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La famille de l'otage contactée
Enlèvement du cardiologue à Tizi-Ouzou
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 11 - 2011

Vingt-quatre heures après l'enlèvement d'Abdennacer Djellal, cardiologue, la population de Tizi-Ouzou n'arrête pas de commenter l'événement. Les rumeurs allaient bon train concernant, notamment, l'exigence d'une rançon pour la libération de l'otage.
Vingt-quatre heures après l'enlèvement d'Abdennacer Djellal, cardiologue, la population de Tizi-Ouzou n'arrête pas de commenter l'événement. Les rumeurs allaient bon train concernant, notamment, l'exigence d'une rançon pour la libération de l'otage.
Chose infirmée par des sources proches de la famille de l'otage. «La famille a, certes, reçu un coup de fil de la part des ravisseurs mais non pour nce d'une rançon mais plutôt pour l'informer que Abdennacer Djellal bien entre leurs mains et qu'il se portait bien», nous a confié, hier, une source proche de la famille. Il n'y a donc pas eu de demande de rançon. S'agit-il plutôt d'un enlèvement ayant pour but d'avoir recours au compétences du cardiologue pour soigner un élément armé «important» qui serait malade ? Cette information était la plus véhiculée, hier, dans la région. Et on parle de l'émir du groupe terroriste sévissant dans la région d'Ath Douala, à savoir Ouramdane Mohand Ouramdane, plus connu sous le sobriquet d'El Khechkhach. Mais cette thèse ne pourrait pas tenir la route dès lors que d'autres informations font état de l'identification de ce dernier de la part de citoyens l'ayant aperçu lors de la perpétration de l'opération de rapt, avant-hier mardi, à 7 h du matin. Pour rappel, le cardiologue Abdennacer Djellal, la cinquantaine, était accompagné de son épouse et de ses enfants quand le véhicule qu'il conduisait était tombé dans un faux barrage dressé sur le chemin reliant Tizi-Ouzou à Ath douala, plus exactement entre le village Aguemoun et le chef-lieu de la commune d'Ath Aissi. Le véhicule a, alors, été arrêté par les terroristes qui ont retenu pour quelques minutes toute la famille avant de relâcher l'épouse et les enfants d'Abdennacer Djellal en gardant ce dernier avec eux. Juste après, la voiture de l'otage a été retrouvée au niveau du lieu-dit Tala Bounane. Il s'agit d'un endroit où sévissent beaucoup les terroristes qui ont assassiné Matoub Lounès en 1998. Il y a six mois, dans ce même endroit, le jeune frère d'un commerçant a été aussi enlevé dans la même place. Contrairement à d'autres localités de la wilaya, ici, les terroristes agissent même en plein jour puisque les deux kidnappings en question ont été enregistrés dans la journée.
Une première
L'enlèvement du cardiologue Abdennacer Djellal a surpris tout le monde à Tizi-Ouzou car, depuis le début du phénomène des enlèvements dans la wilaya, les cibles choisies par les groupes armés sont les entrepreneurs et les commerçants. C'est la première fois qu'un médecin tombe dans ce genre de traquenard. Aussi, il y a lieu de souligner que ce rapt intervient après une accalmie relativement longue, particulièrement dans cette partie de la Kabylie. Mais, en même temps, il faut rappeler que plusieurs actions terroristes ont eu lieu sur la route reliant le chef-lieu de la commune d'Ath Aïssi à la ville de Tizi-Ouzou. Plusieurs raisons peuvent justifier le fait que les terroristes agissent régulièrement dans cette zone. L'émir du groupe terroriste qui sévit dans cette région, en l'occurrence Ouramdane Mohand Ouramdane dit El Khechkhache, est originaire du village Tighzert. Aussi, selon des sources concordantes, il existerait d'autres éléments du même groupe qui serait, également, originaires d'un des villages de la daïra d'Ath Douala. Ces derniers bénéficient de complicités locales leur facilitant leurs déplacements ainsi que leur approvisionnement en denrées alimentaires. En 2010 et 2011, plusieurs citoyens ont été arrêtés par les services de sécurité dans la daïra d'Ath Douala après des enquêtes ayant démontré leur implication dans des réseaux de soutien aux terroristes.
Des complicités certaines
Par ailleurs, il y a lieu de relever que les ravisseurs ne pourraient aucunement agir sans ces complicités. Autrement, comment expliquer le fait qu'ils aient des informations précises concernant la situation matérielle de leurs victimes ainsi que les mouvements de ces dernières ?
Avec le kidnapping avant-hier mardi d'Abdennacer Djellal, le nombre de citoyens enlevés dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis 2004 s'élève à soixante-cinq. Le phénomène est apparu pour la première fois dans la daïra de Maâtkas, vingt-cinq kilomètres au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. Par la suite plusieurs autres actions similaires ont été enregistrées dans la même daïra. A l'époque, Maâtkas était qualifié de «capitale des kidnappings» tant elle était la seule localité où ce genre d'actions étaient signalées. Mais plus tard, le phénomène a touché d'autres localités comme Boghni, au sud de la wilaya, Tigzirt au nord, Fréha, Azazga, Ath Douala… Les opérations d'enlèvement se suivaient et se ressemblaient au départ. Mais il y a un peu plus d'une année, ce genre d'agression visant des commerçants et des entrepreneurs aisés, a connu des réactions de la part de la population via les comités des villages. C'est la région d'Iflissen qui a été la première à s'organiser suite au rapt ayant visé le propriétaire d'un restaurant il y a une année et demie. Une mobilisation sans précédent a vu le jour dans la région et les citoyens ont observé plusieurs actions afin d'exiger des ravisseurs la libération de leur compatriote sans condition. La mobilisation de la population d'Iflissen avait payé puisque soixante-douze heures plus tard, le restaurateur a été libéré sain et sauf et sans versement de rançon. Cette réaction a fait, par la suite, tache d'huile.
A Boghni, à Ath Douala, à Fréha, etc., les enlèvement enregistrées n'ont pas laissé la population indifférente. A chaque fois qu'un enlèvement a été signalé, des actions de rues et des manifestations sont organisées à l'instigation des comités des villages pour dénoncer ces pratiques et exiger la libération des otages. Depuis le début du phénomène des kidnappings, un seul otage a perdu la vie. Il s'agit de l'entrepreneur Hend Slimana qui a tenté d'échapper à ses ravisseurs qui lui ont tendu un faux barrage près d'Aghribs, où se trouve son village natal. Les terroristes ont alors ouvert le feu sur lui le tuant sur le coup. La victime était venue passer la fête de l'Aïd en compagnie de ses parents.
Chose infirmée par des sources proches de la famille de l'otage. «La famille a, certes, reçu un coup de fil de la part des ravisseurs mais non pour nce d'une rançon mais plutôt pour l'informer que Abdennacer Djellal bien entre leurs mains et qu'il se portait bien», nous a confié, hier, une source proche de la famille. Il n'y a donc pas eu de demande de rançon. S'agit-il plutôt d'un enlèvement ayant pour but d'avoir recours au compétences du cardiologue pour soigner un élément armé «important» qui serait malade ? Cette information était la plus véhiculée, hier, dans la région. Et on parle de l'émir du groupe terroriste sévissant dans la région d'Ath Douala, à savoir Ouramdane Mohand Ouramdane, plus connu sous le sobriquet d'El Khechkhach. Mais cette thèse ne pourrait pas tenir la route dès lors que d'autres informations font état de l'identification de ce dernier de la part de citoyens l'ayant aperçu lors de la perpétration de l'opération de rapt, avant-hier mardi, à 7 h du matin. Pour rappel, le cardiologue Abdennacer Djellal, la cinquantaine, était accompagné de son épouse et de ses enfants quand le véhicule qu'il conduisait était tombé dans un faux barrage dressé sur le chemin reliant Tizi-Ouzou à Ath douala, plus exactement entre le village Aguemoun et le chef-lieu de la commune d'Ath Aissi. Le véhicule a, alors, été arrêté par les terroristes qui ont retenu pour quelques minutes toute la famille avant de relâcher l'épouse et les enfants d'Abdennacer Djellal en gardant ce dernier avec eux. Juste après, la voiture de l'otage a été retrouvée au niveau du lieu-dit Tala Bounane. Il s'agit d'un endroit où sévissent beaucoup les terroristes qui ont assassiné Matoub Lounès en 1998. Il y a six mois, dans ce même endroit, le jeune frère d'un commerçant a été aussi enlevé dans la même place. Contrairement à d'autres localités de la wilaya, ici, les terroristes agissent même en plein jour puisque les deux kidnappings en question ont été enregistrés dans la journée.
Une première
L'enlèvement du cardiologue Abdennacer Djellal a surpris tout le monde à Tizi-Ouzou car, depuis le début du phénomène des enlèvements dans la wilaya, les cibles choisies par les groupes armés sont les entrepreneurs et les commerçants. C'est la première fois qu'un médecin tombe dans ce genre de traquenard. Aussi, il y a lieu de souligner que ce rapt intervient après une accalmie relativement longue, particulièrement dans cette partie de la Kabylie. Mais, en même temps, il faut rappeler que plusieurs actions terroristes ont eu lieu sur la route reliant le chef-lieu de la commune d'Ath Aïssi à la ville de Tizi-Ouzou. Plusieurs raisons peuvent justifier le fait que les terroristes agissent régulièrement dans cette zone. L'émir du groupe terroriste qui sévit dans cette région, en l'occurrence Ouramdane Mohand Ouramdane dit El Khechkhache, est originaire du village Tighzert. Aussi, selon des sources concordantes, il existerait d'autres éléments du même groupe qui serait, également, originaires d'un des villages de la daïra d'Ath Douala. Ces derniers bénéficient de complicités locales leur facilitant leurs déplacements ainsi que leur approvisionnement en denrées alimentaires. En 2010 et 2011, plusieurs citoyens ont été arrêtés par les services de sécurité dans la daïra d'Ath Douala après des enquêtes ayant démontré leur implication dans des réseaux de soutien aux terroristes.
Des complicités certaines
Par ailleurs, il y a lieu de relever que les ravisseurs ne pourraient aucunement agir sans ces complicités. Autrement, comment expliquer le fait qu'ils aient des informations précises concernant la situation matérielle de leurs victimes ainsi que les mouvements de ces dernières ?
Avec le kidnapping avant-hier mardi d'Abdennacer Djellal, le nombre de citoyens enlevés dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis 2004 s'élève à soixante-cinq. Le phénomène est apparu pour la première fois dans la daïra de Maâtkas, vingt-cinq kilomètres au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. Par la suite plusieurs autres actions similaires ont été enregistrées dans la même daïra. A l'époque, Maâtkas était qualifié de «capitale des kidnappings» tant elle était la seule localité où ce genre d'actions étaient signalées. Mais plus tard, le phénomène a touché d'autres localités comme Boghni, au sud de la wilaya, Tigzirt au nord, Fréha, Azazga, Ath Douala… Les opérations d'enlèvement se suivaient et se ressemblaient au départ. Mais il y a un peu plus d'une année, ce genre d'agression visant des commerçants et des entrepreneurs aisés, a connu des réactions de la part de la population via les comités des villages. C'est la région d'Iflissen qui a été la première à s'organiser suite au rapt ayant visé le propriétaire d'un restaurant il y a une année et demie. Une mobilisation sans précédent a vu le jour dans la région et les citoyens ont observé plusieurs actions afin d'exiger des ravisseurs la libération de leur compatriote sans condition. La mobilisation de la population d'Iflissen avait payé puisque soixante-douze heures plus tard, le restaurateur a été libéré sain et sauf et sans versement de rançon. Cette réaction a fait, par la suite, tache d'huile.
A Boghni, à Ath Douala, à Fréha, etc., les enlèvement enregistrées n'ont pas laissé la population indifférente. A chaque fois qu'un enlèvement a été signalé, des actions de rues et des manifestations sont organisées à l'instigation des comités des villages pour dénoncer ces pratiques et exiger la libération des otages. Depuis le début du phénomène des kidnappings, un seul otage a perdu la vie. Il s'agit de l'entrepreneur Hend Slimana qui a tenté d'échapper à ses ravisseurs qui lui ont tendu un faux barrage près d'Aghribs, où se trouve son village natal. Les terroristes ont alors ouvert le feu sur lui le tuant sur le coup. La victime était venue passer la fête de l'Aïd en compagnie de ses parents.


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