Le docteur Kamel Aït Oubelli nous explique dans cet entretien les plan stratégique adoptés par l'Algérie pour lutter contre le sida. Pour ce directeur de la prévention auprès du MSPRH, seule la prévention peut arrêter ce fléau social même si les traitements thérapeutiques existent en Algérie. Le docteur Kamel Aït Oubelli nous explique dans cet entretien les plan stratégique adoptés par l'Algérie pour lutter contre le sida. Pour ce directeur de la prévention auprès du MSPRH, seule la prévention peut arrêter ce fléau social même si les traitements thérapeutiques existent en Algérie. Midi Libre : Les dernières informations soutiennent qu'i existe un traitement contre le sida. D. K. Ait Oubelli : Dans les pays qui ont des capacités de produire des médicaments contre le sida, ils tiennent toujours le langage de la prévention d'abord. Car même si le traitement existe il a trop d'inconvénients que d'avantage. D'abord le traitement est trop cher deuxièmement c'est un traitement à vie. Vous vous imaginé ce que cela représente pour un malade de prendre un traitement aussi lourd à vie. Pour ne pas être mal compris, ce n'est pas la prise en charge qui cause problème mais c'est beaucoup plus la prévention. C'est-à-dire que malheureusement il y a beaucoup d'Algériens dont on ne connait pas le nombre qui sont séropositifs et ne le savent pas Quel message faut-il transmettre à la population ? Il serait difficile de faire la prévention d'une maladie lorsqu'on ignore les modes de transmission. Mais dans le cas du sida, nous savons comment il se transmet par le sang, mais surtout par relations sexuelles et l'allaitement maternel, à ce moment là on peut faire de la prévention afin qu'il n'y ait pas de nouvelles infections. Car comme nous l'avons dit précédemment, le traitement est très lourd, très cher et il est à vie. La prévention, relève-t-elle uniquement du ministère de la Santé ? La prévention ne relève pas seulement de ministère de la Santé, mais également du gouvernement, de tous les ministères, c'est-à-dire du ministère de l'Education national, de la Jeunesse et des Sports, de l'Enseignement supérieur sans oublier le ministère de l'intérieur et des Collectivités locales, le mouvement associatif qui a démontré dans pas mal de pays qu'on ne peut pas lutter contre le sida juste au sein des institutions gouvernementales. Le mouvement associatif également à un grand rôle à jouer dans la prévention contre le sida. Donc la lutte est l'affaire de tous. Notre objectif idéal et qu'il n'y ait pas d'autres contaminations. Le premier cas de sida a été enregistré en 1985. En plus de l'expérience que nous avons acquise durant ces 25 ans. La lutte contre le sida est un engagement politique de haut niveau. Il se compose de quatre caractéristiques, cela veut dire que maintenant en Algérie ce n'est plus un tabou de parler de la maladie de cette pathologie. Premièrement, notre pays c'est engagé dans toutes les rencontres sur le sida dans le monde. Deuxièmement, il y a l'implication de tous les ministères car on ne peut pas lutter contre le sida juste au niveau du ministère de la Santé. Il faut dire que cette maladie relève aussi d'un problème de société donc tous les ministères e sont impliqués dans cette lutte. La troisième caractéristique c'est le mouvement associatif qui joue un rôle très important sachant qu'il existe déjà une association du malade atteint de sida agréée par l'Etat, chose qu'on ne voit pas dans tous les pays du monde. Quatrième caractéristique, c'est la coopération bilatérale entre l'Algérie et d'autres pays et la coopération multilatérale des Nations unies, c'est ce qu'on appelle le programme commun de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) VIH ou SIDA qui comprend plus de 10 agences des Nations unies . Ça c'est la lutte contre le sida d'une manière générale, Y a-t-il un plan stratégique en Algérie ? L'Algérie a donc adopté cette façon de faire en termes de stratégie contre les IST VIH sida. Des programme au début à court terme, long terme maintenant nous sommes arrivés à l'actuel plan qui comprennent 4 axes. Le premier axe, c'est la coordination nationale car nous avons déjà dit que le ministère de la Santé ne travaille pas à lui seul contre la lutte des IST VIH SIDA mais en coordination avec d'autres ministères et les mouvements associatifs. Le deuxième volet du plan stratégique c'est la prévention et la prévention au sens globale du terme, c'est-à-dire en termes d'information, d'éducation, de communication. Lorsqu'on est atteint d'une maladie transmise par relation sexuelle il y a plus de risque d'être atteint du sida. Il y a aussi les préventions de transmission mère-enfant. Autrefois le sida concernait uniquement les personnes adultes mais malheureusement maintenant en Algérie et dans le monde il concerne aussi les enfants et pour cela il y a un plan de stratégie nationale de lutte contre la transmission du virus mère- enfant. Le troisième axe de ce plan, c'est la prise en charge globale du malade, c'est-à-dire thérapeutique et cela relève du ministre de la Santé, il y a aussi la prise en charge psychologique, sociale… qui relève d'abord d'autres institutions et de toute la société. L'autre domaine est celui de la recherche, notamment opérationnel, c'est ce qu'on appelle l'axe 4 de survaillance épidémiologique. Car on ne peut pas bien lutter contre une maladie si on ne connaît pas la situation épidémiologique en Algérie. Donc l'axe 4 est la recherche ainsi que la surveillance épidémiologique de cette maladie. Le ministère de la Santé va célébrer officiellement demain la 24e journée du sida à Sidi Bel-Abbès, quel sera le thème de cette année ? le thème de cette année est «La transmission du VIH mère-enfant» sans oublier que dans le cas de la campagne mondiale de la lutte contre le sida 2010-2015 le thème sera d'atteindre l'objectif 0, c'est-à-dire qu'il n'y est pas de nouveaux cas de maladie, pas de discrimination, et enfin pour qu'il n'y est pas de décès dû au sida, car si au début cette maladie était considéré comme une maladie mortelle vue l'absence des médicament, aujourd'hui nous disposons des traitements pour cette maladie qui est mortelle une fois qu'elle se déclare. Car il n'est pas concevable qu'il y est des morts liés au sida. Qu'en est-il des centres de prise en charge en Algérie ? En Algérie nous avons des centres de références chargés de la prise en charge de ces malades. 1 à Aïn Naâdja qui relève du ministère de la Défense, à El Katar, Annaba, Oran, Sétif, Tamanrasset et Béchar. Et pour la fin 2011, début 2012, deux nouveaux centres seront opérationnels, notamment à Tizi-Ouzou et à Sidi Bel-Abbès ou la Journée sera célébrée officiellement Peut-on connaître les statistiques ? Le problème des statistiques en Algérie et dans le monde n'est qu'estimatif. Ce n'est pas facile d'avoir des données relatives à cette maladie. Si nous prenons les statistiques des hôpitaux à fin 2010, concernant le nombre des malades qui sont suivis, nous avons environ 300.000, mais ce chiffre n'est pas important car ce n'est pas avec ce chiffre que nous allons sensibiliser la population. Ce nombre ne veut pas dire grand-chose et il est bien supérieur. Donc au lieu de parler des chiffres il faut surtout dire à la société que le sida est l'affaire de tous et la solution c'est la prévention et non pas le traitement. Même si le traitement existe, il a beaucoup d'effet secondaire. Ceux qui sont atteint du sida est une partie intégrante de notre société on est donc obligé de les prendre en charge au sens global du terme, c'est-à-dire pas de discrimination, pas de marginalisation, et ils ont tous les droits comme tous les autres citoyens. * Médecin épidémiologiste. Chef du Programme national de la lutte contre Les IST/ VIH/ SIDA Directeur de la prévention au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière Midi Libre : Les dernières informations soutiennent qu'i existe un traitement contre le sida. D. K. Ait Oubelli : Dans les pays qui ont des capacités de produire des médicaments contre le sida, ils tiennent toujours le langage de la prévention d'abord. Car même si le traitement existe il a trop d'inconvénients que d'avantage. D'abord le traitement est trop cher deuxièmement c'est un traitement à vie. Vous vous imaginé ce que cela représente pour un malade de prendre un traitement aussi lourd à vie. Pour ne pas être mal compris, ce n'est pas la prise en charge qui cause problème mais c'est beaucoup plus la prévention. C'est-à-dire que malheureusement il y a beaucoup d'Algériens dont on ne connait pas le nombre qui sont séropositifs et ne le savent pas Quel message faut-il transmettre à la population ? Il serait difficile de faire la prévention d'une maladie lorsqu'on ignore les modes de transmission. Mais dans le cas du sida, nous savons comment il se transmet par le sang, mais surtout par relations sexuelles et l'allaitement maternel, à ce moment là on peut faire de la prévention afin qu'il n'y ait pas de nouvelles infections. Car comme nous l'avons dit précédemment, le traitement est très lourd, très cher et il est à vie. La prévention, relève-t-elle uniquement du ministère de la Santé ? La prévention ne relève pas seulement de ministère de la Santé, mais également du gouvernement, de tous les ministères, c'est-à-dire du ministère de l'Education national, de la Jeunesse et des Sports, de l'Enseignement supérieur sans oublier le ministère de l'intérieur et des Collectivités locales, le mouvement associatif qui a démontré dans pas mal de pays qu'on ne peut pas lutter contre le sida juste au sein des institutions gouvernementales. Le mouvement associatif également à un grand rôle à jouer dans la prévention contre le sida. Donc la lutte est l'affaire de tous. Notre objectif idéal et qu'il n'y ait pas d'autres contaminations. Le premier cas de sida a été enregistré en 1985. En plus de l'expérience que nous avons acquise durant ces 25 ans. La lutte contre le sida est un engagement politique de haut niveau. Il se compose de quatre caractéristiques, cela veut dire que maintenant en Algérie ce n'est plus un tabou de parler de la maladie de cette pathologie. Premièrement, notre pays c'est engagé dans toutes les rencontres sur le sida dans le monde. Deuxièmement, il y a l'implication de tous les ministères car on ne peut pas lutter contre le sida juste au niveau du ministère de la Santé. Il faut dire que cette maladie relève aussi d'un problème de société donc tous les ministères e sont impliqués dans cette lutte. La troisième caractéristique c'est le mouvement associatif qui joue un rôle très important sachant qu'il existe déjà une association du malade atteint de sida agréée par l'Etat, chose qu'on ne voit pas dans tous les pays du monde. Quatrième caractéristique, c'est la coopération bilatérale entre l'Algérie et d'autres pays et la coopération multilatérale des Nations unies, c'est ce qu'on appelle le programme commun de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) VIH ou SIDA qui comprend plus de 10 agences des Nations unies . Ça c'est la lutte contre le sida d'une manière générale, Y a-t-il un plan stratégique en Algérie ? L'Algérie a donc adopté cette façon de faire en termes de stratégie contre les IST VIH sida. Des programme au début à court terme, long terme maintenant nous sommes arrivés à l'actuel plan qui comprennent 4 axes. Le premier axe, c'est la coordination nationale car nous avons déjà dit que le ministère de la Santé ne travaille pas à lui seul contre la lutte des IST VIH SIDA mais en coordination avec d'autres ministères et les mouvements associatifs. Le deuxième volet du plan stratégique c'est la prévention et la prévention au sens globale du terme, c'est-à-dire en termes d'information, d'éducation, de communication. Lorsqu'on est atteint d'une maladie transmise par relation sexuelle il y a plus de risque d'être atteint du sida. Il y a aussi les préventions de transmission mère-enfant. Autrefois le sida concernait uniquement les personnes adultes mais malheureusement maintenant en Algérie et dans le monde il concerne aussi les enfants et pour cela il y a un plan de stratégie nationale de lutte contre la transmission du virus mère- enfant. Le troisième axe de ce plan, c'est la prise en charge globale du malade, c'est-à-dire thérapeutique et cela relève du ministre de la Santé, il y a aussi la prise en charge psychologique, sociale… qui relève d'abord d'autres institutions et de toute la société. L'autre domaine est celui de la recherche, notamment opérationnel, c'est ce qu'on appelle l'axe 4 de survaillance épidémiologique. Car on ne peut pas bien lutter contre une maladie si on ne connaît pas la situation épidémiologique en Algérie. Donc l'axe 4 est la recherche ainsi que la surveillance épidémiologique de cette maladie. Le ministère de la Santé va célébrer officiellement demain la 24e journée du sida à Sidi Bel-Abbès, quel sera le thème de cette année ? le thème de cette année est «La transmission du VIH mère-enfant» sans oublier que dans le cas de la campagne mondiale de la lutte contre le sida 2010-2015 le thème sera d'atteindre l'objectif 0, c'est-à-dire qu'il n'y est pas de nouveaux cas de maladie, pas de discrimination, et enfin pour qu'il n'y est pas de décès dû au sida, car si au début cette maladie était considéré comme une maladie mortelle vue l'absence des médicament, aujourd'hui nous disposons des traitements pour cette maladie qui est mortelle une fois qu'elle se déclare. Car il n'est pas concevable qu'il y est des morts liés au sida. Qu'en est-il des centres de prise en charge en Algérie ? En Algérie nous avons des centres de références chargés de la prise en charge de ces malades. 1 à Aïn Naâdja qui relève du ministère de la Défense, à El Katar, Annaba, Oran, Sétif, Tamanrasset et Béchar. Et pour la fin 2011, début 2012, deux nouveaux centres seront opérationnels, notamment à Tizi-Ouzou et à Sidi Bel-Abbès ou la Journée sera célébrée officiellement Peut-on connaître les statistiques ? Le problème des statistiques en Algérie et dans le monde n'est qu'estimatif. Ce n'est pas facile d'avoir des données relatives à cette maladie. Si nous prenons les statistiques des hôpitaux à fin 2010, concernant le nombre des malades qui sont suivis, nous avons environ 300.000, mais ce chiffre n'est pas important car ce n'est pas avec ce chiffre que nous allons sensibiliser la population. Ce nombre ne veut pas dire grand-chose et il est bien supérieur. Donc au lieu de parler des chiffres il faut surtout dire à la société que le sida est l'affaire de tous et la solution c'est la prévention et non pas le traitement. Même si le traitement existe, il a beaucoup d'effet secondaire. Ceux qui sont atteint du sida est une partie intégrante de notre société on est donc obligé de les prendre en charge au sens global du terme, c'est-à-dire pas de discrimination, pas de marginalisation, et ils ont tous les droits comme tous les autres citoyens. * Médecin épidémiologiste. Chef du Programme national de la lutte contre Les IST/ VIH/ SIDA Directeur de la prévention au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière