La célébration du double anniversaire du 20 Août n'a pas donné lieu, cette année, à des manifestations commémoratives officielles contrairement aux années précédentes. Faut-il y voir l'effet du Ramadhan ou l'expression d'un désengagement vis-à-vis de notre passé ? La célébration du double anniversaire du 20 Août n'a pas donné lieu, cette année, à des manifestations commémoratives officielles contrairement aux années précédentes. Faut-il y voir l'effet du Ramadhan ou l'expression d'un désengagement vis-à-vis de notre passé ? Du côté des partis politiques, seul le Front des forces socialistes a organisé des activités pour cette journée en animant deux conférences, une à Bouhitem dans la wilaya de Mila et l'autre à Ouzellaguen dans la wilaya de Béjaïa. Le FFS a présidé aussi une cérémonie de recueillement et de dépôt d'une gerbe de fleurs au musée d'Ifri. L'association Mechâal Echahid a, de son côté, organisé sur le sujet une table ronde à Alger au centre de presse du quotidien El Moudjahid. Quant au CCI (Centre culturel islamique) d'Alger, il a abrité une conférence sur le thème du «Double anniversaire du 20 Août 1956 et la conquête de La Mecque». L'insurrection du 20 Août 1955 dans le Nord-Constantinois signe la première opération d'envergure jamais menée par l'Armée de libération nationale (ALN) depuis le déclenchement de la lutte armée en 1954. Sous le commandement du colonel Zighout Youcef, l'insurrection fut programmée pour le 20 août, date-anniversaire de la destitution et de la déportation du souverain marocain Mohammed V par la France en 1953. C'était là une manifestation tangible de solidarité entre militants des différents pays du Maghreb. Le plan de Zighout Youcef avait consisté à attaquer les postes militaires et à écumer les villes et les villages du Nord-Constantinois : Constantine, El Arrouch, Oued Zenati, El Khroub, le village minier d'El Halia, Skikda, Annaba, Collo, Guelma. C'est le début de l'entrée des masses rurales dans la Révolution qui devient ainsi plus populaire. Dans son écrasante majorité le soulèvement, conduit par des moudjahidine en armes, est le fait de paysans armés de couteaux, faucilles, gourdins, haches, fourches, etc. Suite à ces attaques qui avaient ciblé des colons européens, les harkis, gendarmerie, mairie, les autorités coloniales ont dû procéder à l'augmentation des effectifs militaires qui passèrent ainsi de 50 000 en novembre 1954 à 80 000 en 1955. Les combats se soldèrent, selon les autorités coloniales, par 1 275 tués mais l'ALN avait avancé le chiffre de 12 000 morts et disparus. Si la répression fut féroce ; il y eut un massacre de près de 1 500 Algériens à Skikda et le village d'Abid au sud de Guelma a été complètement détruit ; la Révolution avait atteint ses objectifs puisqu'elle s'est offerte une assise populaire. Le Congrès de la Soummam, Une année plus tard jour pour jour, soit le 20 août 1956, devait se tenir au village d'Ifri en Kabylie, le congrès de la Soummam qui va jeter les jalons du futur Etat algérien. Abane Ramdane, épaulé par Larbi Ben Mhidi, réussit le pari de doter la Révolution d'organes organisationnels et opérationnels adaptés à la situation de l'époque. Le Congrès a désigné le Conseil national de la révolution algérienne et découpé le territoire algérien en 6 wilayas. Du côté des partis politiques, seul le Front des forces socialistes a organisé des activités pour cette journée en animant deux conférences, une à Bouhitem dans la wilaya de Mila et l'autre à Ouzellaguen dans la wilaya de Béjaïa. Le FFS a présidé aussi une cérémonie de recueillement et de dépôt d'une gerbe de fleurs au musée d'Ifri. L'association Mechâal Echahid a, de son côté, organisé sur le sujet une table ronde à Alger au centre de presse du quotidien El Moudjahid. Quant au CCI (Centre culturel islamique) d'Alger, il a abrité une conférence sur le thème du «Double anniversaire du 20 Août 1956 et la conquête de La Mecque». L'insurrection du 20 Août 1955 dans le Nord-Constantinois signe la première opération d'envergure jamais menée par l'Armée de libération nationale (ALN) depuis le déclenchement de la lutte armée en 1954. Sous le commandement du colonel Zighout Youcef, l'insurrection fut programmée pour le 20 août, date-anniversaire de la destitution et de la déportation du souverain marocain Mohammed V par la France en 1953. C'était là une manifestation tangible de solidarité entre militants des différents pays du Maghreb. Le plan de Zighout Youcef avait consisté à attaquer les postes militaires et à écumer les villes et les villages du Nord-Constantinois : Constantine, El Arrouch, Oued Zenati, El Khroub, le village minier d'El Halia, Skikda, Annaba, Collo, Guelma. C'est le début de l'entrée des masses rurales dans la Révolution qui devient ainsi plus populaire. Dans son écrasante majorité le soulèvement, conduit par des moudjahidine en armes, est le fait de paysans armés de couteaux, faucilles, gourdins, haches, fourches, etc. Suite à ces attaques qui avaient ciblé des colons européens, les harkis, gendarmerie, mairie, les autorités coloniales ont dû procéder à l'augmentation des effectifs militaires qui passèrent ainsi de 50 000 en novembre 1954 à 80 000 en 1955. Les combats se soldèrent, selon les autorités coloniales, par 1 275 tués mais l'ALN avait avancé le chiffre de 12 000 morts et disparus. Si la répression fut féroce ; il y eut un massacre de près de 1 500 Algériens à Skikda et le village d'Abid au sud de Guelma a été complètement détruit ; la Révolution avait atteint ses objectifs puisqu'elle s'est offerte une assise populaire. Le Congrès de la Soummam, Une année plus tard jour pour jour, soit le 20 août 1956, devait se tenir au village d'Ifri en Kabylie, le congrès de la Soummam qui va jeter les jalons du futur Etat algérien. Abane Ramdane, épaulé par Larbi Ben Mhidi, réussit le pari de doter la Révolution d'organes organisationnels et opérationnels adaptés à la situation de l'époque. Le Congrès a désigné le Conseil national de la révolution algérienne et découpé le territoire algérien en 6 wilayas.