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Comment nourrir 10 milliards de bouches ?
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 08 - 2011

Devant l'explosion attendue de la population mondiale -et bientôt trois fois plus d'habitants en Afrique- les experts se déchirent sur la meilleure manière de nourrir les masses.
Devant l'explosion attendue de la population mondiale -et bientôt trois fois plus d'habitants en Afrique- les experts se déchirent sur la meilleure manière de nourrir les masses.
Les démographes du monde entier viennent de revoir à la hausse leurs estimations de la population mondiale pour le siècle à venir. Nous sommes désormais en bonne voie pour atteindre les 10 milliards d'habitants d'ici 2100. Aujourd'hui, si l'humanité produit suffisamment de nourriture pour nourrir tout le monde, notre façon de la distribuer fait encore un milliard d'affamés. Nul besoin d'être un enragé du malthusianisme pour s'inquiéter de la façon dont nous allons tous manger demain. Les prédictions actuelles placent les plus fortes densités de population en Asie, les plus hauts niveaux de consommation en Europe et en Amérique du Nord, et la plus forte poussée démographique en Afrique -où la population pourrait tripler (fichier Excel) au cours des 90 prochaines années.
Le Malawi, pays-test des
projets de développement
Il existe cependant des projets pour nourrir le monde. Le Malawi est l'un des pays qui a servi de banc d'essai aux experts mondiaux du développement. Sans accès à la mer, le Malawi figure invariablement parmi les pays les plus pauvres du monde. Les derniers chiffres indiquent que 90% de ses 15 millions d'habitants vivent avec l'équivalent de moins de deux dollars par jour (1,4 euro). À la fin du siècle, sa population devrait avoisiner les 132 millions.
Aujourd'hui, quelque 40% des Malawites vivent sous le seuil de pauvreté, et l'une des raisons de cette pauvreté chronique et répandue est que plus de 70% des Malawites vivent dans des zones rurales.
Là, ils dépendent de l'agriculture -et presque tous les agriculteurs cultivent du maïs. «Chimanga ndi moyo» («Le maïs c'est la vie») comme l'affirme un dicton local, mais le cultiver est si peu rentable que peu de gens peuvent se permettre de manger autre chose. Si vous arrivez au Malawi en mars, juste après la saison des pluies, faire pousser de la nourriture semble un jeu d'enfant. Difficile de trouver un arpent de terre rouge qui ne soit pas couvert de hautes pousses vertes. Depuis la route, on voit les épais pieds de maïs bientôt mûrs, entourés de courges et de haricots. Même les champs de tabac donnent bien cette année. Mais le calme n'est qu'apparent. Les terrains ondulants du Malawi sont comme un champ de bataille sur lequel s'affrontent trois visions différentes de l'avenir de l'agriculture mondiale. La première idée pour le développement du Malawi -la plus vénérable- envisage ces agriculteurs comme les survivants d'un style de vie condamné qu'il faut aider à passer l'arme à gauche. L'économiste d'Oxford Paul Collier est l'incarnation de cette vision «moderniste», qu'il a présentée dans un article cinglant en novembre 2008 dans le bimestriel américain Foreign Affairs, dans lequel il dézingue les «romantiques» nostalgiques de l'agriculture paysanne.
L'agriculture à grande échelle,
une solution?
Ayant observé que d'une part, les salaires dans les villes étaient plus élevés qu'à la campagne, et que d'autre part tout grand pays développé est capable de se nourrir sans les paysans, Collier prône les vertus de l'agriculture à grande échelle. Il appelle aussi l'Union européenne à soutenir les cultures génétiquement modifiées et les Etats-Unis à éliminer les subventions nationales en faveur des biocarburants. Il a raison à 30%: les subventions pour les biocarburants sont ineptes en effet, notamment parce qu'elles font grimper les prix des aliments, siphonnant les céréales des assiettes des plus pauvres pour les déverser dans les réservoirs des voitures des plus riches -avec, au mieux, un gain environnemental très limité. Le mépris de Collier à l'égard des paysans semble cependant reposer sur autre chose que sur des faits. Bien que l'«agribusiness» international ait généré de grands profits depuis l'avènement de la Compagnie des Indes Orientales, il n'a enrichi ni les fermiers ni les ouvriers agricoles, qui sont invariablement les plus pauvres dans toutes les sociétés. La «big agriculture» mérite son surnom; elle a tendance à travailler de façon plus lucrative avec des plantations à grande échelle et des exploitations pour lesquelles les petits agriculteurs représentent à peine plus qu'un obstacle.
En réalité, il s'avère que si vous voulez améliorer le sort des pauvres de ce monde, il est plus intelligent d'investir dans leurs fermes et leurs lieux de travail que de les envoyer à la ville. Dans son rapport sur le développement dans le monde de 2008, la Banque mondiale rapporte qu'en effet, investir chez les petits agriculteurs figurait parmi les moyens les plus efficaces et les plus rentables de les sortir de la pauvreté et de la faim. Ce fut un aveu difficile, car la Banque a longtemps prêché le genre de développement agricole de Collier.
L'engrais contre les
donateurs internationaux
Cela explique en partie pourquoi, à la fin des années 1990 -presque dix ans avant que cela ne devienne la mode- le Malawi s'est rebiffé contre ses donateurs internationaux et a décidé de dépenser la plus grande partie de son budget agricole en engrais, premier ingrédient et peut-être le plus nécessaire pour préparer la terre à produire des récoltes viables. Le gouvernement donna aux agriculteurs un «kit de départ» avec suffisamment de haricots, de graines améliorées et d'engrais pour cultiver environ 800 mètres carrés. Ce qui ne plut pas du tout aux donateurs internationaux. Un responsable de l'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (Usaid) accusa ce programme de condamner les fermiers à une «roue de la pauvreté» qui les forcerait à produire juste assez de maïs pour survivre, mais jamais suffisamment pour s'enrichir.
Bien que le programme connût un succès modeste, il décolla vraiment quand le président malawite Bingu wa Mutharika le prolongea pendant la saison des récoltes 2005-2006, quadruplant les quantités d'engrais disponibles. Certes, il était motivé par des promesses politiques intérieures, mais son timing international s'avéra parfait; il adoptait une politique dont l'avènement était justement venu. Et c'est pour cette raison que ce qu'il se passe dans les champs malawites aujourd'hui importe tant au-delà de ses frontières.
A nouveaux enjeux,
nouvelle politique
Lorsque l'on tient compte des nouvelles projections démographiques pour le XXIe siècle, il semble stupide de s'accrocher à des politiques agricoles du XXe siècle. N'oublions pas que les interventions agroécologiques au Malawi se sont attaquées au problème de la responsabilisation des femmes. Le prix Nobel Amartya Sen est connu pour avoir avancé que peu de politiques ont un meilleur potentiel pour améliorer la vie individuelle, familiale et communautaire (et faire baisser le taux de fertilité) que l'éducation -et tout particulièrement celle des femmes et des filles.
Les prophéties des démographes varient beaucoup; selon les hypothèses, on se retrouve avec un monde constitué de 8 à 15 milliards d'êtres humains. Quoique nous réserve l'avenir, cependant, il est clair qu'un monde dans lequel chacun mange à sa faim dépendra du pouvoir laissé aux femmes, et, plutôt que de considérer ce fait comme hors de propos dans la problématique de l'alimentation mondiale, l'agroécologie le place en plein milieu.
Une bonne partie des politiques agricoles passées ont été conçues économiquement soit pour bombarder les villages afin de les sauver, soit pour administrer une dose technologique en urgence pour retarder les politiques. Collier veut se débarrasser des paysans. La nouvelle mode est de les garder, mais de les laisser barboter dans les produits chimiques jusqu'aux genoux.
Si nous voulons sérieusement nourrir ceux qui ont faim, au Malawi ou n'importe où ailleurs, il nous faut reconnaître que la majorité des affamés sont des femmes, et qu'il faut dépenser davantage de fonds publics, et non privés, au bénéfice de ceux qui sont le moins aptes à maîtriser les ressources rurales. Car lorsqu'il s'agit de cultiver de quoi manger, ceux qui s'occupent de la terre sont loin d'être les derniers des imbéciles.
Les démographes du monde entier viennent de revoir à la hausse leurs estimations de la population mondiale pour le siècle à venir. Nous sommes désormais en bonne voie pour atteindre les 10 milliards d'habitants d'ici 2100. Aujourd'hui, si l'humanité produit suffisamment de nourriture pour nourrir tout le monde, notre façon de la distribuer fait encore un milliard d'affamés. Nul besoin d'être un enragé du malthusianisme pour s'inquiéter de la façon dont nous allons tous manger demain. Les prédictions actuelles placent les plus fortes densités de population en Asie, les plus hauts niveaux de consommation en Europe et en Amérique du Nord, et la plus forte poussée démographique en Afrique -où la population pourrait tripler (fichier Excel) au cours des 90 prochaines années.
Le Malawi, pays-test des
projets de développement
Il existe cependant des projets pour nourrir le monde. Le Malawi est l'un des pays qui a servi de banc d'essai aux experts mondiaux du développement. Sans accès à la mer, le Malawi figure invariablement parmi les pays les plus pauvres du monde. Les derniers chiffres indiquent que 90% de ses 15 millions d'habitants vivent avec l'équivalent de moins de deux dollars par jour (1,4 euro). À la fin du siècle, sa population devrait avoisiner les 132 millions.
Aujourd'hui, quelque 40% des Malawites vivent sous le seuil de pauvreté, et l'une des raisons de cette pauvreté chronique et répandue est que plus de 70% des Malawites vivent dans des zones rurales.
Là, ils dépendent de l'agriculture -et presque tous les agriculteurs cultivent du maïs. «Chimanga ndi moyo» («Le maïs c'est la vie») comme l'affirme un dicton local, mais le cultiver est si peu rentable que peu de gens peuvent se permettre de manger autre chose. Si vous arrivez au Malawi en mars, juste après la saison des pluies, faire pousser de la nourriture semble un jeu d'enfant. Difficile de trouver un arpent de terre rouge qui ne soit pas couvert de hautes pousses vertes. Depuis la route, on voit les épais pieds de maïs bientôt mûrs, entourés de courges et de haricots. Même les champs de tabac donnent bien cette année. Mais le calme n'est qu'apparent. Les terrains ondulants du Malawi sont comme un champ de bataille sur lequel s'affrontent trois visions différentes de l'avenir de l'agriculture mondiale. La première idée pour le développement du Malawi -la plus vénérable- envisage ces agriculteurs comme les survivants d'un style de vie condamné qu'il faut aider à passer l'arme à gauche. L'économiste d'Oxford Paul Collier est l'incarnation de cette vision «moderniste», qu'il a présentée dans un article cinglant en novembre 2008 dans le bimestriel américain Foreign Affairs, dans lequel il dézingue les «romantiques» nostalgiques de l'agriculture paysanne.
L'agriculture à grande échelle,
une solution?
Ayant observé que d'une part, les salaires dans les villes étaient plus élevés qu'à la campagne, et que d'autre part tout grand pays développé est capable de se nourrir sans les paysans, Collier prône les vertus de l'agriculture à grande échelle. Il appelle aussi l'Union européenne à soutenir les cultures génétiquement modifiées et les Etats-Unis à éliminer les subventions nationales en faveur des biocarburants. Il a raison à 30%: les subventions pour les biocarburants sont ineptes en effet, notamment parce qu'elles font grimper les prix des aliments, siphonnant les céréales des assiettes des plus pauvres pour les déverser dans les réservoirs des voitures des plus riches -avec, au mieux, un gain environnemental très limité. Le mépris de Collier à l'égard des paysans semble cependant reposer sur autre chose que sur des faits. Bien que l'«agribusiness» international ait généré de grands profits depuis l'avènement de la Compagnie des Indes Orientales, il n'a enrichi ni les fermiers ni les ouvriers agricoles, qui sont invariablement les plus pauvres dans toutes les sociétés. La «big agriculture» mérite son surnom; elle a tendance à travailler de façon plus lucrative avec des plantations à grande échelle et des exploitations pour lesquelles les petits agriculteurs représentent à peine plus qu'un obstacle.
En réalité, il s'avère que si vous voulez améliorer le sort des pauvres de ce monde, il est plus intelligent d'investir dans leurs fermes et leurs lieux de travail que de les envoyer à la ville. Dans son rapport sur le développement dans le monde de 2008, la Banque mondiale rapporte qu'en effet, investir chez les petits agriculteurs figurait parmi les moyens les plus efficaces et les plus rentables de les sortir de la pauvreté et de la faim. Ce fut un aveu difficile, car la Banque a longtemps prêché le genre de développement agricole de Collier.
L'engrais contre les
donateurs internationaux
Cela explique en partie pourquoi, à la fin des années 1990 -presque dix ans avant que cela ne devienne la mode- le Malawi s'est rebiffé contre ses donateurs internationaux et a décidé de dépenser la plus grande partie de son budget agricole en engrais, premier ingrédient et peut-être le plus nécessaire pour préparer la terre à produire des récoltes viables. Le gouvernement donna aux agriculteurs un «kit de départ» avec suffisamment de haricots, de graines améliorées et d'engrais pour cultiver environ 800 mètres carrés. Ce qui ne plut pas du tout aux donateurs internationaux. Un responsable de l'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (Usaid) accusa ce programme de condamner les fermiers à une «roue de la pauvreté» qui les forcerait à produire juste assez de maïs pour survivre, mais jamais suffisamment pour s'enrichir.
Bien que le programme connût un succès modeste, il décolla vraiment quand le président malawite Bingu wa Mutharika le prolongea pendant la saison des récoltes 2005-2006, quadruplant les quantités d'engrais disponibles. Certes, il était motivé par des promesses politiques intérieures, mais son timing international s'avéra parfait; il adoptait une politique dont l'avènement était justement venu. Et c'est pour cette raison que ce qu'il se passe dans les champs malawites aujourd'hui importe tant au-delà de ses frontières.
A nouveaux enjeux,
nouvelle politique
Lorsque l'on tient compte des nouvelles projections démographiques pour le XXIe siècle, il semble stupide de s'accrocher à des politiques agricoles du XXe siècle. N'oublions pas que les interventions agroécologiques au Malawi se sont attaquées au problème de la responsabilisation des femmes. Le prix Nobel Amartya Sen est connu pour avoir avancé que peu de politiques ont un meilleur potentiel pour améliorer la vie individuelle, familiale et communautaire (et faire baisser le taux de fertilité) que l'éducation -et tout particulièrement celle des femmes et des filles.
Les prophéties des démographes varient beaucoup; selon les hypothèses, on se retrouve avec un monde constitué de 8 à 15 milliards d'êtres humains. Quoique nous réserve l'avenir, cependant, il est clair qu'un monde dans lequel chacun mange à sa faim dépendra du pouvoir laissé aux femmes, et, plutôt que de considérer ce fait comme hors de propos dans la problématique de l'alimentation mondiale, l'agroécologie le place en plein milieu.
Une bonne partie des politiques agricoles passées ont été conçues économiquement soit pour bombarder les villages afin de les sauver, soit pour administrer une dose technologique en urgence pour retarder les politiques. Collier veut se débarrasser des paysans. La nouvelle mode est de les garder, mais de les laisser barboter dans les produits chimiques jusqu'aux genoux.
Si nous voulons sérieusement nourrir ceux qui ont faim, au Malawi ou n'importe où ailleurs, il nous faut reconnaître que la majorité des affamés sont des femmes, et qu'il faut dépenser davantage de fonds publics, et non privés, au bénéfice de ceux qui sont le moins aptes à maîtriser les ressources rurales. Car lorsqu'il s'agit de cultiver de quoi manger, ceux qui s'occupent de la terre sont loin d'être les derniers des imbéciles.


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