PAR BELKACEM LAOUFI La décision est, enfin, tombée jeudi. Nos députés ont décidé d'aménager à la femme un espace en politique au prorata du nombre de sièges que compte chaque assemblée élue. S'agissant du pourvoi des sièges de l'Assemblée populaire nationale, qui compte 389 sièges dont 8 réservés aux nationaux résidant à l'étranger, le pourcentage réservé aux femmes sera déterminé sur la base du nombre de sièges détenus par chaque wilaya. Autrement dit, les députés de l'APN ont opté pour un pourcentage variable. Si une wilaya compte 4 sièges, les femmes auront droit à 20%, si elle compte plus de 5 sièges elles auront droit à 30% mais elles auront 35% quand la wilaya dispose de 14 sièges et plus et 40% quand la wilaya dispose de 32 sièges. Au niveau des assemblées locales, la représentation féminine est ramenée à moins de 30% quand les communes ont moins de 20.000 habitants, à 30% quand elles en ont plus. En outre, les députés ont fait tomber l'exigence de mettre les femmes en début de liste. Le nombre de sièges réservés aux femmes dans la future assemblée devrait atteindre 129 si l'on s'appuie sur une moyenne de 30% soit le un tiers des 389 sièges que compte l'APN. Tayeb Belaïz, ministre de la Justice garde des Sceaux, a estimé que le système de quotas dans les assemblées élues est "provisoire", en intervenant en marge de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN). Selon lui «ce système ne sera plus de vigueur une fois atteinte la parité homme-femme en la matière». Et Belaïz d'ajouter : «Il était impératif de commencer par imposer un système de quotas pour accorder à la femme la chance d'accéder aux postes politiques. C'est un grand acquis pour la femme algérienne et la société algérienne dans son ensemble.» Notons que certaines wilayas du Sud, à l'instar d'Illizi, d'Adrar, de Laghouat, de Tamanrasset, de Béchar et de Tindouf et même certaines wilayas des Hauts-Plateaux ne pourraient pas avoir de représentantes femmes si l'on devrait se baser sur le nombre de sièges affectés à ces wilayas lors des législatives de 2007. Toutes ont seulement 4 sièges à pourvoir. L'application du taux des 20% (1/5) donnerait 0 siège pour l'élément féminin. Les députés ont dû certainement juger qu'au regard des pesanteurs sociales qui prévalent dans ces régions du pays, il serait impossible de trouver des femmes qui puissent jouer un rôle en politique. Ce sont, donc, les grands centres urbains ainsi que les grandes concentrations de la population, notamment les régions montagneuses de Tizi-Ouzou et Béjaïa qui sont favorisés par cette loi. Les villes en quelque sorte sont appelées à donner l'exemple, et s'est sur elles que se fonde l'espoir de pouvoir susciter le changement attendu. La wilaya d'Alger est déjà créditée de proposer plus de 10 députés femmes puisque cette wilaya compte 32 sièges. Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira devraient quant à elles dégager plus de 9 députées. PAR BELKACEM LAOUFI La décision est, enfin, tombée jeudi. Nos députés ont décidé d'aménager à la femme un espace en politique au prorata du nombre de sièges que compte chaque assemblée élue. S'agissant du pourvoi des sièges de l'Assemblée populaire nationale, qui compte 389 sièges dont 8 réservés aux nationaux résidant à l'étranger, le pourcentage réservé aux femmes sera déterminé sur la base du nombre de sièges détenus par chaque wilaya. Autrement dit, les députés de l'APN ont opté pour un pourcentage variable. Si une wilaya compte 4 sièges, les femmes auront droit à 20%, si elle compte plus de 5 sièges elles auront droit à 30% mais elles auront 35% quand la wilaya dispose de 14 sièges et plus et 40% quand la wilaya dispose de 32 sièges. Au niveau des assemblées locales, la représentation féminine est ramenée à moins de 30% quand les communes ont moins de 20.000 habitants, à 30% quand elles en ont plus. En outre, les députés ont fait tomber l'exigence de mettre les femmes en début de liste. Le nombre de sièges réservés aux femmes dans la future assemblée devrait atteindre 129 si l'on s'appuie sur une moyenne de 30% soit le un tiers des 389 sièges que compte l'APN. Tayeb Belaïz, ministre de la Justice garde des Sceaux, a estimé que le système de quotas dans les assemblées élues est "provisoire", en intervenant en marge de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN). Selon lui «ce système ne sera plus de vigueur une fois atteinte la parité homme-femme en la matière». Et Belaïz d'ajouter : «Il était impératif de commencer par imposer un système de quotas pour accorder à la femme la chance d'accéder aux postes politiques. C'est un grand acquis pour la femme algérienne et la société algérienne dans son ensemble.» Notons que certaines wilayas du Sud, à l'instar d'Illizi, d'Adrar, de Laghouat, de Tamanrasset, de Béchar et de Tindouf et même certaines wilayas des Hauts-Plateaux ne pourraient pas avoir de représentantes femmes si l'on devrait se baser sur le nombre de sièges affectés à ces wilayas lors des législatives de 2007. Toutes ont seulement 4 sièges à pourvoir. L'application du taux des 20% (1/5) donnerait 0 siège pour l'élément féminin. Les députés ont dû certainement juger qu'au regard des pesanteurs sociales qui prévalent dans ces régions du pays, il serait impossible de trouver des femmes qui puissent jouer un rôle en politique. Ce sont, donc, les grands centres urbains ainsi que les grandes concentrations de la population, notamment les régions montagneuses de Tizi-Ouzou et Béjaïa qui sont favorisés par cette loi. Les villes en quelque sorte sont appelées à donner l'exemple, et s'est sur elles que se fonde l'espoir de pouvoir susciter le changement attendu. La wilaya d'Alger est déjà créditée de proposer plus de 10 députés femmes puisque cette wilaya compte 32 sièges. Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira devraient quant à elles dégager plus de 9 députées.