Le ministère des Affaires étrangères français a vivement dénoncé, lundi 12 septembre, le "scandale" que constitue le blocage à New York d'une prise de position de l'ONU sur la répression des manifestations en Syrie. Le ministère des Affaires étrangères français a vivement dénoncé, lundi 12 septembre, le "scandale" que constitue le blocage à New York d'une prise de position de l'ONU sur la répression des manifestations en Syrie. Le porte-parole du ministère, Bernard Valero, a notamment condamné le "meurtre révoltant" sous la torture d'un jeune militant récemment tué, Ghiyat Matar. "Jusqu'à quand la communauté internationale restera-t-elle aveugle et muette devant cette succession ininterrompue de crimes ? C'est la question que nous posons aujourd'hui", a martelé le diplomate. "La France continue d'appeler les autorités syriennes à mettre fin aux violences et à libérer tous les prisonniers politiques. Elle attend aujourd'hui la libération immédiate de Yahya Charbaji, journaliste, militant pacifique et ami de Ghiyat Matar, arrêté en même temps que ce dernier, d'Amer Matar, arrêté à Damas le 4 septembre, de Najati Tayara, arrêté pour la troisième fois le 10 septembre à Homs, et de Chadi Abou Faker, réalisateur de courts-métrages, arrêté le 23 août à Damas", a insisté Bernard Valero. Blocage russe Alliée de longue date de la Syrie, à laquelle elle fournit des armements, la Russie bloque depuis des mois une condamnation du régime syrien au Conseil de sécurité de l'ONU. Lundi encore, le président Dmitri Medvedev a estimé qu'il n'était pas nécessaire d'exercer des "pressions supplémentaires" sur Damas, appelant à l'adoption d'une résolution "ferme mais équilibrée" sans sanctions "automatiques". Mercredi dernier, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait opposé une fin de non-recevoir aux appels de son homologue français, Alain Juppé, en visite à Moscou, à se joindre aux efforts des Occidentaux pour faire cesser des "crimes contre l'humanité" en Syrie. La Russie est opposée au départ du président Al-Assad, réclamé par les Occidentaux, et a désapprouvé l'embargo de l'Union européenne sur les importations de pétrole syrien pour sanctionner le régime de Damas. Medvedev estime qu'il y a des "terroristes"au sein de l'opposition syrienne Le président russe, DmitriMedvedev, a estimé qu'il fallait envoyer un "message sévère" à toutes les parties en Syrie, y compris à l'opposition, jugeant qu'on pouvait qualifier de "terroristes" certains de ses membres, dans un entretien sur la chaîne Euronews. "Je crois que si nous décidons d'adresser un message sévère à la Syrie, nous devrions faire la même chose à l'égard de l'opposition. Ceux qui scandent des slogans anti-gouvernementaux sont des gens très divers. Certains d'entre eux sont, clairement, des extrémistes. D'autres peuvent même être qualifiés de terroristes", a jugé Dmitri Medvedev dans cet entretien réalisé jeudi 8 septembre, diffusé vendredi matin par la chaîne d'information basée en France. "Il est vrai que nous reconnaissons que des problèmes ont lieu en Syrie. Nous avons conscience de l'usage disproportionné de la force et du grand nombre de victimes, et c'est quelque chose que nous désapprouvons", a affirmé le président russe. "Nous sommes prêts à soutenir différentes approches, mais elles ne doivent pas être fondées sur une condamnation unilatérale des actes du gouvernement et du président Assad. Il faut envoyer un message fort à toutes les parties du conflit. L'intérêt de la Russie pour une telle solution réside aussi dans le fait que la Syrie est un pays ami, avec lequel nous avons de nombreuses relations économiques et politiques", a souligné le président russe. 1.400 morts depuis le 15 mars, selon le régime Selon la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, 2.600 personnes ont été tuées au cours de la violente répression qui s'est abattue sur les militants antirégime. Une estimation contestée par une conseillère du président Bachar Al-Assad, Boutheina Chaabane. D'après elle, 1.400 personnes au total, soit 700 policiers ou militaires et autant de "rebelles" ont trouvé la mort dans le pays depuis le 15 mars. Ce bilan est le premier avancé officiellement par les autorités syriennes. "Nous avons une liste des victimes avec leur nom et nous pouvons la fournir", a précisé la conseillère, après une rencontre avec l'émissaire du Kremlin dans la région Mikhaïl Marguelov. A en croire Mme Chaabane, les Occidentaux devraient suivre l'exemple de la Russie en encourageant le dialogue politique dans le pays au lieu de prôner des sanctions contre le régime. Citant notamment l'exemple de l'Irak et de la Libye, la conseillère du président syrien a dénoncé l'ingérence occidentale qui entraîne de nombreuses victimes et "encourage l'extrémisme", selon elle. "Nous, le peuple syrien, les peuples arabes, voyons que l'Occident ne souhaite pas faire d'efforts pour arriver à une solution pacifique. Où étaient les Occidentaux en Irak, où un million de personnes ont été tuées et où les divergences entre sunnites et chiites continuent de faire rage ? a-t-elle lancé. Regardez la Libye : avant l'intervention de l'OTAN, il y avait vingt morts, maintenant le bilan est monté à cinquante mille morts." Paris et Londres tentent depuis des mois, en vain, d'obtenir une résolution du Conseil de sécurité condamnant la répression en Syrie. Outre Moscou, Pékin et plusieurs pays émergents membres du Conseil sont opposés ou réticents à l'adoption d'une résolution. Le Conseil de sécurité s'est limité jusqu'à présent à une simple déclaration sur la Syrie, adoptée début août et d'une valeur moindre qu'une résolution. 17 personnes tuées à Hama 17 personnes ont été tuées lundi par des tirs de militaires et des forces de sécurité qui ont lancé une opération d'envergure dans les environs de Hama, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Plus de soixante personnes ont été interpellées, d'après la même source. Dans le reste du pays, un enfant de 12 ans a été tué lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des funérailles à Douma, près de Damas et à Homs (centre), et un homme et son fils sont morts lors d'opérations sécuritaires, toujours selon l'OSDH qui établit à 20 morts le bilan de la répression lundi dernier. Le porte-parole du ministère, Bernard Valero, a notamment condamné le "meurtre révoltant" sous la torture d'un jeune militant récemment tué, Ghiyat Matar. "Jusqu'à quand la communauté internationale restera-t-elle aveugle et muette devant cette succession ininterrompue de crimes ? C'est la question que nous posons aujourd'hui", a martelé le diplomate. "La France continue d'appeler les autorités syriennes à mettre fin aux violences et à libérer tous les prisonniers politiques. Elle attend aujourd'hui la libération immédiate de Yahya Charbaji, journaliste, militant pacifique et ami de Ghiyat Matar, arrêté en même temps que ce dernier, d'Amer Matar, arrêté à Damas le 4 septembre, de Najati Tayara, arrêté pour la troisième fois le 10 septembre à Homs, et de Chadi Abou Faker, réalisateur de courts-métrages, arrêté le 23 août à Damas", a insisté Bernard Valero. Blocage russe Alliée de longue date de la Syrie, à laquelle elle fournit des armements, la Russie bloque depuis des mois une condamnation du régime syrien au Conseil de sécurité de l'ONU. Lundi encore, le président Dmitri Medvedev a estimé qu'il n'était pas nécessaire d'exercer des "pressions supplémentaires" sur Damas, appelant à l'adoption d'une résolution "ferme mais équilibrée" sans sanctions "automatiques". Mercredi dernier, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait opposé une fin de non-recevoir aux appels de son homologue français, Alain Juppé, en visite à Moscou, à se joindre aux efforts des Occidentaux pour faire cesser des "crimes contre l'humanité" en Syrie. La Russie est opposée au départ du président Al-Assad, réclamé par les Occidentaux, et a désapprouvé l'embargo de l'Union européenne sur les importations de pétrole syrien pour sanctionner le régime de Damas. Medvedev estime qu'il y a des "terroristes"au sein de l'opposition syrienne Le président russe, DmitriMedvedev, a estimé qu'il fallait envoyer un "message sévère" à toutes les parties en Syrie, y compris à l'opposition, jugeant qu'on pouvait qualifier de "terroristes" certains de ses membres, dans un entretien sur la chaîne Euronews. "Je crois que si nous décidons d'adresser un message sévère à la Syrie, nous devrions faire la même chose à l'égard de l'opposition. Ceux qui scandent des slogans anti-gouvernementaux sont des gens très divers. Certains d'entre eux sont, clairement, des extrémistes. D'autres peuvent même être qualifiés de terroristes", a jugé Dmitri Medvedev dans cet entretien réalisé jeudi 8 septembre, diffusé vendredi matin par la chaîne d'information basée en France. "Il est vrai que nous reconnaissons que des problèmes ont lieu en Syrie. Nous avons conscience de l'usage disproportionné de la force et du grand nombre de victimes, et c'est quelque chose que nous désapprouvons", a affirmé le président russe. "Nous sommes prêts à soutenir différentes approches, mais elles ne doivent pas être fondées sur une condamnation unilatérale des actes du gouvernement et du président Assad. Il faut envoyer un message fort à toutes les parties du conflit. L'intérêt de la Russie pour une telle solution réside aussi dans le fait que la Syrie est un pays ami, avec lequel nous avons de nombreuses relations économiques et politiques", a souligné le président russe. 1.400 morts depuis le 15 mars, selon le régime Selon la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, 2.600 personnes ont été tuées au cours de la violente répression qui s'est abattue sur les militants antirégime. Une estimation contestée par une conseillère du président Bachar Al-Assad, Boutheina Chaabane. D'après elle, 1.400 personnes au total, soit 700 policiers ou militaires et autant de "rebelles" ont trouvé la mort dans le pays depuis le 15 mars. Ce bilan est le premier avancé officiellement par les autorités syriennes. "Nous avons une liste des victimes avec leur nom et nous pouvons la fournir", a précisé la conseillère, après une rencontre avec l'émissaire du Kremlin dans la région Mikhaïl Marguelov. A en croire Mme Chaabane, les Occidentaux devraient suivre l'exemple de la Russie en encourageant le dialogue politique dans le pays au lieu de prôner des sanctions contre le régime. Citant notamment l'exemple de l'Irak et de la Libye, la conseillère du président syrien a dénoncé l'ingérence occidentale qui entraîne de nombreuses victimes et "encourage l'extrémisme", selon elle. "Nous, le peuple syrien, les peuples arabes, voyons que l'Occident ne souhaite pas faire d'efforts pour arriver à une solution pacifique. Où étaient les Occidentaux en Irak, où un million de personnes ont été tuées et où les divergences entre sunnites et chiites continuent de faire rage ? a-t-elle lancé. Regardez la Libye : avant l'intervention de l'OTAN, il y avait vingt morts, maintenant le bilan est monté à cinquante mille morts." Paris et Londres tentent depuis des mois, en vain, d'obtenir une résolution du Conseil de sécurité condamnant la répression en Syrie. Outre Moscou, Pékin et plusieurs pays émergents membres du Conseil sont opposés ou réticents à l'adoption d'une résolution. Le Conseil de sécurité s'est limité jusqu'à présent à une simple déclaration sur la Syrie, adoptée début août et d'une valeur moindre qu'une résolution. 17 personnes tuées à Hama 17 personnes ont été tuées lundi par des tirs de militaires et des forces de sécurité qui ont lancé une opération d'envergure dans les environs de Hama, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Plus de soixante personnes ont été interpellées, d'après la même source. Dans le reste du pays, un enfant de 12 ans a été tué lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des funérailles à Douma, près de Damas et à Homs (centre), et un homme et son fils sont morts lors d'opérations sécuritaires, toujours selon l'OSDH qui établit à 20 morts le bilan de la répression lundi dernier.