La Tunisie est prête à extrader l'ancien Premier ministre libyen Al Baghdadi Ali al Mahmoudi si les autorités intérimaires libyennes garantissent la tenue d'un procès équitable, a déclaré lundi le Président tunisien Moncef Marzouki. Nommé chef du gouvernement en 2006, Mahmoudi a fui de Libye en Tunisie peu après l'effondrement en août du régime de Mouammar Kadhafi. La justice tunisienne a autorisé le 8 novembre son extradition vers la Libye, où il est accusé d'abus de pouvoir, malgré les craintes liées à l'absence d'appareil judiciaire viable dans ce pays. Dans un discours prononcé à Tripoli, Moncef Marzouki a déclaré que la Tunisie voulait « être sûre à 1.000% qu'il y aura un procès équitable et une justice indépendante ». « Je suis certain que cette équation sera résolue (...) ce qui signifie que vous nous garantirez un procès juste et impartial à Tripoli et que nous vous garantissons votre droit d'obtenir cette personne ». Ancien opposant à Ben Ali emprisonné et exilé sous l'ancien régime, Moncef Marzouki a été investi président de la Tunisie en décembre, dix mois après le renversement de l'ancien président, réfugié en Arabie saoudite. «Tout comme nous, en Tunisie, avons le droit de réclamer que Ben Ali nous soit remis pour qu'il réponde de ses crimes dans notre pays, vous avez le droit de demander que Mahmoudi vous soit remis », a-t-il dit. Le Premier ministre libyen par intérim, Abdel Rahim al Kib, a invité lundi tous les pays voisins de la Libye à remettre aux nouvelles autorités toute personne œuvrant à la restauration de l'ancien régime. Nigéria L'ultimatum des islamistes aux chrétiens La secte Boko Haram, qui a frappé plusieurs églises le soir de Noël, leur donne trois jours pour quitter le nord du pays. La peur d'une guerre de religion au Nigeria s'accentue. Tout le week-end le ton est dangereusement monté. Mis sous pression pour mettre fin au cycle d'attaques et de représailles entre communautés chrétiennes et musulmanes qui ensanglante le nord du pays, le président Goodluck Jonathan a réagi, décrétant dimanche l'état d'urgence dans les zones touchées par les violences. Dans son discours, le chef de l'Etat a juré « d'écraser » Boko Haram, un groupe islamiste à l'origine d'attentats contre des églises qui ont fait plus de 50 morts le soir de Noël . Abou Qaqa, un porte-parole de la secte, a répliqué, fixant un ultimatum de trois jours aux chrétiens pour quitter le nord du pays et promettant d'affronter l'armée. Lundi, dans la matinée, des militaires appuyés par des blindés patrouillaient dans les rues de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno et berceau de Boko Haram. Le pouvoir fédéral ne semble plus disposer d'autres solutions que la manière forte. Ces derniers mois, la présidence a vainement tenté de tendre la main et de mettre en place une politique de la carotte et du bâton. Au résultat, l'année 2011 fut l'une des plus violentes, avec de multiples affrontements religieux qui ont fait plusieurs centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés. La Tunisie est prête à extrader l'ancien Premier ministre libyen Al Baghdadi Ali al Mahmoudi si les autorités intérimaires libyennes garantissent la tenue d'un procès équitable, a déclaré lundi le Président tunisien Moncef Marzouki. Nommé chef du gouvernement en 2006, Mahmoudi a fui de Libye en Tunisie peu après l'effondrement en août du régime de Mouammar Kadhafi. La justice tunisienne a autorisé le 8 novembre son extradition vers la Libye, où il est accusé d'abus de pouvoir, malgré les craintes liées à l'absence d'appareil judiciaire viable dans ce pays. Dans un discours prononcé à Tripoli, Moncef Marzouki a déclaré que la Tunisie voulait « être sûre à 1.000% qu'il y aura un procès équitable et une justice indépendante ». « Je suis certain que cette équation sera résolue (...) ce qui signifie que vous nous garantirez un procès juste et impartial à Tripoli et que nous vous garantissons votre droit d'obtenir cette personne ». Ancien opposant à Ben Ali emprisonné et exilé sous l'ancien régime, Moncef Marzouki a été investi président de la Tunisie en décembre, dix mois après le renversement de l'ancien président, réfugié en Arabie saoudite. «Tout comme nous, en Tunisie, avons le droit de réclamer que Ben Ali nous soit remis pour qu'il réponde de ses crimes dans notre pays, vous avez le droit de demander que Mahmoudi vous soit remis », a-t-il dit. Le Premier ministre libyen par intérim, Abdel Rahim al Kib, a invité lundi tous les pays voisins de la Libye à remettre aux nouvelles autorités toute personne œuvrant à la restauration de l'ancien régime. Nigéria L'ultimatum des islamistes aux chrétiens La secte Boko Haram, qui a frappé plusieurs églises le soir de Noël, leur donne trois jours pour quitter le nord du pays. La peur d'une guerre de religion au Nigeria s'accentue. Tout le week-end le ton est dangereusement monté. Mis sous pression pour mettre fin au cycle d'attaques et de représailles entre communautés chrétiennes et musulmanes qui ensanglante le nord du pays, le président Goodluck Jonathan a réagi, décrétant dimanche l'état d'urgence dans les zones touchées par les violences. Dans son discours, le chef de l'Etat a juré « d'écraser » Boko Haram, un groupe islamiste à l'origine d'attentats contre des églises qui ont fait plus de 50 morts le soir de Noël . Abou Qaqa, un porte-parole de la secte, a répliqué, fixant un ultimatum de trois jours aux chrétiens pour quitter le nord du pays et promettant d'affronter l'armée. Lundi, dans la matinée, des militaires appuyés par des blindés patrouillaient dans les rues de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno et berceau de Boko Haram. Le pouvoir fédéral ne semble plus disposer d'autres solutions que la manière forte. Ces derniers mois, la présidence a vainement tenté de tendre la main et de mettre en place une politique de la carotte et du bâton. Au résultat, l'année 2011 fut l'une des plus violentes, avec de multiples affrontements religieux qui ont fait plusieurs centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés.