Les cris aigus que poussent les bébés-souris dans leur nid sont similaires aux sons que poussent les bébés humains, suggèrent des chercheurs allemands. Qui suggèrent du même souffle que notre langage pourrait avoir des racines animales plus profondes qu'on ne le soupçonnait...Günter Ehret et Sabine Riecke, de l'Université de Ulm, se sont plus particulièrement intéressés aux sons qu'émettent les sourisseaux lorsqu'ils se tortillent pour atteindre les tétines ou qu'ils tombent trop loin de leur mère. Ainsi qu'aux cris émis par la mère en réponse. Ce que ces enregistrements révèlent, c'est que les mères répondent aux cris qui contiennent des groupes d'au moins trois tons (comme les notes d'une musique), chacun émis à une différente fréquence - bref, exactement comme des mots. Les chercheurs comparent cela à l'oreille humaine, qui peut distinguer des sons contenant des voyelles uniquement s'ils contiennent trois différentes notes.Pour vérifier leur hypothèse, les deux chercheurs ont alors créé des sons artificiels imitant ceux des bébés souris et, par essais et erreurs, en sont arrivés à générer des cris artificiels presque aussi efficaces que les vrais pour alerter les mères.Leur conclusion, publiée dans la dernière édition des Proceedings of the National Academy of Sciences : un seul et même mécanisme serait derrière la perception des sons chez l'ensemble des mammifères - dont les souris et les humains - et ce même mécanisme serait également à l'origine de notre langage. La chauve-souris dotée de muscles exceptionnels Lorsqu'une chauve-souris s'abat sur une proie, elle augmente la fréquence de ses cris d'écholocalisation au-delà de 160 par seconde.Des chercheurs ont découvert que ce phénomène était dû à un groupe rare de muscles super rapides capables de se contracter plus de 100 fois par seconde. Jusqu'à présent, seul un petit nombre de reptiles, d'oiseaux et de poissons étaient connus pour avoir ce type de muscle. Les expériences de Coen Elemans et ses collègues avec la chauve-souris permettent d'ajouter les mammifères à cette liste au côté du serpent à sonnette et des poissons-crapauds. Les chercheurs ont étudié les attaques aériennes menées par le murin de Daubenton avec un ensemble de 12 micros et déterminé que le cycle de contraction musculaire requis pour la phase terminale de son attaque n'est pas possible avec un muscle squelettique typique de vertébré. Ils ont procédé à des expériences sur des faisceaux de fibres musculaires isolées et trouvé que les muscles du larynx de la chauve-souris pouvaient effectivement se contracter jusqu'à 200 fois par seconde.Elemans et ses collègues ont aussi confirmé que la chauve-souris n'a pas besoin de limiter ses cris au terme de son attaque pour fondre efficacement sur sa proie. Ils proposent donc que les muscles super rapides soient le seul facteur limitant pour le nombre de cris d'écolocalisation produit par seconde. Comme ces muscles spécialisés très rapides ont maintenant été retrouvés dans différents groupes taxonomiques, ils pourraient procurer un avantage pour toute espèce qui doit émettre des sons pour communiquer ou chasser. Les cris aigus que poussent les bébés-souris dans leur nid sont similaires aux sons que poussent les bébés humains, suggèrent des chercheurs allemands. Qui suggèrent du même souffle que notre langage pourrait avoir des racines animales plus profondes qu'on ne le soupçonnait...Günter Ehret et Sabine Riecke, de l'Université de Ulm, se sont plus particulièrement intéressés aux sons qu'émettent les sourisseaux lorsqu'ils se tortillent pour atteindre les tétines ou qu'ils tombent trop loin de leur mère. Ainsi qu'aux cris émis par la mère en réponse. Ce que ces enregistrements révèlent, c'est que les mères répondent aux cris qui contiennent des groupes d'au moins trois tons (comme les notes d'une musique), chacun émis à une différente fréquence - bref, exactement comme des mots. Les chercheurs comparent cela à l'oreille humaine, qui peut distinguer des sons contenant des voyelles uniquement s'ils contiennent trois différentes notes.Pour vérifier leur hypothèse, les deux chercheurs ont alors créé des sons artificiels imitant ceux des bébés souris et, par essais et erreurs, en sont arrivés à générer des cris artificiels presque aussi efficaces que les vrais pour alerter les mères.Leur conclusion, publiée dans la dernière édition des Proceedings of the National Academy of Sciences : un seul et même mécanisme serait derrière la perception des sons chez l'ensemble des mammifères - dont les souris et les humains - et ce même mécanisme serait également à l'origine de notre langage. La chauve-souris dotée de muscles exceptionnels Lorsqu'une chauve-souris s'abat sur une proie, elle augmente la fréquence de ses cris d'écholocalisation au-delà de 160 par seconde.Des chercheurs ont découvert que ce phénomène était dû à un groupe rare de muscles super rapides capables de se contracter plus de 100 fois par seconde. Jusqu'à présent, seul un petit nombre de reptiles, d'oiseaux et de poissons étaient connus pour avoir ce type de muscle. Les expériences de Coen Elemans et ses collègues avec la chauve-souris permettent d'ajouter les mammifères à cette liste au côté du serpent à sonnette et des poissons-crapauds. Les chercheurs ont étudié les attaques aériennes menées par le murin de Daubenton avec un ensemble de 12 micros et déterminé que le cycle de contraction musculaire requis pour la phase terminale de son attaque n'est pas possible avec un muscle squelettique typique de vertébré. Ils ont procédé à des expériences sur des faisceaux de fibres musculaires isolées et trouvé que les muscles du larynx de la chauve-souris pouvaient effectivement se contracter jusqu'à 200 fois par seconde.Elemans et ses collègues ont aussi confirmé que la chauve-souris n'a pas besoin de limiter ses cris au terme de son attaque pour fondre efficacement sur sa proie. Ils proposent donc que les muscles super rapides soient le seul facteur limitant pour le nombre de cris d'écolocalisation produit par seconde. Comme ces muscles spécialisés très rapides ont maintenant été retrouvés dans différents groupes taxonomiques, ils pourraient procurer un avantage pour toute espèce qui doit émettre des sons pour communiquer ou chasser.