Ils sont plus de 10.000 visiteurs à se rendre chaque semaine dans les zones forestières de la wilaya de M'sila, histoire de respirer l'air frais de ces milieux naturels vierges et de jouir de moments de détente. Ils sont plus de 10.000 visiteurs à se rendre chaque semaine dans les zones forestières de la wilaya de M'sila, histoire de respirer l'air frais de ces milieux naturels vierges et de jouir de moments de détente. Ce nombre "considérable" d'adeptes de ces escapades hebdomadaires d'oxygénation, avancé par les services de la Conservation des forêts, traduit, on ne peut mieux, cette forte propension des M'silis à vouloir "s'évader", ne serait-ce qu'une journée, de la grisaille des villes et de leurs panoramas défigurés par le béton. Ces "fugues forestières", vers notamment les forêts de Maâdhid, non loin de la célèbre Kalaâ des Beni-Hammad, de Hourane, dans la commune de Hammam Dhalaâ (où jaillissent plusieurs sources thermales) ainsi que dans le bois de Djebel Messaâd, se sont particulièrement intensifiées depuis le mois de mars, qui marque le début du printemps. Les habitants de la partie orientale de la wilaya semblent avoir une prédilection particulière pour la région de Maâdhid, notamment pour le mont Tagerboust surplombant la Kalaâ des Beni Hammad où ils profitent pour découvrir (ou redécouvrir) les vestiges des palais et des quartiers de cette ancienne capitale des Hammadites ainsi que la luxuriante vallée irriguée par l'oued s'écoulant de cette majestueuse montagne. Il n'est pas rare d'apercevoir, sur ce site, beaucoup de visiteurs, confortablement adossés à un talus, feuilletant un livre, comme si la proximité de l'imposant minaret incitait à la lecture. Quelques autres préfèrent jouer avec leurs enfants ou se réunir en groupes d'amis sur l'herbe verte et tendre pour "refaire le monde". Certains autres préfèrent se rendre dans la forêt de Hourane, près de Hammam Dhalaâ, une région célèbre pour ses nombreuses sources et fontaines favorisant le développement d'une grande variété de plantes. Chef d'une famille de cinq enfants, Ahmed B. affirme "ne pas s'empêcher de se rendre dans cette forêt à chaque fin de semaine". "C'est l'endroit de de rêve et sans pareil dans toute la wilaya pour le farniente", estime-t-il. Il apprécie particulièrement "l'ambiance de sécurité" qui règne dans ces lieux grâce, soutient-il, aux riverains de la forêt qui veillent à ce que cet espace soit réservé exclusivement aux familles. Tendre clapotis des eaux pures Selma B., une mère de famille dont le pétillement des yeux ne trahit pas la quarantaine qu'elle porte allègrement, est également une habituée des lieux. "La nature abondante et le ruissellement des eaux pures, avec leur tendre clapotis, me procurent, à mon mari et à moi, une impression de bien-être qu'il m'est difficile de décrire", affirme-t-elle, visiblement heureuse de s'évader et de briser la monotonie d'une longue semaine. Mohamed B., solide quinquagénaire, est également un fidèle parmi les fidèles de ce haut lieu du thermalisme. Il entame immanquablement sa virée à Hourane par un bain chaud qu'il savoure dans l'établissement thermal de Hammam Dhalaâ, pour passer ensuite le reste de la journée en pleine nature, n'hésitant pas, malgré un certain embonpoint, à se mêler à des jeunes gens pour taper dans un ballon. Les habitants de la région sud de la wilaya qui compte 23 communes, dont celle de Bou-Saâda, optent, pour leur part, pour la forêt de Djebel Messaâd, densément boisée et qui fut, jusqu'à la fin des années 80, une destination très prisée par les touristes locaux et étrangers. Nasser H., un enseignant d'une trentaine d'années, note que cette forêt, distante d'à peine 30 km de la ville de Bou-Saâda attire les habitants de la cité de Dinet "comme un aimant". Les gens, seuls, en couple ou en famille, s'y rendent, soit par voiture soit en empruntant des moyens de transport collectif. Rencontré en train de siroter, à côté de sa voiture, de l'eau minérale, au cours d'une petite halte dans sa route vers Aïn El Melh, Ahmed Ghanemi, un Algérois, estime, pour sa part, que ce site "à la nature enchanteresse, reste peu valorisé en l'absence de toutes sortes de services pour les visiteurs et les touristes marquant une pause en cet endroit". Des sites à valoriser Pour fuir l'agitation et le vacarme de leurs cités, les habitants de Aïn Lahdjel et de Sidi Aïssa choisissent une autre forêt, plus proche de leurs localités, celle d'El Morkob, en l'occurrence. Il s'agit d'une réserve protégée qui renferme plusieurs espèces animales très rares, dont notamment l'outarde et la gazelle de l'Atlas. Le président de l'association "Solidarité avec les jeunes ruraux", Mohamed Dahmani qui habite la commune de Maâdhid, regrette que les jeunes porteurs de projets "se dirigent vers tous les créneaux excepté celui du tourisme qui demeure mal valorisé malgré toutes les opportunités qu'il offre". Considérée comme la porte du Sahara, la wilaya de M'sila passe, pour qui ne la connaît qu'imparfaitement, pour une contrée semi-désertique où ne dominent que les étendues steppiques où l'alfa peine à côtoyer d'autres plantes. La réalité est tout autre. Les atouts touristiques de cette région, entre autres, ses thermes, ses dunes, ses palmeraies, le tombeau d'Etienne-Nasreddine Dinet, sa vieille Médina et le moulin Ferrero, sont en effet inestimables. Ce nombre "considérable" d'adeptes de ces escapades hebdomadaires d'oxygénation, avancé par les services de la Conservation des forêts, traduit, on ne peut mieux, cette forte propension des M'silis à vouloir "s'évader", ne serait-ce qu'une journée, de la grisaille des villes et de leurs panoramas défigurés par le béton. Ces "fugues forestières", vers notamment les forêts de Maâdhid, non loin de la célèbre Kalaâ des Beni-Hammad, de Hourane, dans la commune de Hammam Dhalaâ (où jaillissent plusieurs sources thermales) ainsi que dans le bois de Djebel Messaâd, se sont particulièrement intensifiées depuis le mois de mars, qui marque le début du printemps. Les habitants de la partie orientale de la wilaya semblent avoir une prédilection particulière pour la région de Maâdhid, notamment pour le mont Tagerboust surplombant la Kalaâ des Beni Hammad où ils profitent pour découvrir (ou redécouvrir) les vestiges des palais et des quartiers de cette ancienne capitale des Hammadites ainsi que la luxuriante vallée irriguée par l'oued s'écoulant de cette majestueuse montagne. Il n'est pas rare d'apercevoir, sur ce site, beaucoup de visiteurs, confortablement adossés à un talus, feuilletant un livre, comme si la proximité de l'imposant minaret incitait à la lecture. Quelques autres préfèrent jouer avec leurs enfants ou se réunir en groupes d'amis sur l'herbe verte et tendre pour "refaire le monde". Certains autres préfèrent se rendre dans la forêt de Hourane, près de Hammam Dhalaâ, une région célèbre pour ses nombreuses sources et fontaines favorisant le développement d'une grande variété de plantes. Chef d'une famille de cinq enfants, Ahmed B. affirme "ne pas s'empêcher de se rendre dans cette forêt à chaque fin de semaine". "C'est l'endroit de de rêve et sans pareil dans toute la wilaya pour le farniente", estime-t-il. Il apprécie particulièrement "l'ambiance de sécurité" qui règne dans ces lieux grâce, soutient-il, aux riverains de la forêt qui veillent à ce que cet espace soit réservé exclusivement aux familles. Tendre clapotis des eaux pures Selma B., une mère de famille dont le pétillement des yeux ne trahit pas la quarantaine qu'elle porte allègrement, est également une habituée des lieux. "La nature abondante et le ruissellement des eaux pures, avec leur tendre clapotis, me procurent, à mon mari et à moi, une impression de bien-être qu'il m'est difficile de décrire", affirme-t-elle, visiblement heureuse de s'évader et de briser la monotonie d'une longue semaine. Mohamed B., solide quinquagénaire, est également un fidèle parmi les fidèles de ce haut lieu du thermalisme. Il entame immanquablement sa virée à Hourane par un bain chaud qu'il savoure dans l'établissement thermal de Hammam Dhalaâ, pour passer ensuite le reste de la journée en pleine nature, n'hésitant pas, malgré un certain embonpoint, à se mêler à des jeunes gens pour taper dans un ballon. Les habitants de la région sud de la wilaya qui compte 23 communes, dont celle de Bou-Saâda, optent, pour leur part, pour la forêt de Djebel Messaâd, densément boisée et qui fut, jusqu'à la fin des années 80, une destination très prisée par les touristes locaux et étrangers. Nasser H., un enseignant d'une trentaine d'années, note que cette forêt, distante d'à peine 30 km de la ville de Bou-Saâda attire les habitants de la cité de Dinet "comme un aimant". Les gens, seuls, en couple ou en famille, s'y rendent, soit par voiture soit en empruntant des moyens de transport collectif. Rencontré en train de siroter, à côté de sa voiture, de l'eau minérale, au cours d'une petite halte dans sa route vers Aïn El Melh, Ahmed Ghanemi, un Algérois, estime, pour sa part, que ce site "à la nature enchanteresse, reste peu valorisé en l'absence de toutes sortes de services pour les visiteurs et les touristes marquant une pause en cet endroit". Des sites à valoriser Pour fuir l'agitation et le vacarme de leurs cités, les habitants de Aïn Lahdjel et de Sidi Aïssa choisissent une autre forêt, plus proche de leurs localités, celle d'El Morkob, en l'occurrence. Il s'agit d'une réserve protégée qui renferme plusieurs espèces animales très rares, dont notamment l'outarde et la gazelle de l'Atlas. Le président de l'association "Solidarité avec les jeunes ruraux", Mohamed Dahmani qui habite la commune de Maâdhid, regrette que les jeunes porteurs de projets "se dirigent vers tous les créneaux excepté celui du tourisme qui demeure mal valorisé malgré toutes les opportunités qu'il offre". Considérée comme la porte du Sahara, la wilaya de M'sila passe, pour qui ne la connaît qu'imparfaitement, pour une contrée semi-désertique où ne dominent que les étendues steppiques où l'alfa peine à côtoyer d'autres plantes. La réalité est tout autre. Les atouts touristiques de cette région, entre autres, ses thermes, ses dunes, ses palmeraies, le tombeau d'Etienne-Nasreddine Dinet, sa vieille Médina et le moulin Ferrero, sont en effet inestimables.