya à Syrte (est), a déclaré un porte-parole du régime. Le rythme des opérations aériennes n'a pas faibli, comme l'a laissé entendre le président américain récemment. Samedi, ce sont 160 sorties qui ont été recensées, contre 153 la veille, selon les chiffres avancés par le Pentagone. « Hier, les frappes aériennes ont continué pendant des heures et des heures, sans arrêt, sur la route reliant Ajdabiya à Syrte, longeant la côte sur environ 400 km », a déclaré un porte-parole du guide de la Jamahiria, M. Ibrahim."Nous estimons que de nombreux civils ont été tués y compris des familles qui fuyaient les frappes aériennes en voiture", a-t-il ajouté, appelant à "un arrêt urgent et immédiat des raids aériens, ainsi qu'à la tenue d'une réunion urgente du Conseil de sécurité" de l'ONU sur la Libye. La coalition internationale balaie le terrain Les raids se sont accentués et touchés d'autres villes libyennes comme Syrte (est) et Sebha (sud), selon la télévision libyenne et des témoins, ce dont profitent les rebelles pour lancer des offensives pour déloger les troupes du colonel Kadhafi. Maîtres de l'est du pays, les rebelles continuent leur progression vers l'ouest pour une éventuelle négociation avec le guide de la Jamahiria. Le bilan de l'intervention étrangère est très lourd. Au moins 114 personnes ont été tuées et 445 blessées de dimanche à mercredi par les raids de la coalition internationale sur la Libye, a annoncé vendredi soir un responsable du ministère libyen de la Santé, sans préciser la proportion des victimes civiles dans ce bilan. Un premier bilan provisoire donné jeudi par le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, avait fait état d'«environ 100 morts» parmi les civils. Des victimes des dommages collatéraux qui contredisent le discours de Barack Obama, qui avait assuré samedi que la mission militaire en Libye était claire, ciblée et limitée et qu'elle avait permis de sauver la vie «d'innombrables civils». Lors de son allocution radiophonique hebdomadaire, Obama a déclaré que les défenses anti-aériennes de la Libye avaient été anéanties et que les forces de Kadhafi ne progressaient plus. L'amiral Philippe Coindreau, commandant de la Task force 473 - comprenant l'ensemble du groupe aéronaval, porte-avions Charles-de-Gaulle compris -, n'hésite pas à parler, lui, de «succès total». «Etant donné le temps qui nous sépare aujourd'hui du déclenchement de notre mise en alerte et le niveau opérationnel auquel nous sommes, je réponds oui, c'est un succès total», dit-il. Un exil pour Kadhafi ? Le revirement de la situation en faveur de la rébellion rend improbable une issue négociée de la crise libyenne, même si Kadhafi, acculé dans ses derniers retranchements, s'est dit prêt à accepter un plan africain prévoyant la cessation des combats et un dialogue en vue d'une «transition» démocratique. Mais les rebelles ont rejeté l'initiative africaine. «La seule façon de résoudre ce conflit est que Kadhafi et ses fils soient déférés devant la justice pour crimes contre l'humanité», a déclaré un porte-parole des insurgés. Ce n'est pas l'avis de l'Italie qui propose un exil pour le N° 1 libyen. Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a présenté dans un entretien à la Repubblica une proposition de solution à la crise en Libye prévoyant l'exil du colonel Kadhafi. «Clairement en cas d'exil de Kadhafi, les choses seraient différentes...Même à l'intérieur du régime, il y a des gens qui travaillent à cette solution», a expliqué le ministre italien. Franco Frattini a indiqué que l'Italie présenterait son plan demain à Londres lors de la réunion prévue du groupe de contact politique sur la Libye. Une réunion qui regroupera les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 pays qui ont déjà confirmé leur participation à cette réunion, selon un communiqué publié, hier, par le ministère britannique des Affaires étrangères. Pour rappel, l'issue d'un sommet européen tenu à Bruxelles, vendredi, Nicolas Sarkozy avait annoncé que Paris et Londres préparaient une initiative en vue d'«une solution politique et diplomatique» pour la Libye. «Il y aura certainement une initiative franco-britanique pour bien montrer que la solution n'est pas seulement militaire», a-t-il dit. Plus tôt en marge du sommet, il avait justifié l'intervention militaire, arguant du fait qu'elle avait «évité des milliers et des milliers de morts». Cette opération n'a pas pour but de destituer Kadhafi, a assuré le chef de l'Etat français, Il reste que sur la conduite des opérations, les pays de l'Otan ont convenu de prendre dans l'immédiat le relais de la coalition pour la zone d'exclusion aérienne, mais pas pour les frappes au sol. Des négociations devait se poursuivre hier pour que l'Otan prenne toutes les opérations en main. Des opérations qui risquent de déboucher sur une intervention des forces de la coalition au sol. Un éventuel dérapage qui équivaut à une occupation. Ce que craint l'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, dont le pays critique l'intervention internationale, qui a déclaré qu'une intervention terrestre équivaudrait à une occupation. Il est certain que le sort du colonel Mouammar Kadhafi est scellé. La situation avec l'entrée des forces de la coalition a complètement changé les données du problème. L'évolution de la situation est très rapide. D'heure en heure, les rebelles réoccupent le terrain perdu grâce à la formidable force de frappe des membres de l'Otan qui leur balayent le terrain en neutralisant la principale force du colonel : son aviation militaire est clouée au sol quant elle n'est pas réduite en cendres par les missiles des rafales, des tornados et autres tomahawks. Après avoir repris samedi les villes stratégiques d'Ajdabiya et Brega dans l'est de la Libye, les rebelles ont libéré, hier, l'important terminal pétrolier de Ras Lanouf et la ville de Ben Jaouad, rapportent les correspondants de presse. Ce sont les premières victoires majeures depuis le début de l'intervention militaire internationale contre le régime de Mouammar Kadhafi. Les raids aériens ont balisé le terrain pour les insurgés. La route est de plus en plus ouverte vers Syrte, fief du guide de la Jamahiria. Avant l'intervention de la coalition internationale, les rebelles n'avaient pas réussi à prendre Ben Jaouad et les autres villes conquises par les troupes de Kadhafi. Il a fallu aux coalisés, des raids aériens intensifs contre les forces loyales au colonel Kadhafi sur les 400 km de route menant d'Ajdabiya à Syrte (est), a déclaré un porte-parole du régime. Le rythme des opérations aériennes n'a pas faibli, comme l'a laissé entendre le président américain récemment. Samedi, ce sont 160 sorties qui ont été recensées, contre 153 la veille, selon les chiffres avancés par le Pentagone. « Hier, les frappes aériennes ont continué pendant des heures et des heures, sans arrêt, sur la route reliant Ajdabiya à Syrte, longeant la côte sur environ 400 km », a déclaré un porte-parole du guide de la Jamahiria, M. Ibrahim."Nous estimons que de nombreux civils ont été tués y compris des familles qui fuyaient les frappes aériennes en voiture", a-t-il ajouté, appelant à "un arrêt urgent et immédiat des raids aériens, ainsi qu'à la tenue d'une réunion urgente du Conseil de sécurité" de l'ONU sur la Libye. La coalition internationale balaie le terrain Les raids se sont accentués et touchés d'autres villes libyennes comme Syrte (est) et Sebha (sud), selon la télévision libyenne et des témoins, ce dont profitent les rebelles pour lancer des offensives pour déloger les troupes du colonel Kadhafi. Maîtres de l'est du pays, les rebelles continuent leur progression vers l'ouest pour une éventuelle négociation avec le guide de la Jamahiria. Le bilan de l'intervention étrangère est très lourd. Au moins 114 personnes ont été tuées et 445 blessées de dimanche à mercredi par les raids de la coalition internationale sur la Libye, a annoncé vendredi soir un responsable du ministère libyen de la Santé, sans préciser la proportion des victimes civiles dans ce bilan. Un premier bilan provisoire donné jeudi par le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, avait fait état d'«environ 100 morts» parmi les civils. Des victimes des dommages collatéraux qui contredisent le discours de Barack Obama, qui avait assuré samedi que la mission militaire en Libye était claire, ciblée et limitée et qu'elle avait permis de sauver la vie «d'innombrables civils». Lors de son allocution radiophonique hebdomadaire, Obama a déclaré que les défenses anti-aériennes de la Libye avaient été anéanties et que les forces de Kadhafi ne progressaient plus. L'amiral Philippe Coindreau, commandant de la Task force 473 - comprenant l'ensemble du groupe aéronaval, porte-avions Charles-de-Gaulle compris -, n'hésite pas à parler, lui, de «succès total». «Etant donné le temps qui nous sépare aujourd'hui du déclenchement de notre mise en alerte et le niveau opérationnel auquel nous sommes, je réponds oui, c'est un succès total», dit-il. Un exil pour Kadhafi ? Le revirement de la situation en faveur de la rébellion rend improbable une issue négociée de la crise libyenne, même si Kadhafi, acculé dans ses derniers retranchements, s'est dit prêt à accepter un plan africain prévoyant la cessation des combats et un dialogue en vue d'une «transition» démocratique. Mais les rebelles ont rejeté l'initiative africaine. «La seule façon de résoudre ce conflit est que Kadhafi et ses fils soient déférés devant la justice pour crimes contre l'humanité», a déclaré un porte-parole des insurgés. Ce n'est pas l'avis de l'Italie qui propose un exil pour le N° 1 libyen. Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a présenté dans un entretien à la Repubblica une proposition de solution à la crise en Libye prévoyant l'exil du colonel Kadhafi. «Clairement en cas d'exil de Kadhafi, les choses seraient différentes...Même à l'intérieur du régime, il y a des gens qui travaillent à cette solution», a expliqué le ministre italien. Franco Frattini a indiqué que l'Italie présenterait son plan demain à Londres lors de la réunion prévue du groupe de contact politique sur la Libye. Une réunion qui regroupera les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 pays qui ont déjà confirmé leur participation à cette réunion, selon un communiqué publié, hier, par le ministère britannique des Affaires étrangères. Pour rappel, l'issue d'un sommet européen tenu à Bruxelles, vendredi, Nicolas Sarkozy avait annoncé que Paris et Londres préparaient une initiative en vue d'«une solution politique et diplomatique» pour la Libye. «Il y aura certainement une initiative franco-britanique pour bien montrer que la solution n'est pas seulement militaire», a-t-il dit. Plus tôt en marge du sommet, il avait justifié l'intervention militaire, arguant du fait qu'elle avait «évité des milliers et des milliers de morts». Cette opération n'a pas pour but de destituer Kadhafi, a assuré le chef de l'Etat français, Il reste que sur la conduite des opérations, les pays de l'Otan ont convenu de prendre dans l'immédiat le relais de la coalition pour la zone d'exclusion aérienne, mais pas pour les frappes au sol. Des négociations devait se poursuivre hier pour que l'Otan prenne toutes les opérations en main. Des opérations qui risquent de déboucher sur une intervention des forces de la coalition au sol. Un éventuel dérapage qui équivaut à une occupation. Ce que craint l'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, dont le pays critique l'intervention internationale, qui a déclaré qu'une intervention terrestre équivaudrait à une occupation. Il est certain que le sort du colonel Mouammar Kadhafi est scellé. La situation avec l'entrée des forces de la coalition a complètement changé les données du problème. L'évolution de la situation est très rapide. D'heure en heure, les rebelles réoccupent le terrain perdu grâce à la formidable force de frappe des membres de l'Otan qui leur balayent le terrain en neutralisant la principale force du colonel : son aviation militaire est clouée au sol quant elle n'est pas réduite en cendres par les missiles des rafales, des tornados et autres tomahawks.