Au moins six personnes ont été tuées mardi dans cette ville du sud, épicentre de la contestation. Sur le front diplomatique, Paris et Rome lancent un appel pour que le régime syrien arrête sa répression violente. La Ligue arabe pour sa part condamne les violences et Washington envisage des sanctions Au moins six personnes ont été tuées mardi dans cette ville du sud, épicentre de la contestation. Sur le front diplomatique, Paris et Rome lancent un appel pour que le régime syrien arrête sa répression violente. La Ligue arabe pour sa part condamne les violences et Washington envisage des sanctions Des tirs ont entendus dans la nuit à Deraa, ville du sud de la Syrie où l'armée syrienne est entrée en force lundi et a ouvert le feu sur les habitants. «De nouveaux renforts des forces de sécurité et de l'armée sont entrés à Deraa», a indiqué un militant des droits de l'Homme «Des chars sont postés et des barrages installés aux entrées de la ville», empêchant les gens de pénétrer à Deraa, a ajouté le militant rapporte le journal Le Figaro. Selon des militants des droits de l'Homme, au moins 25 personnes ont déjà été tuées lundi dans le pilonnage de Deraa. A Douma, à 15 km au nord de Damas, un témoin a également fait état mardi d'un déploiement «dans tous les quartiers» d'agents des forces de sécurité qui «contrôlent l'identité des gens dans les rues». Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a fait part de son «inquiétude croissante» concernant cette répression sanglante. Parallèlement, l'ambassadeur de Syrie Bachar Jaafari a rejeté toute idée d'enquête internationale selon le même journal. «Nous allons mener l'enquête nous-mêmes, en toute transparence, nous n'avons rien à cacher», a-t-il dit. «Nous regrettons ce qui se passe, mais vous devez convenir que ces troubles et ces émeutes, dans certains de leurs aspects, masquent des intentions cachées», a-t-il dit, jugeant que leur but était de «déstabiliser la Syrie». Paris et Rome lancent un appel commun Depuis Rome, où se tenait un sommet franco-italien, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont fait part de leur «préoccupation» sur la situation en Syrie. «Nous adressons un appel fort pour arrêter la répression violente et mettre en œuvre les réformes annoncées», a déclaré le chef du gouvernement italien. «On n'envoie pas des chars, l'armée face à des manifestants, la brutalité est inacceptable», a pour sa part déclaré le président français. Nicolas Sarkozy a toutefois exclu une intervention militaire sans une résolution préalable du Conseil de Sécurité de l'Onu, «qui n'est pas facile à obtenir». «Il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures. Nous sommes aux côtés des peuples arabes dans leurs aspirations à la liberté», a-t-il commenté, notant qu'il s'agit d'un «choix historique». Ce texte pourrait être rendu public mardi si les quinze pays du Conseil parviennent à un accord. Il contient un soutien, à l'appel du secrétaire général de l'Onu, à une enquête «transparente» après la mort de centaines de manifestants en Syrie ces dernières semaines et salue l'initiative du président Bachar el-Assad de lever l'état d'urgence en vigueur depuis cinquante ans dans le pays. Le Liban, membre non-permanent de l'Onu pour la période 2010- 2011, a fait savoir qu'il ne soutiendra pas cet appel. Le sujet est bien trop sensible au pays du Cèdre, divisé entre les pro-Syriens, menés par le Hezbollah chiite, et les opposants, emmenés par le Premier ministre Saad Hariri. La Ligue arabe condamne les violences Les 22 membres de la Ligue arabe ont adressé mardi un communiqué exhortant «les régimes et gouvernements arabes à s'engager dans des réformes et les accélérer, en cessant immédiatement de recourir à la force contre des manifestants et à épargner le sang de leurs propres citoyens.» Si l'organisation ne montre du doigt aucun pays en particulier, elle souligne que les révolutions en Tunisie et en Egypte et les révoltes en Syrie, en Libye et au Yémen sont annonciatrices «d'une nouvelle ère arabe conduite par des jeunes en quête d'un meilleur présent et d'un avenir plus brillant.» La Ligue arabe a également convoqué une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des 22 pays membres le 8 mai prochain. Ankara entretient des relations de longue date avec Damas, dans le cadre de son influence au Moyen-Orient. Membre de l'Otan, elle tente actuellement de préserver ces liens, notamment économiques, avec la Syrie tout en encourageant le régime de Bachar el-Assad à accéder aux exigences démocratiques de sa population. Ankara, qui partage 880 km de frontière avec la Syrie, craint également que les troubles ne provoquent une vague d'immigration dans son territoire. Washington envisage des sanctions L'évolution de la situation a amené l'administration Obama, critiquée pour son attentisme, à réagir. Un haut responsable américain a précisé qu'elle envisageait l'adoption de «sanctions ciblées», parmi lesquelles un gel des avoirs et une interdiction de faire des affaires aux Etats-Unis pour les hauts dirigeants syriens. Des tirs ont entendus dans la nuit à Deraa, ville du sud de la Syrie où l'armée syrienne est entrée en force lundi et a ouvert le feu sur les habitants. «De nouveaux renforts des forces de sécurité et de l'armée sont entrés à Deraa», a indiqué un militant des droits de l'Homme «Des chars sont postés et des barrages installés aux entrées de la ville», empêchant les gens de pénétrer à Deraa, a ajouté le militant rapporte le journal Le Figaro. Selon des militants des droits de l'Homme, au moins 25 personnes ont déjà été tuées lundi dans le pilonnage de Deraa. A Douma, à 15 km au nord de Damas, un témoin a également fait état mardi d'un déploiement «dans tous les quartiers» d'agents des forces de sécurité qui «contrôlent l'identité des gens dans les rues». Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a fait part de son «inquiétude croissante» concernant cette répression sanglante. Parallèlement, l'ambassadeur de Syrie Bachar Jaafari a rejeté toute idée d'enquête internationale selon le même journal. «Nous allons mener l'enquête nous-mêmes, en toute transparence, nous n'avons rien à cacher», a-t-il dit. «Nous regrettons ce qui se passe, mais vous devez convenir que ces troubles et ces émeutes, dans certains de leurs aspects, masquent des intentions cachées», a-t-il dit, jugeant que leur but était de «déstabiliser la Syrie». Paris et Rome lancent un appel commun Depuis Rome, où se tenait un sommet franco-italien, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont fait part de leur «préoccupation» sur la situation en Syrie. «Nous adressons un appel fort pour arrêter la répression violente et mettre en œuvre les réformes annoncées», a déclaré le chef du gouvernement italien. «On n'envoie pas des chars, l'armée face à des manifestants, la brutalité est inacceptable», a pour sa part déclaré le président français. Nicolas Sarkozy a toutefois exclu une intervention militaire sans une résolution préalable du Conseil de Sécurité de l'Onu, «qui n'est pas facile à obtenir». «Il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures. Nous sommes aux côtés des peuples arabes dans leurs aspirations à la liberté», a-t-il commenté, notant qu'il s'agit d'un «choix historique». Ce texte pourrait être rendu public mardi si les quinze pays du Conseil parviennent à un accord. Il contient un soutien, à l'appel du secrétaire général de l'Onu, à une enquête «transparente» après la mort de centaines de manifestants en Syrie ces dernières semaines et salue l'initiative du président Bachar el-Assad de lever l'état d'urgence en vigueur depuis cinquante ans dans le pays. Le Liban, membre non-permanent de l'Onu pour la période 2010- 2011, a fait savoir qu'il ne soutiendra pas cet appel. Le sujet est bien trop sensible au pays du Cèdre, divisé entre les pro-Syriens, menés par le Hezbollah chiite, et les opposants, emmenés par le Premier ministre Saad Hariri. La Ligue arabe condamne les violences Les 22 membres de la Ligue arabe ont adressé mardi un communiqué exhortant «les régimes et gouvernements arabes à s'engager dans des réformes et les accélérer, en cessant immédiatement de recourir à la force contre des manifestants et à épargner le sang de leurs propres citoyens.» Si l'organisation ne montre du doigt aucun pays en particulier, elle souligne que les révolutions en Tunisie et en Egypte et les révoltes en Syrie, en Libye et au Yémen sont annonciatrices «d'une nouvelle ère arabe conduite par des jeunes en quête d'un meilleur présent et d'un avenir plus brillant.» La Ligue arabe a également convoqué une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des 22 pays membres le 8 mai prochain. Ankara entretient des relations de longue date avec Damas, dans le cadre de son influence au Moyen-Orient. Membre de l'Otan, elle tente actuellement de préserver ces liens, notamment économiques, avec la Syrie tout en encourageant le régime de Bachar el-Assad à accéder aux exigences démocratiques de sa population. Ankara, qui partage 880 km de frontière avec la Syrie, craint également que les troubles ne provoquent une vague d'immigration dans son territoire. Washington envisage des sanctions L'évolution de la situation a amené l'administration Obama, critiquée pour son attentisme, à réagir. Un haut responsable américain a précisé qu'elle envisageait l'adoption de «sanctions ciblées», parmi lesquelles un gel des avoirs et une interdiction de faire des affaires aux Etats-Unis pour les hauts dirigeants syriens.