Hier, devait se clôturer à l'école paramédicale «le séminaire ateliers de formation sur la prévention, le conseling et le dépistage VIH» qu'organise le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Destiné au personnel médical et paramédical des centres de dépistage précoce, le stage de trois jours a été animé par les docteurs Aït Oubelli Kamel et Benmekhlouf Madjid en collaboration avec la DSP de Tiaret. Abordés, l'espace d'une entrevue, ceux chargés du programme national de lutte contre les IST-VIH-SIDA, nous ont fait part de leur «vœu de focaliser le stage sur quelques axes». Il y a, disent nos interlocuteurs, «la prévention, la prise en charge globale, le suivi, l'évaluation et la surveillance épidémiologique». Jusque-là et, depuis l'apparition de la maladie en 1985, la prise en charge restait du ressort exclusif du ministère de la Santé. Les missions médicales étaient régies par l'arrêté de 1989. Chemin faisant, l'approche à promouvoir reste l'implication d'autres secteurs, dont la société civile. C'est pour cette raison et d'autres, qu'un texte réglementaire a été élaboré et sera déposé pour approbation devant le Parlement. La prévalence du VIH ne suscite pas l'inquiétude, mais les chiffres restent éloquents sans être conscrits à telle ou telle région. Après la rencontre d'Alger et celle de Tiaret pour l'Ouest, il y aura deux autres séminaires à Annaba et à Sétif. «N'étant pas liée à la géographie, la lutte contre le SIDA et subsidiairement sa prise en charge dès le début requiert un système d'information sanitaire plus en rapport avec la réalité : donc, il faut promouvoir le dépistage dans les populations à risques», fait savoir docteur Oubelli. S'agissant de la prise en charge médicamenteuse, le comité a préconisé la suppression de l'ATU (Autorisation temporaire d'utilisation) que le ministère a avalisée du reste. Les thérapeutes eux ont compris l'enjeu et un consensus s'est dégagé autour de la nécessité de déterminer les molécules, les mêmes à produire localement en quantité demandée.