«En Turquie, le gouvernement est contre nous, en Egypte la populace est contre nous et à l'ONU la majorité des pays est contre nous» : ce constat désabusé dressé par Arieh Golan, un présentateur de la radio publique, résume bien le goût de plus en plus amer laissé aux Israéliens par le «printemps des peuples» au Moyen-Orient, rapporte Le Figaro. Les coups durs se multiplient. En l'espace de quelques jours, l'ambassadeur d'Israël à Ankara a été expulsé, tandis que celui du Caire, menacé de mort, a dû être rapatrié d'urgence ce week-end. «Nous avons frôlé une catastrophe monumentale», a souligné dimanche Benyamin Nétanyahu. Le Premier ministre faisait allusion au sort de six gardes israéliens restés dans l'ambassade du Caire assiégée par des centaines de manifestants déchaînés, qui avaient réussi à pénétrer de force dans les locaux. Ces agents de sécurité ont finalement été sauvés in extremis par l'intervention d'un commando des forces spéciales égyptiennes. Plutôt que de se laisser aller à la colère face à un tel affront et à une violation flagrante de toutes les règles de la diplomatie, les dirigeants israéliens ont préféré calmer le jeu. Comme l'a souligné Benyamin Nétanyahou, l'essentiel est de préserver le traité de paix de 1979, le premier signé entre Israël et un pays arabe, considéré comme un «atout diplomatique stratégique». Le Premier ministre s'est contenté de demander aux autorités égyptiennes de «prendre les arrangements de sécurité nécessaires afin de permettre à l'ambassadeur de revenir à son poste au Caire». Benyamin Nétanyahou a même poussé la politesse jusqu'à rendre hommage à l'action du commando égyptien. Les commentateurs de presse ainsi que le député travailliste d'opposition Benyamin Ben Eliezer ont aussi accusé le chef du Conseil militaire suprême qui dirige l'Egypte, Mohammed Tantawi, d'avoir refusé de répondre aux appels téléphoniques de Benyamin Nétanyahou au moment de la prise d'assaut de l'ambassade et d'avoir donné ordre au commando d'intervenir uniquement lorsque Barack Obama, mobilisé par Benyamin Nétanyahou, l'a pressé de le faire. Malgré cette retenue officielle, les responsables israéliens n'ont pas pu s'empêcher de souligner qu'ils avaient eu raison de ne pas se faire d'illusions sur le «printemps des peuples» au Moyen-Orient. «Israël a été un des rares pays à ne pas exulter et applaudir des deux mains». Pour Dan Méridor, un membre du gouvernement qui chapeaute les services de renseignements, «la région se trouve dans l'œil d'un cyclone, personne ne sait si tout cela ne va pas se terminer par l'émergence de nouvelles dictatures religieuses». Ce tableau alarmiste avait été désavoué officiellement, mais il n'en reflète pas moins un sentiment d'isolement croissant… «En Turquie, le gouvernement est contre nous, en Egypte la populace est contre nous et à l'ONU la majorité des pays est contre nous» : ce constat désabusé dressé par Arieh Golan, un présentateur de la radio publique, résume bien le goût de plus en plus amer laissé aux Israéliens par le «printemps des peuples» au Moyen-Orient, rapporte Le Figaro. Les coups durs se multiplient. En l'espace de quelques jours, l'ambassadeur d'Israël à Ankara a été expulsé, tandis que celui du Caire, menacé de mort, a dû être rapatrié d'urgence ce week-end. «Nous avons frôlé une catastrophe monumentale», a souligné dimanche Benyamin Nétanyahu. Le Premier ministre faisait allusion au sort de six gardes israéliens restés dans l'ambassade du Caire assiégée par des centaines de manifestants déchaînés, qui avaient réussi à pénétrer de force dans les locaux. Ces agents de sécurité ont finalement été sauvés in extremis par l'intervention d'un commando des forces spéciales égyptiennes. Plutôt que de se laisser aller à la colère face à un tel affront et à une violation flagrante de toutes les règles de la diplomatie, les dirigeants israéliens ont préféré calmer le jeu. Comme l'a souligné Benyamin Nétanyahou, l'essentiel est de préserver le traité de paix de 1979, le premier signé entre Israël et un pays arabe, considéré comme un «atout diplomatique stratégique». Le Premier ministre s'est contenté de demander aux autorités égyptiennes de «prendre les arrangements de sécurité nécessaires afin de permettre à l'ambassadeur de revenir à son poste au Caire». Benyamin Nétanyahou a même poussé la politesse jusqu'à rendre hommage à l'action du commando égyptien. Les commentateurs de presse ainsi que le député travailliste d'opposition Benyamin Ben Eliezer ont aussi accusé le chef du Conseil militaire suprême qui dirige l'Egypte, Mohammed Tantawi, d'avoir refusé de répondre aux appels téléphoniques de Benyamin Nétanyahou au moment de la prise d'assaut de l'ambassade et d'avoir donné ordre au commando d'intervenir uniquement lorsque Barack Obama, mobilisé par Benyamin Nétanyahou, l'a pressé de le faire. Malgré cette retenue officielle, les responsables israéliens n'ont pas pu s'empêcher de souligner qu'ils avaient eu raison de ne pas se faire d'illusions sur le «printemps des peuples» au Moyen-Orient. «Israël a été un des rares pays à ne pas exulter et applaudir des deux mains». Pour Dan Méridor, un membre du gouvernement qui chapeaute les services de renseignements, «la région se trouve dans l'œil d'un cyclone, personne ne sait si tout cela ne va pas se terminer par l'émergence de nouvelles dictatures religieuses». Ce tableau alarmiste avait été désavoué officiellement, mais il n'en reflète pas moins un sentiment d'isolement croissant…