«Le littoral méditerranéen est aujourd'hui menacé. Les grandes lignes du diagnostic sévère réalisé par le Plan Bleu indiquent que la dégradation de la côte est véridique et les risques de pollution sont importants. Pas moins de 33% de la population méditerranéenne vit sur 13% de la superficie des pays riverains. Le processus de littoralisation est à l'œuvre. La population des régions côtières est passé de 95 millions en 1970 à 143 millions en 2000 et pourrait atteindre 200 millions en 2030» a, notamment, déclaré, hier, le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, au cours de la célébration de la Journée de la Côte, qui s'est déroulée au Palais des Nations. La surpopulation sur le littoral commence à montrer ses effets négatifs en ce sens que l'anarchie urbaine et la pollution envahissent la mer Méditerranée. En effet, Rahmani souligne que le nombre de villes de plus de 10.000 habitants sur la ligne de côte a pratiquement doublé en un demi-siècle. Aussi, il a mis en relief les dangers de l'avancée inquiétante du béton en précisant que «l'artificialisation des sols progresse à un rythme inquiétant. Environ 40% des sols sont aujourd'hui bétonnés du fait des routes, des ports, des équipements, et, surtout, de l'étalement urbain. Si la tendance persiste, la bande côtière (0-10 km) risque la saturation à l'horizon 2030». Il devient impérieux d'entamer des actions concrètes et rapides de dépollution de la côte méditerranéenne, et la contribution active de tout le monde est requise pour la protection de l'environnement, notamment en Algérie, où certaines plages et de larges bandes côtières doivent être nettoyées. Dans cet ordre d'idées, «l'eutrophisation est en marche sachant que les pollutions proviennent principalement des rejets agricoles, industriels et domestiques. En effet, les communes côtières qui généraient de 30 à 40 millions de tonnes par an, en 2000, pourraient produire, selon le scénario tendanciel environ 100 millions de tonnes en 2030, soit environ le triple du volume actuel». Aussi, Rahmani relève d'autres inconvénients qui portent préjudice à la mer et engendrent des dégâts, tels que l'intrusion marine qui résulte de la surexploitation des ressources en eau, l'érosion côtière touchant une part importante du littoral méditerranéen. En outre, le ministre reconnaît que «la biodiversité recule, en ce sens que la mer Méditerranée est considérée comme l'une des plus menacées du monde». La surface de cette mer est presque égale à la superficie du territoire de l'Algérie (le Bassin méditerranéen compte près de 3 millions de km2 et chaque jour, elle est sillonnée par des dizaines de méthaniers et navires pétroliers, en plus des énormes quantités de déchets industriels et chimiques). En rappelant que l'Algérie mène depuis une dizaine d'années une politique pragmatique volontariste de protection de l'environnement et de valorisation du littoral, il dira que «dans le cadre des programmes d'aménagement côtier, pas moins de 14 aires marines sont programmées et feront l'objet d'études de délimitation, de protection et d'aménagement». Rahmani, précise, cependant, que l'avenir appartient (bien sûr à ceux qui se lèvent tôt) à la gestion intégrée des zones côtières (GIZC). «Des plans d'aménagement côtier (PAC) pour 14 wilayas constituant le littoral ont été ou sont en cours d'élaboration avec l'aide d'une expertise internationale», a-t-il souligné. Nouvel appel pour la création de l'Observatoire de la Méditerranée à Oran Par ailleurs, Rahmani a rappelé l'initiative de l'Algérie qui a appelé les pays riverains de la mer Méditerranée à contribuer à la réalisation de l'Observatoire de la mer Méditerranée à Oran. Prônant le développement durable, le ministre a insisté sur la nécessité de former, informer, sensibiliser pour réussir les programmes de développement du milieu marin et du littoral. Il s'agit, selon lui, de «partager avec les pays riverains une vision régionale, partager avec l'ensemble des partenaires une vision nationale, agir localement à travers des actions de renforcement institutionnel à grande échelle, et aussi fonder des alliances et des partenariats en réseau pour mieux aligner les capacités de réponse des rives sud et nord de la mer Méditerranée. En effet, dans cet esprit, il renouvelle son appel solennel à la réalisation de l'Observatoire de la mer Méditerranée et a mis à la disposition de la communauté méditerranéenne, au cœur de la ville d'Oran El Bahia, des infrastructures sur un terrain de 20 hectares. Pour sa part, Maria Luisa Silva Mejias, coordinatrice du Plan d'action pour la Méditerranée (PAM), a mis en exergue le rôle de la société civile et l'apport important de l'Etat dans la protection de l'environnement et du littoral exposés aux menaces de la pollution et de la dégradation. «Les pays méditerranéens ont des atouts importants, car l'industrie touristique est importante dans cette région où 250 millions de touristes ont visité nos côtes en 2007, alors que à l'horizon 2025, plus de 350 millions de touristes y sont attendus. Ainsi, l'industrie du tourisme, de la pêche et le développement de l'aquaculture peuvent créer des emplois.» Quant à Zeljka Skaricic, directrice du Centre d'activités régionale et du Programme d'actions prioritaires, elle a insisté sur l'application scrupuleuse de la Convention de Barcelone pour garantir le succès de la gestion intégrée des zones côtières en précisant que «ce protocole est entré en vigueur, en mars 2011, après des négociations ayant duré deux années et qui ont nécessité la contribution de 2.000 acteurs. Entre 2012 et 2019, les objectifs de renforcement des capacités seront atteints, notamment en ce qui concerne le GIZC pour le développement professionnel, la formation et l'éducation». «Le littoral méditerranéen est aujourd'hui menacé. Les grandes lignes du diagnostic sévère réalisé par le Plan Bleu indiquent que la dégradation de la côte est véridique et les risques de pollution sont importants. Pas moins de 33% de la population méditerranéenne vit sur 13% de la superficie des pays riverains. Le processus de littoralisation est à l'œuvre. La population des régions côtières est passé de 95 millions en 1970 à 143 millions en 2000 et pourrait atteindre 200 millions en 2030» a, notamment, déclaré, hier, le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, au cours de la célébration de la Journée de la Côte, qui s'est déroulée au Palais des Nations. La surpopulation sur le littoral commence à montrer ses effets négatifs en ce sens que l'anarchie urbaine et la pollution envahissent la mer Méditerranée. En effet, Rahmani souligne que le nombre de villes de plus de 10.000 habitants sur la ligne de côte a pratiquement doublé en un demi-siècle. Aussi, il a mis en relief les dangers de l'avancée inquiétante du béton en précisant que «l'artificialisation des sols progresse à un rythme inquiétant. Environ 40% des sols sont aujourd'hui bétonnés du fait des routes, des ports, des équipements, et, surtout, de l'étalement urbain. Si la tendance persiste, la bande côtière (0-10 km) risque la saturation à l'horizon 2030». Il devient impérieux d'entamer des actions concrètes et rapides de dépollution de la côte méditerranéenne, et la contribution active de tout le monde est requise pour la protection de l'environnement, notamment en Algérie, où certaines plages et de larges bandes côtières doivent être nettoyées. Dans cet ordre d'idées, «l'eutrophisation est en marche sachant que les pollutions proviennent principalement des rejets agricoles, industriels et domestiques. En effet, les communes côtières qui généraient de 30 à 40 millions de tonnes par an, en 2000, pourraient produire, selon le scénario tendanciel environ 100 millions de tonnes en 2030, soit environ le triple du volume actuel». Aussi, Rahmani relève d'autres inconvénients qui portent préjudice à la mer et engendrent des dégâts, tels que l'intrusion marine qui résulte de la surexploitation des ressources en eau, l'érosion côtière touchant une part importante du littoral méditerranéen. En outre, le ministre reconnaît que «la biodiversité recule, en ce sens que la mer Méditerranée est considérée comme l'une des plus menacées du monde». La surface de cette mer est presque égale à la superficie du territoire de l'Algérie (le Bassin méditerranéen compte près de 3 millions de km2 et chaque jour, elle est sillonnée par des dizaines de méthaniers et navires pétroliers, en plus des énormes quantités de déchets industriels et chimiques). En rappelant que l'Algérie mène depuis une dizaine d'années une politique pragmatique volontariste de protection de l'environnement et de valorisation du littoral, il dira que «dans le cadre des programmes d'aménagement côtier, pas moins de 14 aires marines sont programmées et feront l'objet d'études de délimitation, de protection et d'aménagement». Rahmani, précise, cependant, que l'avenir appartient (bien sûr à ceux qui se lèvent tôt) à la gestion intégrée des zones côtières (GIZC). «Des plans d'aménagement côtier (PAC) pour 14 wilayas constituant le littoral ont été ou sont en cours d'élaboration avec l'aide d'une expertise internationale», a-t-il souligné. Nouvel appel pour la création de l'Observatoire de la Méditerranée à Oran Par ailleurs, Rahmani a rappelé l'initiative de l'Algérie qui a appelé les pays riverains de la mer Méditerranée à contribuer à la réalisation de l'Observatoire de la mer Méditerranée à Oran. Prônant le développement durable, le ministre a insisté sur la nécessité de former, informer, sensibiliser pour réussir les programmes de développement du milieu marin et du littoral. Il s'agit, selon lui, de «partager avec les pays riverains une vision régionale, partager avec l'ensemble des partenaires une vision nationale, agir localement à travers des actions de renforcement institutionnel à grande échelle, et aussi fonder des alliances et des partenariats en réseau pour mieux aligner les capacités de réponse des rives sud et nord de la mer Méditerranée. En effet, dans cet esprit, il renouvelle son appel solennel à la réalisation de l'Observatoire de la mer Méditerranée et a mis à la disposition de la communauté méditerranéenne, au cœur de la ville d'Oran El Bahia, des infrastructures sur un terrain de 20 hectares. Pour sa part, Maria Luisa Silva Mejias, coordinatrice du Plan d'action pour la Méditerranée (PAM), a mis en exergue le rôle de la société civile et l'apport important de l'Etat dans la protection de l'environnement et du littoral exposés aux menaces de la pollution et de la dégradation. «Les pays méditerranéens ont des atouts importants, car l'industrie touristique est importante dans cette région où 250 millions de touristes ont visité nos côtes en 2007, alors que à l'horizon 2025, plus de 350 millions de touristes y sont attendus. Ainsi, l'industrie du tourisme, de la pêche et le développement de l'aquaculture peuvent créer des emplois.» Quant à Zeljka Skaricic, directrice du Centre d'activités régionale et du Programme d'actions prioritaires, elle a insisté sur l'application scrupuleuse de la Convention de Barcelone pour garantir le succès de la gestion intégrée des zones côtières en précisant que «ce protocole est entré en vigueur, en mars 2011, après des négociations ayant duré deux années et qui ont nécessité la contribution de 2.000 acteurs. Entre 2012 et 2019, les objectifs de renforcement des capacités seront atteints, notamment en ce qui concerne le GIZC pour le développement professionnel, la formation et l'éducation».