Aujourd'hui âgé de 29 ans, Santiago Saldedo est un buteur hors pair. Il débute sa carrière au Cerro Porteño, où il se fait vite remarquer en raison de son efficacité dans la surface adverse. En 2001, il fait partie de la sélection paraguayenne qui dispute la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2001™. Quatre ans plus tard, toujours avec le Cerro, il prend part à la Copa Libertadores, dont il termine meilleur réalisateur avec neuf unités cette année-là. Dès lors, Salcedo va susciter la convoitise de pas mal de clubs, ce qui lui vaudra de vivre des expériences en Turquie, au Japon, au Mexique et en Argentine. Il y défend successivement les couleurs des Newell's Old Boys, River Plate, Lanús et Argentinos Juniors, son club actuel. FIFA.com l'a rencontré pour évoquer avec lui les différents aspects du problème de la discrimination dans le football : comportement des supporters, manque de respect entre joueurs et solutions envisageables pour éradiquer ce fléau de la planète football. Aujourd'hui âgé de 29 ans, Santiago Saldedo est un buteur hors pair. Il débute sa carrière au Cerro Porteño, où il se fait vite remarquer en raison de son efficacité dans la surface adverse. En 2001, il fait partie de la sélection paraguayenne qui dispute la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2001™. Quatre ans plus tard, toujours avec le Cerro, il prend part à la Copa Libertadores, dont il termine meilleur réalisateur avec neuf unités cette année-là. Dès lors, Salcedo va susciter la convoitise de pas mal de clubs, ce qui lui vaudra de vivre des expériences en Turquie, au Japon, au Mexique et en Argentine. Il y défend successivement les couleurs des Newell's Old Boys, River Plate, Lanús et Argentinos Juniors, son club actuel. FIFA.com l'a rencontré pour évoquer avec lui les différents aspects du problème de la discrimination dans le football : comportement des supporters, manque de respect entre joueurs et solutions envisageables pour éradiquer ce fléau de la planète football. Santiago Salcedo, comment définiriez-vous la discrimination ? Comme de la stupidité, ni plus ni moins, de la stupidité de la part de gens insensés. Quand avez-vous réalisé que la discrimination existait dans le football ? À dire vrai, à mon arrivée en Argentine. Je parle de la discrimination dans le football en général. Sur le terrain, vous entendez des choses très déplacées. On finit par s'y habituer, mais ça reste quand même quelque chose de lamentable. Pouvez-vous nous donner un exemple d'insultes dont vous avez été victime ? "Paraguayen de m…" par exemple. Ça arrive toujours comme ça, au milieu d'une discussion normale sur le match. Moi, je réponds. Je ne me laisse pas faire. Mais cela n'est pas propre à l'Argentine. Ça se passe partout. Entre les joueurs, malheureusement, ce genre de choses arrive très souvent. C'est une erreur, car nous devrions donner l'exemple. C'est contradictoire : vous êtes dans un pays qui vous a ouvert les portes mais qui, au stade, vous insulte par le biais de ses supporters. Faites-vous attention à ce qui vient des tribunes pendant un match ? Oui, on entend tout. Impossible de ne pas remarquer. On pense alors que les gens sont stupides. J'insiste : ce n'est pas différent sur le terrain, même si on ne s'en rend pas compte à la télévision... Comment ça ? Il n'y a pas longtemps, je regardais un match entre Boca Juniors et Independiente à la télé. Les supporters d'Independiente ont commencé à chanter des chansons contre les Paraguayens et à lancer des parapluies sur la pelouse. Ça m'a fait mal. Au Paraguay, on regarde beaucoup le football argentin. Je pensais à mes compatriotes et à ce qu'ils pouvaient se dire en voyant ces images. J'ai un fils d'un an. Heureusement, il est trop petit pour comprendre ce qui se passe. Mais s'il me posait la question, je ne saurais pas comment lui expliquer ce genre de situations. Qu'avez-vous fait à ce moment ? Rien. J'étais chez moi et ça m'a mis mal à l'aise. Tout cela me semble complètement idiot. Il y a quelques jours, Independiente a remporté le derby contre le Racing grâce à un but d'un joueur paraguayen, Cristian Báez. Que vous dire d'autre ? Le meilleur buteur de l'histoire du club est Arsenio Erico, Paraguayen lui aussi. Il n'y a donc aucune logique. Ce n'est rien d'autre que de la stupidité, pardonnez-moi l'expression. Avez-vous subi de discrimination hors du terrain ? Non, jamais. Heureusement, en dehors du football, on m'a toujours traité de façon extraordinaire. Comment expliquez-vous le changement de comportement des gens dès qu'ils se retrouvent l'intérieur d'un stade ? Je ne sais pas, c'est complètement ridicule. Les personnes qui vous crient des choses horribles sont les mêmes qui, le lendemain, vous demandent s'ils peuvent photographier leur enfant à côté de vous ou si vous pouvez leur signer un maillot, même s'il est d'une autre équipe. Il n'y a aucune espèce de cohérence. Que pourrait-on faire pour en finir avec ce genre de situations ? Il faut commencer par analyser la situation en profondeur. Pour commencer, ce serait bien d'arrêter le match chaque fois que des chants racistes descendent des tribunes. Cela dit, il faudrait arrêter sept ou huit matches à chaque journée de championnat. Il y a aussi la solution des sanctions économiques ou sportives, même s'il est injuste pour les clubs et les joueurs de retirer des points. Quelles que soient les solutions adoptées, elles doivent être drastiques. Mais avant de faire quoi que ce soit, je le répète, il faut bien analyser les choses… Quel message aimeriez-vous faire passer aux gens qui ont ce genre d'attitude au stade ? J'aimerais leur demander si c'est vraiment l'exemple qu'ils veulent donner à leurs enfants. Pour le reste, je préfère l'indifférence. Je pense que l'indifférence est une attitude assez radicale à sa façon. Personnellement, j'ai été élevé de manière différente et je sais quel genre de personne je suis. Comme je l'ai toujours dit, je suis très fier d'être paraguayen. Santiago Salcedo, comment définiriez-vous la discrimination ? Comme de la stupidité, ni plus ni moins, de la stupidité de la part de gens insensés. Quand avez-vous réalisé que la discrimination existait dans le football ? À dire vrai, à mon arrivée en Argentine. Je parle de la discrimination dans le football en général. Sur le terrain, vous entendez des choses très déplacées. On finit par s'y habituer, mais ça reste quand même quelque chose de lamentable. Pouvez-vous nous donner un exemple d'insultes dont vous avez été victime ? "Paraguayen de m…" par exemple. Ça arrive toujours comme ça, au milieu d'une discussion normale sur le match. Moi, je réponds. Je ne me laisse pas faire. Mais cela n'est pas propre à l'Argentine. Ça se passe partout. Entre les joueurs, malheureusement, ce genre de choses arrive très souvent. C'est une erreur, car nous devrions donner l'exemple. C'est contradictoire : vous êtes dans un pays qui vous a ouvert les portes mais qui, au stade, vous insulte par le biais de ses supporters. Faites-vous attention à ce qui vient des tribunes pendant un match ? Oui, on entend tout. Impossible de ne pas remarquer. On pense alors que les gens sont stupides. J'insiste : ce n'est pas différent sur le terrain, même si on ne s'en rend pas compte à la télévision... Comment ça ? Il n'y a pas longtemps, je regardais un match entre Boca Juniors et Independiente à la télé. Les supporters d'Independiente ont commencé à chanter des chansons contre les Paraguayens et à lancer des parapluies sur la pelouse. Ça m'a fait mal. Au Paraguay, on regarde beaucoup le football argentin. Je pensais à mes compatriotes et à ce qu'ils pouvaient se dire en voyant ces images. J'ai un fils d'un an. Heureusement, il est trop petit pour comprendre ce qui se passe. Mais s'il me posait la question, je ne saurais pas comment lui expliquer ce genre de situations. Qu'avez-vous fait à ce moment ? Rien. J'étais chez moi et ça m'a mis mal à l'aise. Tout cela me semble complètement idiot. Il y a quelques jours, Independiente a remporté le derby contre le Racing grâce à un but d'un joueur paraguayen, Cristian Báez. Que vous dire d'autre ? Le meilleur buteur de l'histoire du club est Arsenio Erico, Paraguayen lui aussi. Il n'y a donc aucune logique. Ce n'est rien d'autre que de la stupidité, pardonnez-moi l'expression. Avez-vous subi de discrimination hors du terrain ? Non, jamais. Heureusement, en dehors du football, on m'a toujours traité de façon extraordinaire. Comment expliquez-vous le changement de comportement des gens dès qu'ils se retrouvent l'intérieur d'un stade ? Je ne sais pas, c'est complètement ridicule. Les personnes qui vous crient des choses horribles sont les mêmes qui, le lendemain, vous demandent s'ils peuvent photographier leur enfant à côté de vous ou si vous pouvez leur signer un maillot, même s'il est d'une autre équipe. Il n'y a aucune espèce de cohérence. Que pourrait-on faire pour en finir avec ce genre de situations ? Il faut commencer par analyser la situation en profondeur. Pour commencer, ce serait bien d'arrêter le match chaque fois que des chants racistes descendent des tribunes. Cela dit, il faudrait arrêter sept ou huit matches à chaque journée de championnat. Il y a aussi la solution des sanctions économiques ou sportives, même s'il est injuste pour les clubs et les joueurs de retirer des points. Quelles que soient les solutions adoptées, elles doivent être drastiques. Mais avant de faire quoi que ce soit, je le répète, il faut bien analyser les choses… Quel message aimeriez-vous faire passer aux gens qui ont ce genre d'attitude au stade ? J'aimerais leur demander si c'est vraiment l'exemple qu'ils veulent donner à leurs enfants. Pour le reste, je préfère l'indifférence. Je pense que l'indifférence est une attitude assez radicale à sa façon. Personnellement, j'ai été élevé de manière différente et je sais quel genre de personne je suis. Comme je l'ai toujours dit, je suis très fier d'être paraguayen.