«La situation de l'économie algérienne aujourd'hui : bilan et perspectives». Mustapha Mekidèche, expert économique et membre du Cnes, en a parlé lors d'un débat organisé, hier, par la fédération d'Alger du Mouvement démocratique et sociale (MDS). «La situation de l'économie algérienne aujourd'hui : bilan et perspectives». Mustapha Mekidèche, expert économique et membre du Cnes, en a parlé lors d'un débat organisé, hier, par la fédération d'Alger du Mouvement démocratique et sociale (MDS). L'économiste dresse un tableau mitigé de notre économie dans un contexte international marqué par une crise financière et sociale aiguë, la dette des Etats-Unis et des pays de la Zone euro et leurs impacts sur l'économie mondiale. Il estime, dans ce cadre, que les réformes politiques promises par le président de la République doivent servir à trouver un consensus sur la politique économique nationale permettant à l'Algérie d'atténuer les effets de la crise mondiale qui seront fatales pour un grand nombre de pays. Qualifiant notre économie de «paradoxale», l'expert indique qu'elle est «à la croisée des chemin», compte tenu de la situation au niveau national et du marasme de la situation internationale marquée par des désordres aux plans économique et financier. Au plan national, il relèvera «les pressions exercées sur nos avoirs extérieurs menacés par la versalité des taux de change et sur nos décisions internes, la contrebande de nos ressources, payées au prix fort, au niveau des frontières, un déficit budgétaire de 40%, et une explosion des canaux de captage de la rente, et la non-maîtrise du Fonds de régulation des réserves et, surtout, l'absence de véritables moteurs de croissance en dehors des investissements publics». L'expert estime que la relance de l'économie doit se faire sur la base «d'un consensus avec tous les opérateurs concernés à travers l'accélération des réformes de façon transparente et la réduction des niches de la rente». Pour Mustapha Mékidèche, ce défi est difficile à relever, et il prévient que sa mise en œuvre sera confrontée à d'énormes contraintes du fait des «lobbies du capitalisme de la chkara et de l'informel» qui sont tapis à l'intérieur et à l'extérieur du pouvoir. «Ils finiront par prendre les commandes face à la faiblesse du courant libéral», a-t-il encore prévenu. L'amélioration du service public et l'instauration d'un système éducatif et de formation efficace et performante sont des éléments fondamentaux pour atteindre cet objectif. L'expert ne manquera pas d'attirer l'attention sur la faiblesse des exportations algériennes et déplore le manque d'initiative et la frilosité des opérateurs économiques dans la conquête des marchés extérieurs. M. Mekidèche recommande un changement radical dans la gestion des énergies renouvelables pour éviter de connaître les mêmes travers pour l'or noir. «Il faut prévoir, dès maintenant, le développement d'une industrie des équipements et d'engineering», a-t-il indiqué. Pour cet expert économiste, deux scénarios dans l'évolution de notre économie sont à écarter. Il s'agit du scénario «catastrophe» dû essentiellement à «une baisse significative des prix du pétrole comme en 2008» où l'Algérie n'aura plus la capacité de payer ses importations après l'épuisement du Fonds de régulation des recettes. «J'écarte ce scénario car je pense que les cours du pétrole ne baisseront pas à moins de 70 $», a-t-il estimé. Le deuxième scénario prévoit la continuité de la politique économique actuelle. «Ce n'est pas une solution efficace», a-t-il jugé, expliquant cela «par la forte pression sociale et les perturbations annoncées pour cette année encore dans plusieurs secteurs, le déficit budgétaire encore important, et l'absence d'une véritable industrie.» Pour l'expert, la gestion prônée actuellement va atteindre ses limites. «Ce n'est pas une solution durable du fait qu'on ne peut pas créer de la croissance, des emplois et des richesses», a-t-il souligné.. L'économiste dresse un tableau mitigé de notre économie dans un contexte international marqué par une crise financière et sociale aiguë, la dette des Etats-Unis et des pays de la Zone euro et leurs impacts sur l'économie mondiale. Il estime, dans ce cadre, que les réformes politiques promises par le président de la République doivent servir à trouver un consensus sur la politique économique nationale permettant à l'Algérie d'atténuer les effets de la crise mondiale qui seront fatales pour un grand nombre de pays. Qualifiant notre économie de «paradoxale», l'expert indique qu'elle est «à la croisée des chemin», compte tenu de la situation au niveau national et du marasme de la situation internationale marquée par des désordres aux plans économique et financier. Au plan national, il relèvera «les pressions exercées sur nos avoirs extérieurs menacés par la versalité des taux de change et sur nos décisions internes, la contrebande de nos ressources, payées au prix fort, au niveau des frontières, un déficit budgétaire de 40%, et une explosion des canaux de captage de la rente, et la non-maîtrise du Fonds de régulation des réserves et, surtout, l'absence de véritables moteurs de croissance en dehors des investissements publics». L'expert estime que la relance de l'économie doit se faire sur la base «d'un consensus avec tous les opérateurs concernés à travers l'accélération des réformes de façon transparente et la réduction des niches de la rente». Pour Mustapha Mékidèche, ce défi est difficile à relever, et il prévient que sa mise en œuvre sera confrontée à d'énormes contraintes du fait des «lobbies du capitalisme de la chkara et de l'informel» qui sont tapis à l'intérieur et à l'extérieur du pouvoir. «Ils finiront par prendre les commandes face à la faiblesse du courant libéral», a-t-il encore prévenu. L'amélioration du service public et l'instauration d'un système éducatif et de formation efficace et performante sont des éléments fondamentaux pour atteindre cet objectif. L'expert ne manquera pas d'attirer l'attention sur la faiblesse des exportations algériennes et déplore le manque d'initiative et la frilosité des opérateurs économiques dans la conquête des marchés extérieurs. M. Mekidèche recommande un changement radical dans la gestion des énergies renouvelables pour éviter de connaître les mêmes travers pour l'or noir. «Il faut prévoir, dès maintenant, le développement d'une industrie des équipements et d'engineering», a-t-il indiqué. Pour cet expert économiste, deux scénarios dans l'évolution de notre économie sont à écarter. Il s'agit du scénario «catastrophe» dû essentiellement à «une baisse significative des prix du pétrole comme en 2008» où l'Algérie n'aura plus la capacité de payer ses importations après l'épuisement du Fonds de régulation des recettes. «J'écarte ce scénario car je pense que les cours du pétrole ne baisseront pas à moins de 70 $», a-t-il estimé. Le deuxième scénario prévoit la continuité de la politique économique actuelle. «Ce n'est pas une solution efficace», a-t-il jugé, expliquant cela «par la forte pression sociale et les perturbations annoncées pour cette année encore dans plusieurs secteurs, le déficit budgétaire encore important, et l'absence d'une véritable industrie.» Pour l'expert, la gestion prônée actuellement va atteindre ses limites. «Ce n'est pas une solution durable du fait qu'on ne peut pas créer de la croissance, des emplois et des richesses», a-t-il souligné..