Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, s'est élevé avec force contre la thèse selon laquelle la centrale syndicale, qu'il dirige depuis plus de 13 ans maintenant, a presque totalement tourné le dos aux préoccupations des travailleurs en désertant le terrain des luttes syndicales. Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, s'est élevé avec force contre la thèse selon laquelle la centrale syndicale, qu'il dirige depuis plus de 13 ans maintenant, a presque totalement tourné le dos aux préoccupations des travailleurs en désertant le terrain des luttes syndicales. «C'est une illusion. L'UGTA n'est pas du tout absente. Elle a l'humilité de travailler dur mais dans la discrétion pour le règlement des problèmes des travailleurs » a en effet martelé Sidi Saïd dans un entretien accordé à l'agence APS. « Qui a sauvé des milliers d'emplois, des dizaines d'entreprises? Qui peut se prévaloir d'avoir trouvé avec les responsables concernés la bonne issue aux problèmes d'Arcelor-Mital ? » s'est-il alors interrogé, comme pour contredire tous ceux qui considèrent que cette organisation syndicale ne défend plus les intérêts des travailleurs. Pour lui « l'UGTA a modestement pris une part active à la résolution de questions parfois épineuses. J'ai affirmé cette semaine que l'UGTA était victime de son silence parce qu'elle œuvre dans la discrétion » ajoutant qu'« on ne prend pas de trompette à chaque fois que nous aboutissons à régler un conflit social. Et vous croyez que l'on est absent quand on voit le nombre d'adhésions à l'UGTA? Nous sommes fiers d'avoir plus de 1.500.000 adhérents qui croient en nous parce que nous œuvrons pour le bien des travailleurs mais aussi, ne l'oublions pas, pour le bien du pays ». Sidi Saïd défend ainsi son organisation attaquée de toutes parts pour son inertie alors que les syndicats autonomes, qui montent en puissance, s'affirment de plus en plus en gagnant en crédibilité au sein de la masse des travailleurs. Les syndicats autonomes, qui enregistrent d'indéniables succès sur l'UGTA dans cette féroce bataille pour la représentativité de travailleurs, ont renforcé leurs positions dans plusieurs secteurs d'activités où ils ont réussi à distancer la centrale syndicale, comme c'est le cas dans la Fonction publique. Par leur combativité ils ont, à maintes reprises, acculé le gouvernement l'amenant à lâcher du lest, notamment sur la question de l'augmentation des salaires et ce, au moment où l'UGTA faisait profil bas. « Le cadre du dialogue, comme vous le savez, est la tripartite entre le gouvernement, le patronat et la centrale syndicale » a aussi indiqué Sidi Saïd à l'APS. Des propos, à travers lesquels le patron de la centrale syndicale confirme la nouvelle doctrine de l'UGTA qui donne la priorité au dialogue et non aux actions de protestations et aux grèves. Il faut dire que la centrale syndicale s'est engagée, en signant le pacte national économique et social, il y a plus de quatre années maintenant, a assurer la paix sociale. Cette dernière, faut-il le préciser, ne fait pas du tout bon ménage avec les débrayages qui sont devenus les armes privilégiés des syndicats autonomes pour contraindre le gouvernement à accéder aux revendications des travailleurs. Une méthode qui, il faut aussi le reconnaître, a souvent réussi comme en atteste les multiples dividendes engrangées par les travailleurs sous forme, notamment, d'augmentation des salaires. La centrale syndicale ne pouvant apparemment plus s'adapter aux nouvelles donnes, et dont les structures sont totalement inopérantes, continue de perdre du terrain. Depuis le 11e congrès du mois de mars 2008 la commission exécutive nationale (CEN), qui est la plus importante instance entre deux congrès, ne s'est, d'ailleurs, réuni qu'une seule fois. Une session qui a juste permis d'élire les membres du secrétariat national. Cela illustre parfaitement l'immobilisme de l'UGTA. Un immobilisme qui fait les affaires des syndicats autonomes. Protection du pouvoir d'achat des travailleurs Les 7 propositions de l'UGTA La centrale syndicale semble avoir finalisé un document à travers lequel elle soumet au gouvernement 7 propositions allant dans le sens de la protection du pouvoir d'achat des travailleurs en particulier et des Algériens en général. L'UGTA préconise ainsi l'ouverture et l'organisation des marchés de gros des fruits et légumes en vue de densifier le réseau de distribution et faire ainsi face à la spéculation et aux ruptures de stocks qui sont préjudiciables aux petites et moyennes bourses. Dans ce cadre elle propose la réactivation de l'Office des fruits et légumes (Ofla) en vue de juguler les prix. La seconde proposition concerne la réactivation de l'Office national d'importation et d'exportation des produits d'alimentation, initialement appelé Onaco, avant qu'il ne soit dissous au même titre que l'Ofla. L'UGTA propose aussi, entre autres l'ouverture et l'organisation de la filière viandes, avec en prime la création d'un office, la réouverture et la réhabilitation des grandes surfaces en partenariat avec le secteur privé national, la relance des coopératives de consommation et le réexamen du crédit à la consommation. Le soutien de la production nationale de ciment et des matériaux de construction et, enfin, l'introduction de facilitations fiscales et douanières afin d'encourager la production nationale afin de les mettre en cohérence avec les objectifs d'encouragement. Autant dire que l'UGTA compte revenir au schéma qui a prévalu dans les années 70 et 80 lorsque le pays a adopté le modèle socialiste. «C'est une illusion. L'UGTA n'est pas du tout absente. Elle a l'humilité de travailler dur mais dans la discrétion pour le règlement des problèmes des travailleurs » a en effet martelé Sidi Saïd dans un entretien accordé à l'agence APS. « Qui a sauvé des milliers d'emplois, des dizaines d'entreprises? Qui peut se prévaloir d'avoir trouvé avec les responsables concernés la bonne issue aux problèmes d'Arcelor-Mital ? » s'est-il alors interrogé, comme pour contredire tous ceux qui considèrent que cette organisation syndicale ne défend plus les intérêts des travailleurs. Pour lui « l'UGTA a modestement pris une part active à la résolution de questions parfois épineuses. J'ai affirmé cette semaine que l'UGTA était victime de son silence parce qu'elle œuvre dans la discrétion » ajoutant qu'« on ne prend pas de trompette à chaque fois que nous aboutissons à régler un conflit social. Et vous croyez que l'on est absent quand on voit le nombre d'adhésions à l'UGTA? Nous sommes fiers d'avoir plus de 1.500.000 adhérents qui croient en nous parce que nous œuvrons pour le bien des travailleurs mais aussi, ne l'oublions pas, pour le bien du pays ». Sidi Saïd défend ainsi son organisation attaquée de toutes parts pour son inertie alors que les syndicats autonomes, qui montent en puissance, s'affirment de plus en plus en gagnant en crédibilité au sein de la masse des travailleurs. Les syndicats autonomes, qui enregistrent d'indéniables succès sur l'UGTA dans cette féroce bataille pour la représentativité de travailleurs, ont renforcé leurs positions dans plusieurs secteurs d'activités où ils ont réussi à distancer la centrale syndicale, comme c'est le cas dans la Fonction publique. Par leur combativité ils ont, à maintes reprises, acculé le gouvernement l'amenant à lâcher du lest, notamment sur la question de l'augmentation des salaires et ce, au moment où l'UGTA faisait profil bas. « Le cadre du dialogue, comme vous le savez, est la tripartite entre le gouvernement, le patronat et la centrale syndicale » a aussi indiqué Sidi Saïd à l'APS. Des propos, à travers lesquels le patron de la centrale syndicale confirme la nouvelle doctrine de l'UGTA qui donne la priorité au dialogue et non aux actions de protestations et aux grèves. Il faut dire que la centrale syndicale s'est engagée, en signant le pacte national économique et social, il y a plus de quatre années maintenant, a assurer la paix sociale. Cette dernière, faut-il le préciser, ne fait pas du tout bon ménage avec les débrayages qui sont devenus les armes privilégiés des syndicats autonomes pour contraindre le gouvernement à accéder aux revendications des travailleurs. Une méthode qui, il faut aussi le reconnaître, a souvent réussi comme en atteste les multiples dividendes engrangées par les travailleurs sous forme, notamment, d'augmentation des salaires. La centrale syndicale ne pouvant apparemment plus s'adapter aux nouvelles donnes, et dont les structures sont totalement inopérantes, continue de perdre du terrain. Depuis le 11e congrès du mois de mars 2008 la commission exécutive nationale (CEN), qui est la plus importante instance entre deux congrès, ne s'est, d'ailleurs, réuni qu'une seule fois. Une session qui a juste permis d'élire les membres du secrétariat national. Cela illustre parfaitement l'immobilisme de l'UGTA. Un immobilisme qui fait les affaires des syndicats autonomes. Protection du pouvoir d'achat des travailleurs Les 7 propositions de l'UGTA La centrale syndicale semble avoir finalisé un document à travers lequel elle soumet au gouvernement 7 propositions allant dans le sens de la protection du pouvoir d'achat des travailleurs en particulier et des Algériens en général. L'UGTA préconise ainsi l'ouverture et l'organisation des marchés de gros des fruits et légumes en vue de densifier le réseau de distribution et faire ainsi face à la spéculation et aux ruptures de stocks qui sont préjudiciables aux petites et moyennes bourses. Dans ce cadre elle propose la réactivation de l'Office des fruits et légumes (Ofla) en vue de juguler les prix. La seconde proposition concerne la réactivation de l'Office national d'importation et d'exportation des produits d'alimentation, initialement appelé Onaco, avant qu'il ne soit dissous au même titre que l'Ofla. L'UGTA propose aussi, entre autres l'ouverture et l'organisation de la filière viandes, avec en prime la création d'un office, la réouverture et la réhabilitation des grandes surfaces en partenariat avec le secteur privé national, la relance des coopératives de consommation et le réexamen du crédit à la consommation. Le soutien de la production nationale de ciment et des matériaux de construction et, enfin, l'introduction de facilitations fiscales et douanières afin d'encourager la production nationale afin de les mettre en cohérence avec les objectifs d'encouragement. Autant dire que l'UGTA compte revenir au schéma qui a prévalu dans les années 70 et 80 lorsque le pays a adopté le modèle socialiste.