Cela fait déjà 1 semaine que près de 8 millions d'élèves ont rejoint les bancs de l'école pour la rentrée scolaire 2011-2012. Un coup de starter qui amène, d'ores et déjà, son lot de mécontentements et de confusions. Cela fait déjà 1 semaine que près de 8 millions d'élèves ont rejoint les bancs de l'école pour la rentrée scolaire 2011-2012. Un coup de starter qui amène, d'ores et déjà, son lot de mécontentements et de confusions. Bien que le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, ait souligné à l'occasion de la rentrée scolaire la nécessité de mettre en place toutes les conditions matérielles et humaines pour une bonne prise en charge des élèves, le constat au sein de la famille de l'éducation (enseignants, directeurs d'établissement et parents d'élèves) est loin d'être brillant. Pour cette année la nouveauté réside dans l'allégement des horaires scolaires dans le primaire annoncé par le ministre de l'Education au début de l'année en cours. Les horaires hebdomadaires varient dorénavant entre 21 heures (1re et 2e années du primaire), 22 heures30 (3e année) et 24 heures pour les classes de 4e et 5e années. Le volume horaire est composé de 28 séances de 45 minutes obligatoires, réparties du dimanche au jeudi de 8h à 11h15 et de 13h à 14h30. Les séances à partir de 14h30 ainsi que celles du mardi après-midi sont réservées à des activités périscolaires non obligatoires. En outre, deux séances de re-médiation pédagogiques en mathématiques et en langue arabe sont programmées les dimanches et jeudis à partir de 14h30, destinées uniquement aux élèves accusant des retards dans ces matières. L'effectif global du personnel du secteur sera, quant à lui, de 632.402 : 406.285 (64,24 %) pour l'encadrement pédagogique et 226.117 (36,76 %) pour l'encadrement administratif. Quand bien même la concrétisation de la mise en place du programme préscolaire est loin d'être établie, cette nouvelle mesure concernant l'allégement de l'horaire semble satisfaire la Fédération nationale des Associations des parents d'élèves. D'après son président Ahmed Khaled «les enfants sont contents d'être libérés plus tôt. Nous savons que la tutelle est en train de remédier à quelques lacunes constatées en y apportant quelques retouches. Surtout que plusieurs écoles sont confrontées à des classes surchargées.» Des avis divergents Nous nous sommes rendus dans quelques établissements scolaires de la capitale et nous sommes rapprochés des parents d'élèves qui nous ont avoué être perdus face à cette nouvelle mesure. Les avis sont partagés, il y a les mamans travailleuses, qui ne peuvent plus rien gérer, et celles au foyer qui se réjouissent de récupérer leurs enfants un peu plus tôt. Pour les premières, ces nouveaux horaires leur causent des désagréments pour mener de front leurs carrières professionnelles «je n'ai pas travaillé depuis quatre ans. Maintenant que j'ai repris ma vie professionnelle en main je me retrouve confrontés au même problème qu'il y a quelques années, à savoir la garde de mon enfant. Je suis obligé de travailler durant ma pause-déjeuner pour pouvoir récupérer mon fils à 14h30 et le garder avec moi au bureau. Mais cette situation ne peut pas s'éterniser, car mon patron va finir par me faire la remarque », nous confie l'une d'elles. Une autre maman, mère au foyer, affiche quant à elle sa satisfaction «mon enfant rentre plus tôt à la maison, il est plus heureux. Il a le temps de faire une petite sieste, de jouer, de faire ses devoirs, de prendre sa douche. Tout cela tranquillement sans être trop derrière lui. ». Ces avis divergents ne semblent nullement inquiéter le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, Ahmed Khaled «on ne peut pas satisfaire tous les parents d'élèves. Et puis les parents ne sont pas obligés de prendre leurs enfants à 14h30. il peuvent les laisser à l'intérieur des établissements scolaires jusqu'à ce qu'ils viennent les chercher. Je voudrai également préciser que cette mesure ne concerne pas seulement la capitale mais tout le territoire national. Il ne faudrait pas oublier le Sud et l'intérieur du pays, où les enfants effectuent une trotte pour arriver chez eux. Ils leur arrivent même de rentrer à 17h ou même à 18h en faisant 20 kilomètres a pied», nous explique-t-il. Recours au système «D» L'allégement des horaires scolaires est certes une bonne chose en soi, avouent des directeurs d'établissement scolaires, mais ils expliquent qu'ils sont confrontés dorénavant à un vide qu'ils sont tenus de combler avec des activités extra-scolaires (musique, dessin, sport, voire même théâtre…). «Nous avons reçu la décision ministérielle pour les nouveaux horaire, mais rien, pour l'instant quant au programme périscolaire. Nous n'avons ni enseignants qualifiés, ni de manuel de programme en vue. Pour ma part je suis en train d'organiser des activités pour les élèves qui restent jusqu'à 15h30. J'ai d'ailleurs fait installer des postes de télévision dans chaque classe pour y diffuser des CD éducatifs pour les élèves. Les enseignants disent néanmoins ne pas avoir les qualités nécessaire pour enseigner le dessin ou la musique aux élèves , je suis donc obligé de trouver un autre moyen en attendant de nouvelles mesures. Je n'ai pas le choix. Quant au sport je n'y pense même pas n'ayant pas d'espace adéquat pour cela. Je pourrai y penser le jour où on me donnera la salle omnisports voisine», nous avoue la directrice d'une école primaire à Alger. Cette a également ajouté qu' «une réunion des inspecteurs de l'Académie se déroule aujourd'hui même pour clarifier justement ces nouvelles mesures et afin d'apporter plus de lumières». Ainsi, la confusion semble totale pour l'ensemble de la famille de l'Education nationale. Des parents d'élèves contents, d'autres mécontents, certains désemparés, des directeurs d'établissements scolaires livrés à eux-mêmes, jusqu'à la tutelle qui ne cesse de promettre des activités périscolaires qui ne viennent pas... bref la solution idéale, pour tous, n'est pas près d'être apportée. En attendant les élèves continuent d'être les «cobayes» de ces laboratoires qui n'en finissent pas dans l'Education nationale. Bien que le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, ait souligné à l'occasion de la rentrée scolaire la nécessité de mettre en place toutes les conditions matérielles et humaines pour une bonne prise en charge des élèves, le constat au sein de la famille de l'éducation (enseignants, directeurs d'établissement et parents d'élèves) est loin d'être brillant. Pour cette année la nouveauté réside dans l'allégement des horaires scolaires dans le primaire annoncé par le ministre de l'Education au début de l'année en cours. Les horaires hebdomadaires varient dorénavant entre 21 heures (1re et 2e années du primaire), 22 heures30 (3e année) et 24 heures pour les classes de 4e et 5e années. Le volume horaire est composé de 28 séances de 45 minutes obligatoires, réparties du dimanche au jeudi de 8h à 11h15 et de 13h à 14h30. Les séances à partir de 14h30 ainsi que celles du mardi après-midi sont réservées à des activités périscolaires non obligatoires. En outre, deux séances de re-médiation pédagogiques en mathématiques et en langue arabe sont programmées les dimanches et jeudis à partir de 14h30, destinées uniquement aux élèves accusant des retards dans ces matières. L'effectif global du personnel du secteur sera, quant à lui, de 632.402 : 406.285 (64,24 %) pour l'encadrement pédagogique et 226.117 (36,76 %) pour l'encadrement administratif. Quand bien même la concrétisation de la mise en place du programme préscolaire est loin d'être établie, cette nouvelle mesure concernant l'allégement de l'horaire semble satisfaire la Fédération nationale des Associations des parents d'élèves. D'après son président Ahmed Khaled «les enfants sont contents d'être libérés plus tôt. Nous savons que la tutelle est en train de remédier à quelques lacunes constatées en y apportant quelques retouches. Surtout que plusieurs écoles sont confrontées à des classes surchargées.» Des avis divergents Nous nous sommes rendus dans quelques établissements scolaires de la capitale et nous sommes rapprochés des parents d'élèves qui nous ont avoué être perdus face à cette nouvelle mesure. Les avis sont partagés, il y a les mamans travailleuses, qui ne peuvent plus rien gérer, et celles au foyer qui se réjouissent de récupérer leurs enfants un peu plus tôt. Pour les premières, ces nouveaux horaires leur causent des désagréments pour mener de front leurs carrières professionnelles «je n'ai pas travaillé depuis quatre ans. Maintenant que j'ai repris ma vie professionnelle en main je me retrouve confrontés au même problème qu'il y a quelques années, à savoir la garde de mon enfant. Je suis obligé de travailler durant ma pause-déjeuner pour pouvoir récupérer mon fils à 14h30 et le garder avec moi au bureau. Mais cette situation ne peut pas s'éterniser, car mon patron va finir par me faire la remarque », nous confie l'une d'elles. Une autre maman, mère au foyer, affiche quant à elle sa satisfaction «mon enfant rentre plus tôt à la maison, il est plus heureux. Il a le temps de faire une petite sieste, de jouer, de faire ses devoirs, de prendre sa douche. Tout cela tranquillement sans être trop derrière lui. ». Ces avis divergents ne semblent nullement inquiéter le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, Ahmed Khaled «on ne peut pas satisfaire tous les parents d'élèves. Et puis les parents ne sont pas obligés de prendre leurs enfants à 14h30. il peuvent les laisser à l'intérieur des établissements scolaires jusqu'à ce qu'ils viennent les chercher. Je voudrai également préciser que cette mesure ne concerne pas seulement la capitale mais tout le territoire national. Il ne faudrait pas oublier le Sud et l'intérieur du pays, où les enfants effectuent une trotte pour arriver chez eux. Ils leur arrivent même de rentrer à 17h ou même à 18h en faisant 20 kilomètres a pied», nous explique-t-il. Recours au système «D» L'allégement des horaires scolaires est certes une bonne chose en soi, avouent des directeurs d'établissement scolaires, mais ils expliquent qu'ils sont confrontés dorénavant à un vide qu'ils sont tenus de combler avec des activités extra-scolaires (musique, dessin, sport, voire même théâtre…). «Nous avons reçu la décision ministérielle pour les nouveaux horaire, mais rien, pour l'instant quant au programme périscolaire. Nous n'avons ni enseignants qualifiés, ni de manuel de programme en vue. Pour ma part je suis en train d'organiser des activités pour les élèves qui restent jusqu'à 15h30. J'ai d'ailleurs fait installer des postes de télévision dans chaque classe pour y diffuser des CD éducatifs pour les élèves. Les enseignants disent néanmoins ne pas avoir les qualités nécessaire pour enseigner le dessin ou la musique aux élèves , je suis donc obligé de trouver un autre moyen en attendant de nouvelles mesures. Je n'ai pas le choix. Quant au sport je n'y pense même pas n'ayant pas d'espace adéquat pour cela. Je pourrai y penser le jour où on me donnera la salle omnisports voisine», nous avoue la directrice d'une école primaire à Alger. Cette a également ajouté qu' «une réunion des inspecteurs de l'Académie se déroule aujourd'hui même pour clarifier justement ces nouvelles mesures et afin d'apporter plus de lumières». Ainsi, la confusion semble totale pour l'ensemble de la famille de l'Education nationale. Des parents d'élèves contents, d'autres mécontents, certains désemparés, des directeurs d'établissements scolaires livrés à eux-mêmes, jusqu'à la tutelle qui ne cesse de promettre des activités périscolaires qui ne viennent pas... bref la solution idéale, pour tous, n'est pas près d'être apportée. En attendant les élèves continuent d'être les «cobayes» de ces laboratoires qui n'en finissent pas dans l'Education nationale.