La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) a rejoint le cercle des organismes qui ont versé en ce mois sacré du Ramadhan dans l'organisation de conférences, et autres tables rondes, après la rupture du jeûne. La Ligue a tenu justement vendredi soir en son siège national à Alger sa seconde table ronde. Elle a eu pour thème « Médias et révolutions arabes ». La prochaine table ronde traitera de la « Problématique des réformes politiques en Algérie » a indiqué Me Mostefa Bouchachi, président de la LADDH. Pratiquement une petite pièce d'à peine quelques m2 a servi de salle d'accueil pour les invités et les journalistes. « Nous avons, par le passé, plusieurs fois sollicité une salle pour tenir nos tables rondes mais nous nous sommes toujours heurtés à un refus » s'est désolé Me Bouchachi. En prenant la parole, les deux personnalités qui devaient animer la table ronde, à savoir Boudjema Redouane, enseignant à la faculté des sciences de l'information et de la communication et l'écrivain Mostafa Hemissi, ont axé leur communication en relativisant voire en doutant des révolutions qui secouent actuellement le Maghreb et le Moyen-Orient qu'ils ont présentées sous le label de « révolutions arabes ». Le non dit était dans l'air : si les événements auxquels nous assistons ne sont pas des révolutions, il en découlerait forcément ceci : les médias qu'ils soient arabes ou non arabes auraient participé à l'invention des révolutions. Ceci n'est pas expressément dit, mais on le suggère. Boudjema Redouane s'est plu du reste à énumérer les tares de la presse algérienne et de la presse arabe qu'il préfère appeler «presse dans le monde arabe» à cause dit-il de son manque de «cohésion». Il a pointé sa «non conformation aux règles d'éthique et de déontologie» avant de citer l'exemple des journalistes tunisiens qui «aujourd'hui se rangent du côté de la révolution et critiquent Ben Ali et la famille Trabelsi, alors qu'hier ils n'avaient eu de cesse de louanger ces mêmes gouvernants». Et d'ajouter «seuls l'identité de ceux qu'on plaint qui a changé, les plaignants sont demeurés les mêmes». D'après Boudjema Redouane «la presse algérienne est née en politique». «La France, a-t-il ajouté, n'a pas créé cette presse pour nos beaux yeux mais pour nous convaincre que nous sommes des barbares qu'il faut civiliser ». Il s'est désolé des journalistes qui se félicitent de la censure, «j'ai lu des articles dont le rédacteur applaudit la censure d'un livre, comme j'ai lu des articles fascistes alors que la déontologie nous commande de ne pas être fasciste même avec les fascistes, or a-t-il ajouté des écrits ont même applaudit les assassinats de personne» et de déplorer l'atteinte à la dignité humaine. «Le phénomène médiatique a de tout temps a été un prolongement du pouvoir» a souligné pour sa part Mostafa Hemissi. «Je ne crois pas, a-t-il poursuivi, que tout ce qui se passe dans le monde arabe soit assimilable à une situation révolutionnaire». Selon lui des «Télévisions comme al-Jazeera, al-arabiya, et France 24 ont influé d'une manière pesante sur les événements ». «Elles ont mobilisé des moyens gigantesques pour peser quotidiennement sur l'actualité, ce qui a induit une mise en spectacle des faits» a-t-il conclu. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) a rejoint le cercle des organismes qui ont versé en ce mois sacré du Ramadhan dans l'organisation de conférences, et autres tables rondes, après la rupture du jeûne. La Ligue a tenu justement vendredi soir en son siège national à Alger sa seconde table ronde. Elle a eu pour thème « Médias et révolutions arabes ». La prochaine table ronde traitera de la « Problématique des réformes politiques en Algérie » a indiqué Me Mostefa Bouchachi, président de la LADDH. Pratiquement une petite pièce d'à peine quelques m2 a servi de salle d'accueil pour les invités et les journalistes. « Nous avons, par le passé, plusieurs fois sollicité une salle pour tenir nos tables rondes mais nous nous sommes toujours heurtés à un refus » s'est désolé Me Bouchachi. En prenant la parole, les deux personnalités qui devaient animer la table ronde, à savoir Boudjema Redouane, enseignant à la faculté des sciences de l'information et de la communication et l'écrivain Mostafa Hemissi, ont axé leur communication en relativisant voire en doutant des révolutions qui secouent actuellement le Maghreb et le Moyen-Orient qu'ils ont présentées sous le label de « révolutions arabes ». Le non dit était dans l'air : si les événements auxquels nous assistons ne sont pas des révolutions, il en découlerait forcément ceci : les médias qu'ils soient arabes ou non arabes auraient participé à l'invention des révolutions. Ceci n'est pas expressément dit, mais on le suggère. Boudjema Redouane s'est plu du reste à énumérer les tares de la presse algérienne et de la presse arabe qu'il préfère appeler «presse dans le monde arabe» à cause dit-il de son manque de «cohésion». Il a pointé sa «non conformation aux règles d'éthique et de déontologie» avant de citer l'exemple des journalistes tunisiens qui «aujourd'hui se rangent du côté de la révolution et critiquent Ben Ali et la famille Trabelsi, alors qu'hier ils n'avaient eu de cesse de louanger ces mêmes gouvernants». Et d'ajouter «seuls l'identité de ceux qu'on plaint qui a changé, les plaignants sont demeurés les mêmes». D'après Boudjema Redouane «la presse algérienne est née en politique». «La France, a-t-il ajouté, n'a pas créé cette presse pour nos beaux yeux mais pour nous convaincre que nous sommes des barbares qu'il faut civiliser ». Il s'est désolé des journalistes qui se félicitent de la censure, «j'ai lu des articles dont le rédacteur applaudit la censure d'un livre, comme j'ai lu des articles fascistes alors que la déontologie nous commande de ne pas être fasciste même avec les fascistes, or a-t-il ajouté des écrits ont même applaudit les assassinats de personne» et de déplorer l'atteinte à la dignité humaine. «Le phénomène médiatique a de tout temps a été un prolongement du pouvoir» a souligné pour sa part Mostafa Hemissi. «Je ne crois pas, a-t-il poursuivi, que tout ce qui se passe dans le monde arabe soit assimilable à une situation révolutionnaire». Selon lui des «Télévisions comme al-Jazeera, al-arabiya, et France 24 ont influé d'une manière pesante sur les événements ». «Elles ont mobilisé des moyens gigantesques pour peser quotidiennement sur l'actualité, ce qui a induit une mise en spectacle des faits» a-t-il conclu.