Un dicton bien de chez nous conseille aux gens de se faire passer pour des fous et ils auront droit aux plats les plus succulents. C'est apparemment la stratégie choisie par un jeune homme d'une vingtaine d'années, accusé de cambriolage, pour se défendre au tribunal d'Alger. Quelques semaines auparavant, il avait remarqué une petite villa dans les environs de Kouba et qui avait l'air inoccupée. Après l'avoir surveillée pendant deux jours, il se rendit compte qu'elle était habitée uniquement par une dame de soixante-dix ans environ. Il l'avait vue plusieurs fois sortant de la villa et y rentrer plusieurs fois dans la journée et il se dit qu'elle habitait seule. Elle se rendait plusieurs fois au marché parce qu'elle était certainement faible au point de ne pouvoir faire son marché d'un seul coup parce qu'elle était incapable de transporter des commissions au-delà d'un certain poids. Il avait également calculé le temps que duraient ses absences et il découvrit qu'il lui fallait à chaque fois entre quinze et vingt minutes en moyenne. Il revint quelques jours plus tard chaussé d'une paire de tennis pour mieux escalader le mur de la villa et d'un sachet en toile pour éventuellement prendre les petits objets de valeur qu'il pourrait y trouver. Mais ce jour-là, il se produisit un petit événement que le voleur n'avait pas prévu : la vieille dame avait oublié de prendre son porte-monnaie. C'est pourquoi elle était revenue chez elle au bout de trois à quatre minutes à peine. Elle entra dans le couloir, jeta un coup d'œil sur le guéridon où était posé le téléphone fixe et où elle était certaine d'avoir posé son porte-monnaie mais elle ne le voit pas. L'aurait-elle posé sur la table de la salle à manger ? Elle y entra et tomba nez à nez avec un jeune intrus. Elle hurla, celui-ci prit peur et sauta par la fenêtre du salon et se retrouva dans la petite cour de la villa. Ensuite, ouvrir le portail et s'enfuir était pour lui un jeu d'enfant. Le jeune voleur ignorait que dans la maison il y avait quelqu'un d'autre. Un jeune homme qui devait avoir le même âge que lui mais qui, lui, gagnait sa vie à la sueur de son front. Il était veilleur de nuit dans un dépôt de médicaments se trouvant non loin de là. Et la journée il se rendait chez sa grand-mère où il s'endormait pendant une bonne partie de la journée. Dès que sa grand-mère avait hurlé, il se réveilla et il entendit l'impact des pieds du voleur sur le sol de la cour quand il eut sauté depuis la fenêtre du salon. Il se précipita alors vers la fenêtre de la pièce où il se trouvait et il eut le temps de le voir et de le reconnaître. C'était quelqu'un qu'il avait vu plusieurs fois dans le quartier. En fouillant la maison, la vieille dame et son petit-fils découvrirent la disparition du téléphone portable de la dame. - C'est le portable que m'a acheté ton grand-père. Il doit me le rendre… C'est le dernier objet que ton grand-père m'a acheté, Mahmoud. Une sorte de souvenir… - Ne t'en fais pas, grand-mère, il habite les environ… Il est cuit… Je n'aurais aucune peine à trouver où il habite. Finalement ce n'est que trois jours plus tard que le voleur avait été arrêté par la police. Dans un premier temps, le jeune homme nia être entré dans la villa bien qu'il ait été formellement identifié par la vieille dame et son petit-fils. Par la suite, il reconnut s'être introduit dans la villa mais juste pour cueillir quelques citrons des arbres qui se trouvaient dans la cour. C'est ce même argument qu'il ressortit au tribunal d'Alger où cette affaire avait été jugée. Son avocate avait du mal à le défende en raison des propos qu'il ne cessait de tenir et qui se contredisaient les uns les autres. Une peine d'une année de prison ferme avait été requise contre lui. Un dicton bien de chez nous conseille aux gens de se faire passer pour des fous et ils auront droit aux plats les plus succulents. C'est apparemment la stratégie choisie par un jeune homme d'une vingtaine d'années, accusé de cambriolage, pour se défendre au tribunal d'Alger. Quelques semaines auparavant, il avait remarqué une petite villa dans les environs de Kouba et qui avait l'air inoccupée. Après l'avoir surveillée pendant deux jours, il se rendit compte qu'elle était habitée uniquement par une dame de soixante-dix ans environ. Il l'avait vue plusieurs fois sortant de la villa et y rentrer plusieurs fois dans la journée et il se dit qu'elle habitait seule. Elle se rendait plusieurs fois au marché parce qu'elle était certainement faible au point de ne pouvoir faire son marché d'un seul coup parce qu'elle était incapable de transporter des commissions au-delà d'un certain poids. Il avait également calculé le temps que duraient ses absences et il découvrit qu'il lui fallait à chaque fois entre quinze et vingt minutes en moyenne. Il revint quelques jours plus tard chaussé d'une paire de tennis pour mieux escalader le mur de la villa et d'un sachet en toile pour éventuellement prendre les petits objets de valeur qu'il pourrait y trouver. Mais ce jour-là, il se produisit un petit événement que le voleur n'avait pas prévu : la vieille dame avait oublié de prendre son porte-monnaie. C'est pourquoi elle était revenue chez elle au bout de trois à quatre minutes à peine. Elle entra dans le couloir, jeta un coup d'œil sur le guéridon où était posé le téléphone fixe et où elle était certaine d'avoir posé son porte-monnaie mais elle ne le voit pas. L'aurait-elle posé sur la table de la salle à manger ? Elle y entra et tomba nez à nez avec un jeune intrus. Elle hurla, celui-ci prit peur et sauta par la fenêtre du salon et se retrouva dans la petite cour de la villa. Ensuite, ouvrir le portail et s'enfuir était pour lui un jeu d'enfant. Le jeune voleur ignorait que dans la maison il y avait quelqu'un d'autre. Un jeune homme qui devait avoir le même âge que lui mais qui, lui, gagnait sa vie à la sueur de son front. Il était veilleur de nuit dans un dépôt de médicaments se trouvant non loin de là. Et la journée il se rendait chez sa grand-mère où il s'endormait pendant une bonne partie de la journée. Dès que sa grand-mère avait hurlé, il se réveilla et il entendit l'impact des pieds du voleur sur le sol de la cour quand il eut sauté depuis la fenêtre du salon. Il se précipita alors vers la fenêtre de la pièce où il se trouvait et il eut le temps de le voir et de le reconnaître. C'était quelqu'un qu'il avait vu plusieurs fois dans le quartier. En fouillant la maison, la vieille dame et son petit-fils découvrirent la disparition du téléphone portable de la dame. - C'est le portable que m'a acheté ton grand-père. Il doit me le rendre… C'est le dernier objet que ton grand-père m'a acheté, Mahmoud. Une sorte de souvenir… - Ne t'en fais pas, grand-mère, il habite les environ… Il est cuit… Je n'aurais aucune peine à trouver où il habite. Finalement ce n'est que trois jours plus tard que le voleur avait été arrêté par la police. Dans un premier temps, le jeune homme nia être entré dans la villa bien qu'il ait été formellement identifié par la vieille dame et son petit-fils. Par la suite, il reconnut s'être introduit dans la villa mais juste pour cueillir quelques citrons des arbres qui se trouvaient dans la cour. C'est ce même argument qu'il ressortit au tribunal d'Alger où cette affaire avait été jugée. Son avocate avait du mal à le défende en raison des propos qu'il ne cessait de tenir et qui se contredisaient les uns les autres. Une peine d'une année de prison ferme avait été requise contre lui.