Le Président-directeur général de la compagnie nationale Air Algérie a appelé, hier, les pilotes et le personnel navigant de la société à faire preuve de «sagesse» pour l'intérêt de l'entreprise. Le Président-directeur général de la compagnie nationale Air Algérie a appelé, hier, les pilotes et le personnel navigant de la société à faire preuve de «sagesse» pour l'intérêt de l'entreprise. Le patron d'Air Algérie qui intervenait sur la Radio nationale a rappelé que la «tension» entre les pilotes de lignes et le personnel navigant était «perceptible» depuis quelques années et souligne que ce phénomène n'est pas propre à Air Algérie. Mohamed Salah Boultif affirme qu' «en règle générale, chacun a un rôle à jouer» et réitère son appel à la sagesse aux gens de la compagnie. Il faut, dit-il que «les gens soient plus responsables». Le 3 janvier dernier, les pilotes d'Air Algérie ont débrayé en signe de protestation sur leurs conditions de travail et leur statut au sein de la compagnie. Des incidents ont opposé des pilotes à des membres du personnel navigant commercial (PNC). Une sorte de guerre froide s'est installée entre des PNC qui «ont tendance à se croire maîtres à bord», se sont plaints des pilotes qui se sont interrogés sur leur statut et sur leur prérogatives. "En Algérie, le patron de l'avion n'est pas le pilote qui doit être l'unique responsable des décisions car on a constaté plusieurs contre-décisions qui sapent son commandement et son autorité légale", avait indiqué un cadre du SPLA. En tout état de cause, Mohamed Boultif prend les choses en mains. Jeudi dernier, une réunion qui a regroupé la direction d'Air Algérie et les partenaires sociaux s'est soldée par un procès verbal signé par les deux parties.«Sur les 7 revendications exprimées par les pilotes, certaines ont été satisfaites», a souligné le Pdg de la compagnie qui assure qu'il a été procédé au «recul de l'âge de qualification qui passe de 55 à 57 ans, à la mise en place de commissions de travail afin d'étudier les conditions de travail du personnel navigant technique, l'amélioration des conditions de travail à court et moyen terme». Le patron d'Air Algérie qui a particulièrement insisté sur «le respect strict des règles de procédures de la compagnie», a avancé par contre que «la convention de branche demande plus de temps». Le dossier de retraite à l'étude Au sujet du départ à la retraite du personnel navigant atteint par la limite d'âge, le Pdg fait état de 15 membres du personnel navigant qui ont dépassé plus de 60 ans, âge légal de départ à la retraite selon la législation algérienne. Boultif promet que «la chose sera examinée plus minutieusement», relevant que l'OIAC (Organisation Internationale de l'Aviation Civile) et un décret exécutif de 2010 permettent à Air Algérie, si elle en exprime le besoin, de maintenir en activité ces pilotes jusqu'à l'âge 65 ans. Sur la situation financière de la société, il estime qu' "elle est plus ou moins équilibrée", avouant que les parts de marché d'Air Algérie «ont régressé», du fait de la forte concurrence sur le réseau Europe, notamment sur la France, l'Italie et la Turquie et sur les vols charters (Hadj et Omra) que se partagent à moitié Air Algérie et Saudi Airlines. Le Pdg du pavillon national affiche ouvertement sa crainte dans la perspective de l'Open Sky. Sans ambages, il dit que la compagnie nationale «n'est pas prête» et estime que «ça pourrait fragiliser» sa compagnie, surtout si cette ouverture concerne aussi les compagnies « "low cost" (bas prix) et pour mieux exprimer sa crainte, il cite le cas de la Royal Air Maroc (RAM) qui se débat dans des difficultés financières en raison de l'ouverture du ciel marocain à ces compagnies. Mais «si on nous l'impose, il faut que ce soit pour les compagnies régulières», suggère-t-il. Comment la compagnie arrive-telle à s'en sortir avec un résultat d'exploitation négatif et quelle est la recette pour améliorer ce résultat ? Pour Mohamed Salah Boultif, il n'y a pas trente six chemins. «Il faut que la société consolide ses parts de marché et récupère celles qu'elle a perdues et se déploie sur le fret», a-t-il souligné, annonçant que «Air Algérie est en train de se déployer sur le marché Afrique et sur le marché de transit». Il reste à explorer, en partenariat avec l'OIAC le Hub, a-t-il suggéré. Au sujet du plan de la restructuration de l'entreprise, il estime que «la situation n'est pas alarmante» et révèle que sur le réseau intérieur, le déficit qu'il évalue à 4 milliards de dinars est compensé par l'Etat et infirme les informations faisant état de la mise en place d'un plan de départs volontaires pour le personnel d'Air Algérie. Il rappelle que «cet exercice a été déjà mis en place en 2005 et n'a permis à AA qu'à perdre des compétences». Air Algérie n'est pas prête de renouveler cet exercice, a-t-il soutenu. Par contre, il a été convenu avec le conseil d'administration , affirme-t-il «de geler le recrutement, d'appliquer l'âge légal de départ à la retraite et la mise en place des filiales», et il annonce le renouvellement de certains appareils de la flotte de la compagnie par des moyens porteurs et l'acquisition d'avions cargos, sans fournir le montant de l'enveloppe consacré à cette opération. Le patron d'Air Algérie qui intervenait sur la Radio nationale a rappelé que la «tension» entre les pilotes de lignes et le personnel navigant était «perceptible» depuis quelques années et souligne que ce phénomène n'est pas propre à Air Algérie. Mohamed Salah Boultif affirme qu' «en règle générale, chacun a un rôle à jouer» et réitère son appel à la sagesse aux gens de la compagnie. Il faut, dit-il que «les gens soient plus responsables». Le 3 janvier dernier, les pilotes d'Air Algérie ont débrayé en signe de protestation sur leurs conditions de travail et leur statut au sein de la compagnie. Des incidents ont opposé des pilotes à des membres du personnel navigant commercial (PNC). Une sorte de guerre froide s'est installée entre des PNC qui «ont tendance à se croire maîtres à bord», se sont plaints des pilotes qui se sont interrogés sur leur statut et sur leur prérogatives. "En Algérie, le patron de l'avion n'est pas le pilote qui doit être l'unique responsable des décisions car on a constaté plusieurs contre-décisions qui sapent son commandement et son autorité légale", avait indiqué un cadre du SPLA. En tout état de cause, Mohamed Boultif prend les choses en mains. Jeudi dernier, une réunion qui a regroupé la direction d'Air Algérie et les partenaires sociaux s'est soldée par un procès verbal signé par les deux parties.«Sur les 7 revendications exprimées par les pilotes, certaines ont été satisfaites», a souligné le Pdg de la compagnie qui assure qu'il a été procédé au «recul de l'âge de qualification qui passe de 55 à 57 ans, à la mise en place de commissions de travail afin d'étudier les conditions de travail du personnel navigant technique, l'amélioration des conditions de travail à court et moyen terme». Le patron d'Air Algérie qui a particulièrement insisté sur «le respect strict des règles de procédures de la compagnie», a avancé par contre que «la convention de branche demande plus de temps». Le dossier de retraite à l'étude Au sujet du départ à la retraite du personnel navigant atteint par la limite d'âge, le Pdg fait état de 15 membres du personnel navigant qui ont dépassé plus de 60 ans, âge légal de départ à la retraite selon la législation algérienne. Boultif promet que «la chose sera examinée plus minutieusement», relevant que l'OIAC (Organisation Internationale de l'Aviation Civile) et un décret exécutif de 2010 permettent à Air Algérie, si elle en exprime le besoin, de maintenir en activité ces pilotes jusqu'à l'âge 65 ans. Sur la situation financière de la société, il estime qu' "elle est plus ou moins équilibrée", avouant que les parts de marché d'Air Algérie «ont régressé», du fait de la forte concurrence sur le réseau Europe, notamment sur la France, l'Italie et la Turquie et sur les vols charters (Hadj et Omra) que se partagent à moitié Air Algérie et Saudi Airlines. Le Pdg du pavillon national affiche ouvertement sa crainte dans la perspective de l'Open Sky. Sans ambages, il dit que la compagnie nationale «n'est pas prête» et estime que «ça pourrait fragiliser» sa compagnie, surtout si cette ouverture concerne aussi les compagnies « "low cost" (bas prix) et pour mieux exprimer sa crainte, il cite le cas de la Royal Air Maroc (RAM) qui se débat dans des difficultés financières en raison de l'ouverture du ciel marocain à ces compagnies. Mais «si on nous l'impose, il faut que ce soit pour les compagnies régulières», suggère-t-il. Comment la compagnie arrive-telle à s'en sortir avec un résultat d'exploitation négatif et quelle est la recette pour améliorer ce résultat ? Pour Mohamed Salah Boultif, il n'y a pas trente six chemins. «Il faut que la société consolide ses parts de marché et récupère celles qu'elle a perdues et se déploie sur le fret», a-t-il souligné, annonçant que «Air Algérie est en train de se déployer sur le marché Afrique et sur le marché de transit». Il reste à explorer, en partenariat avec l'OIAC le Hub, a-t-il suggéré. Au sujet du plan de la restructuration de l'entreprise, il estime que «la situation n'est pas alarmante» et révèle que sur le réseau intérieur, le déficit qu'il évalue à 4 milliards de dinars est compensé par l'Etat et infirme les informations faisant état de la mise en place d'un plan de départs volontaires pour le personnel d'Air Algérie. Il rappelle que «cet exercice a été déjà mis en place en 2005 et n'a permis à AA qu'à perdre des compétences». Air Algérie n'est pas prête de renouveler cet exercice, a-t-il soutenu. Par contre, il a été convenu avec le conseil d'administration , affirme-t-il «de geler le recrutement, d'appliquer l'âge légal de départ à la retraite et la mise en place des filiales», et il annonce le renouvellement de certains appareils de la flotte de la compagnie par des moyens porteurs et l'acquisition d'avions cargos, sans fournir le montant de l'enveloppe consacré à cette opération.