Les pays méditerranéens de l'Afrique du Nord sont contraints de passer à un stade avancé dans le processus de libéralisation de leur économie et du mode de fonctionnement de leurs entreprises, selon des normes et règles modernes de marketing et management. Les pays méditerranéens de l'Afrique du Nord sont contraints de passer à un stade avancé dans le processus de libéralisation de leur économie et du mode de fonctionnement de leurs entreprises, selon des normes et règles modernes de marketing et management. Ainsi, Raed Safadi, exécutif directeur de la direction commerce et agriculture (trade and agricultural directorate) de l'Organisation pour le commerce et le développement en Europe, (OCDE), estime que « le problème de la productivité dans les pays de la rive sud de la Méditerranée, dont l'Algérie, est primordial ». En effet, selon le site d'information économique méditerranéen basé à Marseille, récemment, à Aix-en-Provence, les experts du réseau Femise (Forum euroméditerranéen des instituts de sciences économiques) ont remis leurs rapports « Entreprises, commerce et développement » (Firm, Trade and Development) au cours d'un atelier organisé par « Défi », le centre de recherche de l'Université de la Méditerranée (Aix-Marseille II) sur le développement économique et la finance internationale. A l'heure des conclusions, ces scientifiques émettent plusieurs constats qui se veulent autant d'appels. Pousser les frontières de la connaissance « Le rôle de l'économiste consiste à pousser les frontières de la connaissance mais aussi à faire des préconisations en matière de politique économique. Or le travail académique souffre d'un manque de données, regrette Patrick Plane du Cerdi (Centre de recherche sur le développement international - Université d'Auvergne), ajoute ce site. Un argument repris par les autres experts comme Raed Safadi, deputy-director de la direction commerce et agriculture (trade and agricultural directorate) de l'OCDE. « Les demandes des pays du sud de la Méditerranée vont devenir de plus en plus fortes. Nous nous sommes aperçus après la révolution que l'image de la Tunisie ne reflétait pas la réalité de ce qui se passait dans ce pays. Les statistiques étaient faussées, utilisées à des fins politiques ». Ou encore Khaled Sekkat, (Femise et Université de Bruxelles), « le message à passer à ces pays est simple : montrer nous vos données statistiques et nous en tirerons un bénéfice commun » poursuivent ces experts. Au centre de la discussion, l'outil de production et son environnement. Ils soutiennent également que « Nous avons étudié comment les entreprises devaient s'adapter à ce mouvement de libéralisation pour en tirer des gains de productivité. Nous nous rendons compte que les effets positifs ne sont pas aussi importants qu'espérés. L'ouverture doit être accompagnée », commente Khaled Sekkat. Gagnants et perdants du libéralisme Quant à Jean-Louis Reiffers, directeur scientifique du Femise, il reconnaît volontiers les limites de l'exercice. Dans les pays du printemps arabe, nos interlocuteurs nous disent : « Nous avons suivis vos conseils : privatisé nos telecom, ouvert nos systèmes de transport... Ceci a dilaté l'espace social. Personne ne se soucie des gagnants ou des perdants dans les échanges commerciaux. Il faudrait trouver des moyens fiscaux permettant de compenser les écarts créés ». Et de poursuivre, « Les relations entre l'Europe et la Méditerranée donnent globalement de très bons résultats mais, restent déséquilibrées. Quand je vois les effets dévastateurs des hypermarchés sur les commerces de village, je ne suis pas optimiste pour les souks. Il faut être crédible. Je dis donc aux pays arabes, continuez à vous ouvrir mais pas n'importe comment ». Pour Raed Safadi, « soit les emplois vont au sud, soit les demandeurs d'emplois vont au nord ! Nous avons donc tous intérêt à ce que les expériences tunisiennes et égyptiennes répondent aux attentes des citoyens. Le problème de productivité sur la rive sud est une question primordiale pour que ces pays deviennent plus concurrentiels. Les prochaines recherches devront porter sur le secteur des services dont nous ne savons rien ». Jean-Louis Reiffers estime qu'il « faut diversifier les travaux pour pouvoir déterminer quels sont les gagnants et les perdants des secteurs concurrencés. Quand nous parlons de productivité, nous devons également raisonner en termes d'emplois. Car, il existe des gains de productivité qui nuisent aux emplois. Dans ces pays, j'ai la conviction que ce qui est gagné dans le secteur privé est perdu dans le secteur public » précise ce site de la cité phocéenne. La concurrence et la compétitivité permettent, notamment, de dynamiser les compétences et favoriser les échanges et l'amélioration de la productivité et de la qualité des produits dans les pays maghrébins. Ainsi, Raed Safadi, exécutif directeur de la direction commerce et agriculture (trade and agricultural directorate) de l'Organisation pour le commerce et le développement en Europe, (OCDE), estime que « le problème de la productivité dans les pays de la rive sud de la Méditerranée, dont l'Algérie, est primordial ». En effet, selon le site d'information économique méditerranéen basé à Marseille, récemment, à Aix-en-Provence, les experts du réseau Femise (Forum euroméditerranéen des instituts de sciences économiques) ont remis leurs rapports « Entreprises, commerce et développement » (Firm, Trade and Development) au cours d'un atelier organisé par « Défi », le centre de recherche de l'Université de la Méditerranée (Aix-Marseille II) sur le développement économique et la finance internationale. A l'heure des conclusions, ces scientifiques émettent plusieurs constats qui se veulent autant d'appels. Pousser les frontières de la connaissance « Le rôle de l'économiste consiste à pousser les frontières de la connaissance mais aussi à faire des préconisations en matière de politique économique. Or le travail académique souffre d'un manque de données, regrette Patrick Plane du Cerdi (Centre de recherche sur le développement international - Université d'Auvergne), ajoute ce site. Un argument repris par les autres experts comme Raed Safadi, deputy-director de la direction commerce et agriculture (trade and agricultural directorate) de l'OCDE. « Les demandes des pays du sud de la Méditerranée vont devenir de plus en plus fortes. Nous nous sommes aperçus après la révolution que l'image de la Tunisie ne reflétait pas la réalité de ce qui se passait dans ce pays. Les statistiques étaient faussées, utilisées à des fins politiques ». Ou encore Khaled Sekkat, (Femise et Université de Bruxelles), « le message à passer à ces pays est simple : montrer nous vos données statistiques et nous en tirerons un bénéfice commun » poursuivent ces experts. Au centre de la discussion, l'outil de production et son environnement. Ils soutiennent également que « Nous avons étudié comment les entreprises devaient s'adapter à ce mouvement de libéralisation pour en tirer des gains de productivité. Nous nous rendons compte que les effets positifs ne sont pas aussi importants qu'espérés. L'ouverture doit être accompagnée », commente Khaled Sekkat. Gagnants et perdants du libéralisme Quant à Jean-Louis Reiffers, directeur scientifique du Femise, il reconnaît volontiers les limites de l'exercice. Dans les pays du printemps arabe, nos interlocuteurs nous disent : « Nous avons suivis vos conseils : privatisé nos telecom, ouvert nos systèmes de transport... Ceci a dilaté l'espace social. Personne ne se soucie des gagnants ou des perdants dans les échanges commerciaux. Il faudrait trouver des moyens fiscaux permettant de compenser les écarts créés ». Et de poursuivre, « Les relations entre l'Europe et la Méditerranée donnent globalement de très bons résultats mais, restent déséquilibrées. Quand je vois les effets dévastateurs des hypermarchés sur les commerces de village, je ne suis pas optimiste pour les souks. Il faut être crédible. Je dis donc aux pays arabes, continuez à vous ouvrir mais pas n'importe comment ». Pour Raed Safadi, « soit les emplois vont au sud, soit les demandeurs d'emplois vont au nord ! Nous avons donc tous intérêt à ce que les expériences tunisiennes et égyptiennes répondent aux attentes des citoyens. Le problème de productivité sur la rive sud est une question primordiale pour que ces pays deviennent plus concurrentiels. Les prochaines recherches devront porter sur le secteur des services dont nous ne savons rien ». Jean-Louis Reiffers estime qu'il « faut diversifier les travaux pour pouvoir déterminer quels sont les gagnants et les perdants des secteurs concurrencés. Quand nous parlons de productivité, nous devons également raisonner en termes d'emplois. Car, il existe des gains de productivité qui nuisent aux emplois. Dans ces pays, j'ai la conviction que ce qui est gagné dans le secteur privé est perdu dans le secteur public » précise ce site de la cité phocéenne. La concurrence et la compétitivité permettent, notamment, de dynamiser les compétences et favoriser les échanges et l'amélioration de la productivité et de la qualité des produits dans les pays maghrébins.