Une délégation d'artistes internationaux, comprenant, entre autres, l'acteur français Richard Bohringer et le comédien algérien Sid-Ahmed Agoumi séjourne, depuis lundi soir, à Constantine où elle participe aux 3es Journées internationales du conte. Une délégation d'artistes internationaux, comprenant, entre autres, l'acteur français Richard Bohringer et le comédien algérien Sid-Ahmed Agoumi séjourne, depuis lundi soir, à Constantine où elle participe aux 3es Journées internationales du conte. Richard Bohringer, qui a animé, lundi soir aux côtés de Sid-Ahmed Agoumi, une rencontre avec des représentants de la presse locale, s'est dit "très ému" de retrouver l'Algérie dont la lutte pour l'indépendance l'a "éveillé" aux causes d'émancipation des peuples auxquelles il a consacré l'essentiel de son combat artistique. Evoquant le climat sévissant actuellement en France à propos de l'émigration, il dira qu'il n'y a pas que des "suspects" en France mais aussi "des gens de cœur qui demeurent très épris des idéaux de la révolution française que sont la liberté, la fraternité et l'égalité". Et "s'il fallait encore mourir pour ces idéaux-là, je suis prêt à rejoindre ceux qui sont déjà là-haut", a-t-il fait observer avant de souligner que l'Histoire "n'est pas foutue", mais qu'il faut rester "très vigilant". L'artiste n'a pas manqué de parler avec une émotion communicative de son grand amour et de son admiration pour les peuples et les cultures de l'Afrique, cet amour qui l'a mené sur le chemin du conte et poussé à prendre la nationalité sénégalaise. Abordant son parcours d'artiste, il a rappelé qu'il a d'abord commencé comme écrivain : "Les mots m'ont chopé très tôt et c'est plus tard que je suis devenu acteur mais aujourd'hui, l'écriture a repris sa place." Son style d'écriture, Bohringer, avec son sens de l'humour décapant, l'a résumé avec une boutade qui a provoqué l'hilarité dans la salle : "Je fais de la syncope, pas de la syntaxe", a-t-il dit pour expliquer son entrée dans un domaine supposé être très élitiste. "Je n'ai rien contre la syntaxe mais moi qui n'ai pas fait d'études, je me suis retrouvé avec un besoin irrépressible de dire, alors j'ai écrit avec les mots que je connaissais, je n'allais pas retouper à l'école pour apprendre à écrire, j'ai inventé ma propre écriture et la musique m'a beaucoup aidé à inventer ma propre langue d'écriture." Sid-Ahmed Agoumi a tenu pour sa part à souligner qu'il "ne retrouve pas l'Algérie car (il) ne l'a jamais quittée". Son talent de comédien, il l'exerce actuellement en France où il vit, au service des romanciers algériens dont il donne des lectures artistiques de leurs ouvrages : "Je sens que je fais œuvre utile si j'arrive à faire retrouver le plaisir de la lecture à des jeunes." Il s'est dit également "très agréablement surpris" par la beauté du Palais du bey qu'il vient de découvrir pour la première fois, selon lui. "Il faut absolument le faire découvrir aux jeunes", a-t-il souligné à cet égard. La délégation internationale participant aux 3es journées du conte de Constantine, organisées du 16 au 22 avril par l'association locale "Kan ya ma kan", à l'occasion de Youm El Ilm, comprend également le grand conteur algérien établi en France Amar Amara Madi, le conteur libanais Djahid Derouiche, Nathalie Thomas, Jennifer Anderson et Aboubakry Fall... Richard Bohringer, qui a animé, lundi soir aux côtés de Sid-Ahmed Agoumi, une rencontre avec des représentants de la presse locale, s'est dit "très ému" de retrouver l'Algérie dont la lutte pour l'indépendance l'a "éveillé" aux causes d'émancipation des peuples auxquelles il a consacré l'essentiel de son combat artistique. Evoquant le climat sévissant actuellement en France à propos de l'émigration, il dira qu'il n'y a pas que des "suspects" en France mais aussi "des gens de cœur qui demeurent très épris des idéaux de la révolution française que sont la liberté, la fraternité et l'égalité". Et "s'il fallait encore mourir pour ces idéaux-là, je suis prêt à rejoindre ceux qui sont déjà là-haut", a-t-il fait observer avant de souligner que l'Histoire "n'est pas foutue", mais qu'il faut rester "très vigilant". L'artiste n'a pas manqué de parler avec une émotion communicative de son grand amour et de son admiration pour les peuples et les cultures de l'Afrique, cet amour qui l'a mené sur le chemin du conte et poussé à prendre la nationalité sénégalaise. Abordant son parcours d'artiste, il a rappelé qu'il a d'abord commencé comme écrivain : "Les mots m'ont chopé très tôt et c'est plus tard que je suis devenu acteur mais aujourd'hui, l'écriture a repris sa place." Son style d'écriture, Bohringer, avec son sens de l'humour décapant, l'a résumé avec une boutade qui a provoqué l'hilarité dans la salle : "Je fais de la syncope, pas de la syntaxe", a-t-il dit pour expliquer son entrée dans un domaine supposé être très élitiste. "Je n'ai rien contre la syntaxe mais moi qui n'ai pas fait d'études, je me suis retrouvé avec un besoin irrépressible de dire, alors j'ai écrit avec les mots que je connaissais, je n'allais pas retouper à l'école pour apprendre à écrire, j'ai inventé ma propre écriture et la musique m'a beaucoup aidé à inventer ma propre langue d'écriture." Sid-Ahmed Agoumi a tenu pour sa part à souligner qu'il "ne retrouve pas l'Algérie car (il) ne l'a jamais quittée". Son talent de comédien, il l'exerce actuellement en France où il vit, au service des romanciers algériens dont il donne des lectures artistiques de leurs ouvrages : "Je sens que je fais œuvre utile si j'arrive à faire retrouver le plaisir de la lecture à des jeunes." Il s'est dit également "très agréablement surpris" par la beauté du Palais du bey qu'il vient de découvrir pour la première fois, selon lui. "Il faut absolument le faire découvrir aux jeunes", a-t-il souligné à cet égard. La délégation internationale participant aux 3es journées du conte de Constantine, organisées du 16 au 22 avril par l'association locale "Kan ya ma kan", à l'occasion de Youm El Ilm, comprend également le grand conteur algérien établi en France Amar Amara Madi, le conteur libanais Djahid Derouiche, Nathalie Thomas, Jennifer Anderson et Aboubakry Fall...