Chez nous, lorsqu'une fille atteint la trentaine, elle commence à s'affoler sérieusement parce que dans le mental de notre société, à cet âge-là, une femme est considérée comme vieille et, par conséquent, si demande en mariage il y a, elle ne peut qu'émaner d'un homme âgé ou d'un veuf ayant des enfants. Chez nous, lorsqu'une fille atteint la trentaine, elle commence à s'affoler sérieusement parce que dans le mental de notre société, à cet âge-là, une femme est considérée comme vieille et, par conséquent, si demande en mariage il y a, elle ne peut qu'émaner d'un homme âgé ou d'un veuf ayant des enfants. C'est cet affolement qui a poussé Zahia à passer chaque semaine de longues heures au cybercafé, parlant avec des hommes qu'elle ne connaît pas dans l'espoir que l'un d'entre eux soit celui que le destin lui a réservé. Ce jour-là, en début d'après-midi, elle tomba sur quelqu'un qui lui parut d'emblée correspondre à ses aspirations les plus intimes. Elle demanda qui venait de se connecter sur son espace et elle lut : «Un jeune oiseau égaré cherchant un cœur affectueux qui l'hébergerait». Ce à quoi elle répondit : -Je suis peut-être ce cœur que tu cherches…Si tu me donnais plus de détails sur le jeune oiseau égaré que tu es, je pourrai peut-être te dire s'il y a de la place pour toi. Et c'est sur ce langage imagé, et quelque peu animalier, que Zahia et Madjid tissèrent par le biais du chat une relation épistolaire qui dura plusieurs jours. Les deux jeunes gens écrivaient en français ce qui permit à la jeune fille de soupçonner son vis-à-vis de n'avoir pas suivi des études très poussées en raison de sa manière de s'exprimer et de ses nombreuses fautes d'orthographe qu'elle finit par lui reprocher. Celui-ci lui répondit alors qu'elle avait raison et lui expliqua qu'il était en classe de 1re année secondaire lorsque son père avait commencé à lui dire qu'il ne le laisserait pas suivre des études supérieures parce qu'il avait besoin de lui pour gérer ses nombreux magasins de grossistes en agroalimentaire. C'est ainsi qu'elle sut que le mystérieux Madjid était fils unique et âgé de 32 ans et surtout futur héritier de la grosse fortune de son père. Mais Zahia, qui était loin d'être idiote, dit au jeune homme : «Je ne comprends pas : vous êtes fils unique et vous n'êtes pas encore marié ? En principe, votre père devrait être pressé d'avoir des petits-enfants pour compenser les enfants qu'il n'a pas eus.» L'autre reconnut la justesse des propos de Zahia et lui répondit : «C'est parce que je suis enfant unique que mon père n'est pas pressé de me voir marié. Il attend que je sois suffisamment mûr. Il veut un mariage de raison. Pas un mariage bâti sur une passion qui s'autodétruira dès que la flamme de cette passion se sera éteinte.» - Votre père est un homme sage… - C'est ce que je me suis dit aussi, Zahia… Mon père m'a toujours dit que si je devais épouser une femme qui travaille ce serait une enseignante. Et vous, vous êtes enseignante, m'avez -vous dit ? -Oui, j'enseigne les sciences naturelles dans un CEM… - J'espère de tout cœur ne pas me tromper ; je crois que vous êtes celle que j'attends depuis longtemps… -Oh ! pas si vite…Vous ne m'avez pas encore vue… -C'est vrai, je ne vous ai pas vue mais maintenant que nous avons discuté pendant plusieurs jours, le physique n'a plus aucune importance pour moi. Il faut que nous nous rencontrions. -Il me vient une idée… Vous êtes dans un cyber ? -Non… Je suis chez moi, répondit Madjid…. Pourquoi ? -Nous pouvons nous voir à distance, à l'aide d'une petite caméra… Ah ! oui… j'ai une webcam… Mais j'ai peur de vous décevoir, c'est pourquoi je ne l'ai pas branchée. -Allez prenons notre courage à deux mains, branchons nos caméras et au lieu d'écrire parlons et regardons-nous. Quelques instants plus tard, par la magie de la technologie informatique et du logiciel Skype, Zahia et Madjid purent se voir enfin. ( à suivre…) C'est cet affolement qui a poussé Zahia à passer chaque semaine de longues heures au cybercafé, parlant avec des hommes qu'elle ne connaît pas dans l'espoir que l'un d'entre eux soit celui que le destin lui a réservé. Ce jour-là, en début d'après-midi, elle tomba sur quelqu'un qui lui parut d'emblée correspondre à ses aspirations les plus intimes. Elle demanda qui venait de se connecter sur son espace et elle lut : «Un jeune oiseau égaré cherchant un cœur affectueux qui l'hébergerait». Ce à quoi elle répondit : -Je suis peut-être ce cœur que tu cherches…Si tu me donnais plus de détails sur le jeune oiseau égaré que tu es, je pourrai peut-être te dire s'il y a de la place pour toi. Et c'est sur ce langage imagé, et quelque peu animalier, que Zahia et Madjid tissèrent par le biais du chat une relation épistolaire qui dura plusieurs jours. Les deux jeunes gens écrivaient en français ce qui permit à la jeune fille de soupçonner son vis-à-vis de n'avoir pas suivi des études très poussées en raison de sa manière de s'exprimer et de ses nombreuses fautes d'orthographe qu'elle finit par lui reprocher. Celui-ci lui répondit alors qu'elle avait raison et lui expliqua qu'il était en classe de 1re année secondaire lorsque son père avait commencé à lui dire qu'il ne le laisserait pas suivre des études supérieures parce qu'il avait besoin de lui pour gérer ses nombreux magasins de grossistes en agroalimentaire. C'est ainsi qu'elle sut que le mystérieux Madjid était fils unique et âgé de 32 ans et surtout futur héritier de la grosse fortune de son père. Mais Zahia, qui était loin d'être idiote, dit au jeune homme : «Je ne comprends pas : vous êtes fils unique et vous n'êtes pas encore marié ? En principe, votre père devrait être pressé d'avoir des petits-enfants pour compenser les enfants qu'il n'a pas eus.» L'autre reconnut la justesse des propos de Zahia et lui répondit : «C'est parce que je suis enfant unique que mon père n'est pas pressé de me voir marié. Il attend que je sois suffisamment mûr. Il veut un mariage de raison. Pas un mariage bâti sur une passion qui s'autodétruira dès que la flamme de cette passion se sera éteinte.» - Votre père est un homme sage… - C'est ce que je me suis dit aussi, Zahia… Mon père m'a toujours dit que si je devais épouser une femme qui travaille ce serait une enseignante. Et vous, vous êtes enseignante, m'avez -vous dit ? -Oui, j'enseigne les sciences naturelles dans un CEM… - J'espère de tout cœur ne pas me tromper ; je crois que vous êtes celle que j'attends depuis longtemps… -Oh ! pas si vite…Vous ne m'avez pas encore vue… -C'est vrai, je ne vous ai pas vue mais maintenant que nous avons discuté pendant plusieurs jours, le physique n'a plus aucune importance pour moi. Il faut que nous nous rencontrions. -Il me vient une idée… Vous êtes dans un cyber ? -Non… Je suis chez moi, répondit Madjid…. Pourquoi ? -Nous pouvons nous voir à distance, à l'aide d'une petite caméra… Ah ! oui… j'ai une webcam… Mais j'ai peur de vous décevoir, c'est pourquoi je ne l'ai pas branchée. -Allez prenons notre courage à deux mains, branchons nos caméras et au lieu d'écrire parlons et regardons-nous. Quelques instants plus tard, par la magie de la technologie informatique et du logiciel Skype, Zahia et Madjid purent se voir enfin. ( à suivre…)