Des chercheurs américains et britanniques ont mis en évidence, chez un ancêtre commun à tous les vertébrés, une capacité à détecter de faibles champs électriques. Un 6e sens qu'ont conservé certains poissons (les requins, notamment) et amphibiens, mais qu'ont perdu, au cours de l'évolution, reptiles, oiseaux et mammifères. Des chercheurs américains et britanniques ont mis en évidence, chez un ancêtre commun à tous les vertébrés, une capacité à détecter de faibles champs électriques. Un 6e sens qu'ont conservé certains poissons (les requins, notamment) et amphibiens, mais qu'ont perdu, au cours de l'évolution, reptiles, oiseaux et mammifères. Le poisson-spatule du Mississipi et l'axolotl du Mexique, une salamandre (amphibien), partagent, avec bien d'autres animaux une faculté neurosensorielle, celle de déceler les faibles champs électriques dégagés par tous les êtres vivants : un véritable atout pour la chasse. Commune, donc, à certains vertébrés aquatiques et terrestres, cette faculté est-elle une convergence évolutive (une même adaptation d'origines biologiques différentes et donnée par la nature à deux lignées non apparentées) ou bien un caractère hérité d'un ancêtre commun ? Pour répondre à cette question, Willy Bemis, professeur d'écologie et de biologie évolutive à l'Université Cornell (Etats-Unis) et Melinda Modrell, neurobiologiste à l'Université de Cambridge (Royaume-Uni), ont compilé et étudié les résultats de 25 années d'études sur ces deux espèces. La première représentant la lignée des quelque 30.000 vertébrés terrestres, la seconde représentant la lignée des poissons dits 'à nageoire rayonnée' (environ 30.000 espèces également), lignées qui se sont séparées il y a des centaines de millions d'années. Publiant leurs travaux le 11 octobre dans Nature Communications, les chercheurs ont alors constaté que chez ces deux espèces, les électro-récepteurs se développent sur le même modèle, à partir du même tissu embryonnaire de la peau. Ceci confirme donc qu'il s'agit d'un système commun ancien, hérité d'un même ancêtre. Probablement un poisson marin prédateur vivant il y a 500 millions d'années, selon les auteurs. Tout comme les reptiles et les oiseaux, les mammifères (dont l'homme) n'ont pas conservé cet organe des sens au cours de leur histoire évolutive. Le poisson-spatule du Mississipi et l'axolotl du Mexique, une salamandre (amphibien), partagent, avec bien d'autres animaux une faculté neurosensorielle, celle de déceler les faibles champs électriques dégagés par tous les êtres vivants : un véritable atout pour la chasse. Commune, donc, à certains vertébrés aquatiques et terrestres, cette faculté est-elle une convergence évolutive (une même adaptation d'origines biologiques différentes et donnée par la nature à deux lignées non apparentées) ou bien un caractère hérité d'un ancêtre commun ? Pour répondre à cette question, Willy Bemis, professeur d'écologie et de biologie évolutive à l'Université Cornell (Etats-Unis) et Melinda Modrell, neurobiologiste à l'Université de Cambridge (Royaume-Uni), ont compilé et étudié les résultats de 25 années d'études sur ces deux espèces. La première représentant la lignée des quelque 30.000 vertébrés terrestres, la seconde représentant la lignée des poissons dits 'à nageoire rayonnée' (environ 30.000 espèces également), lignées qui se sont séparées il y a des centaines de millions d'années. Publiant leurs travaux le 11 octobre dans Nature Communications, les chercheurs ont alors constaté que chez ces deux espèces, les électro-récepteurs se développent sur le même modèle, à partir du même tissu embryonnaire de la peau. Ceci confirme donc qu'il s'agit d'un système commun ancien, hérité d'un même ancêtre. Probablement un poisson marin prédateur vivant il y a 500 millions d'années, selon les auteurs. Tout comme les reptiles et les oiseaux, les mammifères (dont l'homme) n'ont pas conservé cet organe des sens au cours de leur histoire évolutive.